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Le peuple algérien se réveille contre le 5è mandat de Bouteflika

 Le peuple algérien se réveille contre le 5è mandat de Bouteflika

   Les observateurs avaient remarqué qu'il n'avait pas participé au fameux "Printemps arabe" et en avaient conclu qu'il était définitivement anesthésié par le régime militaro-policier d'Abdulaziz BOUTEFLIKA. Ce dernier et sa garde rapprochée l'ont cru aussi et c'est pourquoi, en dépit de tout bon sens, ce beau monde s'apprêtait à présenter la  cinquième candidature d'un homme usé, malade, presque impotent.

     BOUTEFLIKA fut incontestablement un héros de la guerre d'indépendance algérienne et avec Frantz FANON, ils faisaient passer des caravanes d'armes, depuis le Mali et le Niger, vers les maquis algériens étouffés par la double barrière électrique de 30.000 volts construite par l'armée française aux frontière algero-marocaine et algéro-tunisienne. Ministre des Affaires Etrangères de l'Algérie présidée par Houari BOUMEDIENNE, il réussit à faire entendre la voix de ce qu'on appelait à l'époque le Tiers-monde sur la scène internationale. La Ville blanche devint ainsi la Mecque des Révolutions et comme aimait à le dire Amilcar CABRAL, leader du PAIGC qui luttait pour l'indépendance de la Guinée-Bissau contre le colonialisme portugais :

      "Lorsqu'on est musulman, on va à la Mecque ; lorsqu'on est révolutionnaire, on va à Alger".

     ANC (Afrique du Sud), FRELIMO (Mozambique), Black Panthers (Etats-Unis), IRA (Irlande du Nord), FROLINAT (Tchrad) etc..., tout les combattants de la liberté trouvèrent un jour de l'aide à l'époque de BOUMEDIENNE et de BOUTEFLIKA. Puis, la mot du premier changea brutalement la donne et BOUTEFLIKA commença une longue traversée du désert, rythmé par des prises de pouvoir par l'armée ou des élections présidentielles arrangées. Jusqu'à ce que l'on fasse à nouveau appel à lui et qu'il soit élu une première fois et très démocratiquement président. Puis une deuxième fois. Sauf qu'à partir du troisième mandat, la vraie nature de son régime se révéla au grand jour : corrompu, autoritaire et incapable d'utiliser la manne pétrolière pour développer l'Algérie.

   La guerre civile contre les islamistes du FIS (Front Islamique du Salut) vint un temps redorer le blason du régime BOUTEFLIKA aux yeux du reste du monde. Au prix tout de même de 100.000 morts au bas mot. Une fois, le calme rétabli, et BOUTEFLIKA, quasi-paralytique, réélu pour un quatrième mandat, il devint évident que plus que jamais, une alliance de généraux et d'affairistes dirigeait le pays, le mettant sous coupe réglée. Aucun avenir pour la jeunesse qui ne rêve que d'émigrer en Europe ou en Amérique du Nord. Gaspillage des revenus pétroliers dans des projets fumeux dans lesquels seuls les obligés du régime trouvaient leur compte. Islamisation progressive de la société au motif de contrer...l'islamisme. Mise en sommeil de la solidarité "tiers-mondiste" etc.

  Et BOUTEFLIKA régulièrement emmené en catastrophe en France ou en Suisse pour un énième rafistolage de celui que les jeunes appellent "la Momie" !

   Mais voilà ! Une sorte de miracle est en train de se produire : le peuple algérien dit : STOP A LA MASCARADE D'UN 5è MANDAT. Il descend dans la rue, il manifeste, il lance des slogans jusque-là interdits, à la stupéfaction des observateurs. Les mêmes qui, pérorant nuit et jour sur les plateaux-télé, n'avaient pas vu venir non plus l'irruption du mouvement des Gilets Jaunes en France. Le portrait géant de BOUTEFLIKA est décroché des bâtiments publics qu'il ornait ! Vieux, jeunes, femmes etc., tout un chacun exprime ouvertement son refus à la face du monde. 

 Les généraux algériens se retrouvent dans la même sidération que MACRON et son gouvernement.

   Vont-ils faire tirer sur des civils désarmés et qui ne demandent rien d'autre que le respect le plus élémentaire de la démocratie ? Vont-ils souiller la mémoire de la Révolution algérienne déjà bien mise à mal par la corruption qui sévit au sein du FLN ? Et les pays occidentaux appuieront-ils en sous main un régime qui, en refoulant avec la pire brutalité les migrants négro-africains, "protège" l'Europe de l'arrivée de ces derniers ?

    Nous le saurons très bientôt...

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