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LE MONDE TEL QU'IL VA, TRISTEMENT, TRÈS TRISTEMENT...

LE MONDE TEL QU'IL VA, TRISTEMENT, TRÈS TRISTEMENT...

 

à la mémoire et en hommage
 aux cent-quarante-sept Fédérés,
combattants de la commune de Paris, fusillés le 28 mai 1871 devant une partie  du mur du cimetière du Père-Lachaise, à Paris, et jetés dans une fosse ouverte au pied du mur par les Versaillais, mur désormais appelé le mur des Fédérés, symbole de la lutte pour la liberté et les idéaux des Communards, autogestionnaires.

Avant d'écrire ce texte qui reprend les propos du linguiste Rafaelle Simone, j'ai exhumé une chanson française, connue dans le monde entier. Et je vous engage à bien lire les paroles qui montreront à quel point le mot « exhumer » s'applique parfaitement  à ces paroles dans la mesure où les mots employés, le contenu et le sens de l'ensemble relèvent de l'archéo-linguistique, si cette discipline existe. Il s'agitd'un chant révolutionnaire dont les paroles furent écrites en 1871 par Eugène Pottier et la musique composée par Pierre Degeyter en 1888.

Cette courte introduction musicale, je l'avoue, relève chez moi certainement d'un romantisme dont je ne pourrai, hélas ou tant mieux, jamais me départir.

 

L'internationale

Debout, les damnés de la terre
Debout, les forçats de la faim
La raison tonne en son cratère,
C'est l'éruption de la faim.
Du passé faisons table rase,
Foule esclave, debout, debout
Le monde va changer de base,
Nous ne sommes rien, soyons tout.

Refrain (répété deux fois)

C'est la lutte finale ;
Groupons nous et demain
L'Internationale
Sera le genre humain.

Il n'est pas de sauveurs suprêmes
Ni Dieu, ni César, ni Tribun,
Producteurs, sauvons-nous nous-mêmes
Décrétons le salut commun.
Pour que le voleur rende gorge,
Pour tirer l'esprit du cachot,
Soufflons nous-mêmes notre forge,
Battons le fer tant qu'il est chaud.

L'État comprime et la Loi triche,
L'impôt saigne le malheureux ;
Nul devoir ne s'impose au riche ;
Le droit du pauvre est un mot creux
C'est assez languir en tutelle,
L'Égalité veut d'autres lois ;
"Pas de droits sans devoirs, dit-elle
Égaux pas de devoirs sans droits."

Hideux dans leur apothéose,
Les rois de la mine et du rail
Ont-ils jamais fait autre chose
Que dévaliser le travail ?
Dans les coffres-forts de la banque
Ce qu'il a crée s'est fondu,
En décrétant qu'on le lui rende,
Le peuple ne veut que son dû.

Les rois nous saoulaient de fumée,
Paix entre nous, guerre aux Tyrans
Appliquons la grève aux armées,
Crosse en l'air et rompons les rangs !
S'ils s'obstinent ces cannibales
A faire de nous des héros,
Ils sauront bientôt que nos balles
Sont pour nos propres généraux.

Ouvriers, paysans, nous sommes
Le grand parti des travailleurs,
La terre n'appartient qu'aux hommes,
L'oisif ira loger ailleurs.
Combien de nos chairs se repaissent !
Mais si les corbeaux, les vautours,
Un de ces matins disparaissent,
Le soleil brillera toujours.

 

En guise de seconde introduction, je rappellerai quelques prophéties de Tocqueville extraites de «De la démocratie en Amérique» écrit à la fin la première moitié du XIX éme siècle. Alexis de Toqueville préfigure de façon saisissante le visage moderne du pouvoir «Si le despotisme venait venait à s'établir chez les nations démocratiques de nos jours, il serait plus étendu et plus doux et il dégraderait les hommes sans les tourmenter (…). L'espèce d'oppression dont les peuples démocratiques sont menacés ne ressemblera à rien de ce qui l'a précédé dans le monde. Les mots anciens de despotisme et de tyrannie ne conviennent point. La chose est nouvelle. Il faut donc tâcher de la définir puisque je ne peux pas le nommer.»

Et Toqueville d'en décrire les effets: «Je vois une foule innombrable d'hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs dont ils emplissent leur âme. Chacun d'eux, retiré à l'écart, est comme étranger à la destinée de tous les autres: ses enfants et amis forment pour lui toute l'espèce humaine (...)Derrière chacun s'étend un pouvoir immense et tutélaire qui se charge seul d'assurer leur jouissance et de veiller sur leur sort. Il es absolu, détaillé, régulier, prévoyant et doux.»

Ce pouvoir « ressemblerait à la puissance paternelle si comme elle il avait pour objet de préparer les hommes  à l'âge viril; mais il ne cherche, au contraire, qu'à les fixer irrévocablement dans l'enfance; il aime que les citoyens se réjouissent, pourvu qu'ils ne songent qu'à se réjouir. Il travaille volontiers à leur bonheur mais il veut en être l'unique agent et le seul arbitre; il pourvoit à leur sécurité, prévoit et assure leurs besoins, facilite leurs plaisirs, conduit leurs principales affaires, dirige leur industrie, règle leurs successions, divise leurs héritages.»

Et Toqueville conclut: «Il rend moins utile et plus rare l'emploi du libre arbitre. Il ne brise pas les volontés mais les amollit, les plie et les dirige ; il gêne, il comprime, il énerve, il éteint, il hébète et il réduit enfin chaque nation à n'être qu'un troupeau d'animaux  timides et industrieux dont le gouvernement est le berger.»

 Pour Rafaelle Simone la gauche actuelle n'est pas à la bonne hauteur, ce qui profite à une droite nouvelle, non politique, car la droite a aussi perdu son assise idéologique classique. La droite «nouvelle» n'est pas un parti, n'a pas d'adresse postale ni de siège social. C'est une attitude, un nouveau paradigme, un bain culturel où tout le monde nage et qui réalise ce que pourrait être le despotisme du futur pas le dur Léviathan de Hobbes, mais un monstre qui soumet avec douceur pour que personne ne souffre, un servage insidieux

Pour nous asservir, ce « monstre »acclimate une culture de masse qui mêle plusieurs ingrédients : le divertissement comme obligation inconsciente et permanente, l'exaltation de la consommation, l'obsession du physique et des soins du corps. Mais aussi de manière plus subtile, le changement du catalogue des passions, avec la disparition de la honte et de la compassion, ces bonnes passions qu'Adam Smith qualifiait de « sentiments sociaux ». La honte ou la pudeur qui caractérisaient naguère les relations interpersonnelles ont été supplantées par l'exhibition de soi, l'impudeur. Et la compassion, cette participation fondamentale aux malheurs des autres, a été remplacée par l'égoïsme. Cette dénonciation est classique mais R. Simone l'articule avec les autres aspects du « monstre doux » dont un, plus profond encore, touche au fonctionnement même de l'esprit : la confusion du réel et du virtuel.

La perte du sens des réalités est un séisme dans la façon de connaître et sentir. L'expansion des moyens de reproduction de l'image a donné un coup de main essentiel : elle a répandu une foule d'objets (caméras numériques, téléphones, etc) permettant de reproduire la réalité et de faire circuler ces images sans délai et sans médiation comme c'est la cas, par exemple, avec la pédophilie. La plupart des images, multipliées par des millions d'écrans, sont fabriquées uniquement pour la représentation. Elles sont factices car elles reposent sur des choses ou des comportements faits pour qu'on les voie. L'ancienne philosophie présentait la vue comme le sens le plus pur et candide. Et la rationalité occidentale a mis des siècles pour donner son sens à la réalité contre la magie, les mythes et les illusions, les idéologies. Or voici que la modernité instaure le refus de la réalité au profit d'images qui la représentent et la remplacent.

La vue a donc perdu l'innocence et cela renvoie à l'éclipse de la honte qui s'applique justement aux choses que l'on peut voir. On perd la honte qui s'applique justement aux choses que l'on peut voir. On perd la honte si l'on fait voir ce que normalement on ne peut pas voir. En ce sens l'islam est encore épargné par cette « modernité »occidentale car il a conservé la honte comme passion fondamentale. La gauche, en Europe est décalée car elle continue de prêcher, au sein d'une modernité de jouissance, des choses que les gens ont du mal à accepter : la répartition des richesses, la renonciation aux instincts, le souci envers les autres. Un exemple caricatural est Silvio Berlusconi qui contrôle tout, médias, finance, banques, publicité, loisirs qui maîtrise tout ce qui a affaire aux symboles, aux mots, aux représentations, aux idées, à la mythologie, aux idéologies,aux images,aux rêves et aux illusions. Il a créé des émules en France, en Europe centrale et en Orient.

Face à ces incarnations politiques de la nouvelle droite, la gauche n'aura pas de succès tant qu'elle campera sur des idéaux franciscains. La gauche est devenue un emballage vide car elle a raté le rendez-vous avec la modernité. Elle en a négligé les aspects les plus importants : la révolution numérique en la qualifiant de « progrès » alors que c'est un séisme mental. Elle n'as pas bien vu que la capital devenait planétaire. La liste des rendez-vous manqués par la gauche donne le vertige : intégration européenne, position de l'Europe, modes culturelles des jeunes et transformation de leurs valeurs politiques, déferlement de l'immigration clandestine, explosion du facteur ethnique dans la politique, islamisme radical, catastrophe écologique et démographique... Du coup, la gauche n'a pas de projet, ni d'idées, et les électeurs le sentent. Cette dissolution de l'électorat de gauche est surtout due à la disparition de la classe ouvrière comme référence universelle de la gauche. Elle est devenue une représentation des classes moyennes et de la bourgeoisie, tandis que les ouvriers migrent vers les partis de droite. La gauche ne parle plus de « lutte des classes », une hypocrisie, car, s'il existe une gauche, c'est bien pour organiser la lutte contre le capital et l'exploitation des hommes qui en résulte. Il va bien falloir que la gauche renoue avec son patrimoine génétique et ses conquêtes.

En dehors de quelques pays méditerranéens, Espagne, Portugal et Grèce, le continent européen a tourné durablement le dos à la gauche. Et ces trois pays, malmenés par la crise et même menacés de banqueroute sont sous la surveillance, de plus en plus sourcilleuse, des organismes internationaux. On assiste ailleurs, sur le continent et même partout en Occident à un « virage » vers la droite : libéraux, conservateurs ou nationalistes se combinent avec une poussée vers les extrêmes de plus en plus visible. Même en Suède, modèle de la social-démocratie, la gauche a perdu le pouvoir en 2006 et on a vu pour la première fois, le 19 septembre dernier, l'entrée de l'extrême droite au Parlement de Stockholm. A l'exception de quelques gouvernements de gauche largement « droitisés », presque toute l'Europe est à droite depuis le début des années 1990. Le nationalisme et la xénophobie ont du vent dans les voiles un peu partout.

Que dire dire de la pertinence des prophéties d'Alexis de Toqueville et de l'analyse politique froide de Rafaelle Simone. D'abord que la dignité humaine en prend un sacré coup. Et que le capitalisme flamboyant s'installe durablement, pas seulement en Occident, en Orient, peu à peu, enfin partout. La Russie et ses ex-satellites sont devenus des États capitalistes et même mafieux. La Chine est aussi devenu un État capitaliste, avec des avancées sociales très éloignées de la pensée de Mao Zedong, tout tyran qu'il fut. Les pays émergents, comme l'Inde ou le Brésil, leur emboîtent le pas. Il reste cependant quelques artéfacts surprenants à la généralisation du capitalisme. La Corée du Nord, qui crève de faim, et qui, tôt ou tard, « s'émancipera » vers le capitalisme de son voisin du Sud. Il reste aussi quelques pays anachroniques, dans cette mondialisation du capitalisme en Amérique latine avec comme phare le Venezuela. Et enfin Cuba dont le régime progressiste tient sûrement à la survie du vieux lider maximo. Quant à l'Afrique, outre le merdier politique dans lequel elle se trouve, elle fait l'objet d'un post-colonialisme insidieux et de type capitaliste de la part des puissances occidentales et de plus en plus de la Chine, sans parler des diktats de la Banque mondiale ou du FMI.

Claude Lévi-Strauss, disait en 1980, dans le dernier entretien qu'il a accordé, que le monde d'aujourd'hui ne lui plaisait pas. Pour moi, qui n'ai pas inventé l'anthropologie structurale, il n'y a pas que les Tropiques qui sont tristes. Karl Marx a qui on a fait dire beaucoup de choses mais qui revient à la mode aujourd'hui, peut-être par cynisme, a écrit que la capitalisme se devait de générer perpétuellement des profits pour exister. Donc créer indéfiniment des besoins de consommation. Consommer, consommer, consommer, tel est notre seule raison d'exister, notre seule ambition, notre seul destin, semblables que nous sommes à ces ruminants qui passent un tiers de leur vie à brouter, un tiers à ruminer et un tiers à dormir. Et surtout ne pas penser, douter, débattre, faire accoucher des idées autres, philosopher car le prêt-à-penser, objet de consommation comme un autre, est aussi en rayon.

Quelles gestes, quelles légendes, quels mythes et quelles épopées laisseront nous à nos descendances hors un tragique avilissement de l'humanité, errant hébétée dans un  habitat dégradé d'où a fui toute beauté ? Dans ses essais, Paul Valéry s'interrogeait sur « l'avenir des droits de l'esprit » et lança cette phrase fameuse « Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles ». Sans beaucoup de pessimisme, il me semble entendre déjà la chant du cygne de notre civilisation. Et le progrès, tant célébré, la modernité tant vénérée, ne sont que des attributs fallacieux de notre civilisation, de pâles justifications voire de mauvaises excuses au déclin de cette civilisation.

Toujours à mes travaux archéologiques, j'ai exhumé un texte incompréhensible. Bien qu'il ne soit pas écrit en caractères cunéiformes mais en langue française moderne, j'ai eu beau serrer, au plus près, la sémantique de ces quelques lignes, je n'en perçois pas la signification autrement que le délire ou la fermentation onirique de quelques fous, peut-être idéalistes dans leur névrose, mais très sûrement en dehors de toute réalité, donc gravement aliénés. Je vous la livre avec l'espoir que vous déchiffrerez le sens de cette phrase dont la compréhension dépasse mon intelligence : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. » Et si l'on admet que ce postulat a un sens, qu'il s'agit de droits naturels, d'ailleurs fortement controversés, il est totalement inadapté à l'homme et ce, de plus en plus, à l'homme actuel. Il est asséné avec une hypocrisie qui ne révèle que le mépris de ceux qui l'emploient.

Les personnes âgées regrettent toujours « le bon vieux temps ». Ces temps étaient-ils meilleurs ? Allez savoir. Ce qui est sûr est que ces vieux étaient jeunes « au bon vieux temps ». Moi qui n'ai jamais su grandir, être adulte et qui adhère à cette réponse de Lacan lorsqu'on lui demandait son âge : « J'ai 5 ans », je ne veux pas tomber dans un passéisme comparable à celui de Charles Péguy. Mais j'ai une terrible nostalgie, à tort ou à raison, des temps anciens : une vieille France humaine que j'ai fuie, il y a 20 ans, parce qu'elle était devenue justement moderne et inhumaine ; une Afrique, berceau des plus anciennes civilisations, perpétuées dans mon esprit et où je n'aurais jamais dû mettre les pieds ; une Martinique ancienne que j'ai rêvée et que je n'ai jamais connue sauf, par bonheur, bien après l'avoir quittée, à travers les romans de Patrick Chamoiseau et surtout ceux de Raphaël Confiant, sans m'embarrasser de savoir s'il s'agissait de romans ou de livres d'histoire. Par ailleurs il n'est plus possible aujourd'hui de partir comme le firent Arthur Rimbaud ou Paul Gauguin. Partir où ?

Si je jette sur le monde un regard froid, acéré, perçant comme celui du gypaète barbu de mes Pyrénées, l'aigle royal, je ne peux que m'en détourner et m'offrir comme consolation, comme maigre pitance, que le seul travail de la mémoire du temps d'antan hormis la fraternité qui glisse encore sur le zinc d'un caboulot mais cela avec beaucoup de concessions. La mémoire comme refuge et comme évasion qui mesure la fin d'un monde humain.

Alors pour conclure, je vous offre cette chanson anglaise « memory » interprétée par Barbra Streisand, extraite de la comédie musicale « cats » composée à la fin des années 1970 par Andrew Lloyd Webber d'après des poèmes de T. S. Eliot. Les paroles qui suivent sont aisément compréhensibles en anglais. L'espoir d'un jour nouveau ne masque pas la tristesse de la mélodie. C'était l'effet souhaité.

            Memory

Midnight
Not a sound from the pavement
Has the moon lost her memory
She is smiling alone
In the lamplight
The withered leaves collect at my feet
And the wind begins to moan

Memory, all alone in the moonlight
I can dream of the old days
Life was beautiful then
I remember the time I knew what happiness was
Let the memory live again
Every street lamp seems to beat
A fatalistic warning
Someone mutters and the street lamp sputters
Soon it will be morning

Daylight
I must wait for the sunrise
I must think of a new life and
I mustn't give in
When the dawn comes
Tonight will be a memory too
And a new day will begin

(instrumental)

Burnt out ends of smoky days
The stale court smell of morning
A street lamp dies
Another night is over
Another day is dawning

Touch me,
It is so easy to leave me
All alone with my memory
Of my days in the sun

If you'll touch me,
You'll understand what happiness is
Look, a new day has begun...

 

Thierry Caille

 

Photo du logo: papyrus de l'Égypte  ancienne, probablement, non encore totalement transcrit, mais contenant, toujours probablement, l'antique sagesse du pharaon Khéops.

 

Image: 

Commentaires

seb | 30/09/2010 - 09:31 :
J'aime assez cet article. Je me sens en un certains nombre de points proche de vous Monsieur, ceci dit en toute modestie eut égard la différence d'enseignement qui vous sépare aujourd'hui d'un jeune con de 30 ans. Permettez-moi, ce n'est pas coutume chez nous mais regrettons-le ensemble, quelques critiques ("positives", s'il faut lui adjoindre un terme - en tout cas, je l'espère, constructives) : {{ {" La gauche} }}[pas toute NdR]{{ {, en Europe est décalée car elle continue de prêcher, au sein d'une modernité de jouissance, des choses que les gens ont du mal à accepter : la répartition des richesses, la renonciation aux instincts, le souci envers les autres. "} }} Si peu de gens s'affiliant à la gauche défendraient la 1ère et la dernière de ces choses, la renonciation aux instincts mériterait par contre d'être explicitée : s'agit t'-il, en partie ou en totalité, de renoncer à soi ? {{ {" Elle n'as pas bien vu que la capital devenait planétaire. "} }} ...un certain nombre, dits tout à fait de gauche, l'ont trop bien vu... en bien comme en mal... {{ {" Du coup, la gauche n'a pas de projet, ni d'idées, et les électeurs le sentent. "} }} A t'-elle un semblant d'unité, en dehors de certains intérêts communs ? Comme vous le laissez entendre à travers l'exemple droit-de-l'hommiste, certains discours pêchent par de peu d'honnêteté des gens qui les tiennent. J'ajouterais que la plupart sont assez détournés de leur objectif avoué, et méritent toujours enquête, par exemple l'"antiracisme" et le féminisme bourgeois. {{Et que signifie cette catégorie de "gauche" ?..}} { {{" En dehors de quelques pays méditerranéens, Espagne, Portugal et Grèce, le continent européen a tourné durablement le dos à la gauche. "}} } ...il semblerait que la gauche soit à votre sens la social-démocratie...
seb | 30/09/2010 - 10:37 :
"Si peu de gens s’affiliant à la gauche défendraient la 1ère et la dernière de ces choses" >Hum< je reformule : Si peu de gens affiliés à la gauche *renonceraient*[bien sûr] à la première et la dernière de ces choses...
thierry | 01/10/2010 - 12:21 :
La gauche et la droite correspondaient autrefois à la position des députés au palais Bourbon, soit à l'assemblée nationale. Aujourd'hui, ces mots ne veulent plus rien dire. On les emploie pourtant, en ayant oublié leur sens et surtout qui étaient ceux qui siégeaient à la gauche de l'hémicycle et qui étaient ceux qui siégeaient à la droite de l'hémicycle. Notamment les idées politiques des uns et des autres.

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