La vanille, ce produit de luxe. En 2013, le prix au kilo se négociait autour des 53 euros. Quatre ans plus tard, il faut compter plus de 500 euros.
La vanille est la seconde épice la plus chère du monde , juste derrière le safran, en raison de son minutieux processus de culture qui nécessite une importante main d'oeuvre.
Cette hausse est sans précédent car elle est due à la conjonction d'une demande tirée par les géants de l'agroalimentaire et à une offre en baisse. Le principal pays producteur de vanille, Madagascar, a connu en mars dernier un cyclone qui a ravagé de nombreuses cultures. Or, la Grande Ile représente 80 % de la production de vanille.
Madagascar a connu ces dernières années des évènements climatiques qui ont fortement impacté les récoltes. En 2016, la production s'est élevée à seulement 1.200 tonnes, contre 1.600 en 2014. L'année avait été marquée par une importante sécheresse.
La vanille est devenue tellement chère que dans certains supermarchés de la capitale Antananarivo, les gousses ne se trouvent pas au rayon épices mais près des caisses, pour dissuader les voleurs, rapporte l'AFP.
Comme le souligne le « Financial Times » , de nombreuses sociétés répercutent sur les consommateurs l'augmentation des prix. Le prix de la glace Mövenpick, produite par Nestlé a ainsi augmenté de 2,5 % en l'espace d'un an.
Du fait de la flambée des cours, de plus en plus d'industriels se tournent vers la vanille de synthèse, moins chère.
Même si la production malgache écrase encore la concurrence, de nombreux importateurs tentent de s'en détourner à cause d'une baisse de la qualité et achètent davantage en Indonésie, en Inde et en Papouasie Nouvelle Guinée.