« Le symbolisme du sang , c'est l'histoire d'Abraham... ça n'est pas bien grave , ce n'est que de la spiritualité et n'oublions pas que nous sommes en période de carême ! … Notre projet culturel est aussi notre projet politique et Je sais où nous voulons aller !
Alignée sur l'ambition de la CTM en matière de Culture , ainsi parlait l'élue en charge de ce mandat, dimanche 17 mars, dans l'émission politique-hebdo de Franck Zozor. Un curieux discours,me direz-vous face au désarroi d'une partie de la communauté des artistes, la plus jeune et la plus diplômée de Martinique !
A grands coups de titre honorifique de son interlocutrice , le journaliste nous met en garde. Les mots sont lancés comme des sagaies face aux téléspectateurs démunis .
« Je sais ce que veulent le collectif des artistes, ils veulent de l'embauche !
A coup de phrases subtiles et assassines, un consensus de l'autoritarisme identitaire s'installe tranquillement.
L'Histoire des idées et des idéologies est en ce moment un vaste sujet et à entendre l'élue chargée à la Culture , il me semble bien que nous rentrons dans un processus de radicalisation. Je reconnais que j'ai eu froid dans le dos car je pense immédiatement à des régimes politiques non loin de nous
Personne ne dit mot, et c'est bien pardonnable, artistes, créateurs techniciens, comédiens, auteurs tous nous sommes ces dominés de la société et nous préférons une fuite en avant dans l'individualisme car nous ne serons pas invités à nous prononcer sur les dossiers de la Culture
La peur et la crainte s'insinuent de plus en plus à cause de notre vulnérabilité économique car elle repose principalement sur le bon vouloir des instances en place,
Pour avoir beaucoup lutter pour le respect de l'artiste et de la culture,pour avoir reçu tant de crachats au visage, je devrais me taire. Après tout , je ne suis pas en demande, moi qui n'ai jamais rien reçu de la part des institutions
Mais cette nouvelle désillusion face au clientélisme, au népotisme, au macoutisme qui fait florès comme jamais , je dois le dire, tout ça m’étreint le cœur.en réfléchissant à la situation de tous mes camarades, tous ces travailleurs du secteur culturels en grande difficulté et je ne peux demeurer inerte face à leur détresse
Personnellement , je reconnais que je devrais avoir honte d'avoir cru en une politique que nous disions nouvelle et propre.
Naïve pour ne pas dire imbécile, au lendemain des élections , en Avril 2016,j'avais lu le rapport de l'Assemblée de Martinique, intitulée
LA POLITIQUE CULTURELLE, OUTIL D'ÉPANOUISSEMENT INDIVIDUEL ET D'AFFIRMATION IDENTITAIRE
Je reconnais que je n'avais pas tout compris , j'avais même un peu tiqué en découvrant quelques sous-titres
Le dernier sous-titre m'avait attristé et j'avais pensé à Césaire, parti en 2008.
Lui qui sua eau et sang pour qu'en matière de scénographie, la Martinique dispose d'un outil d'exception tel que l'Atrium, ce cher poète si cher à notre cœur doit se retourner dans sa tombe, en découvrant son œuvre, devenu un des satellites de la culture en Martinique.
Une mobilisation générale et pacifique dans le secteur de la culture est plus que nécessaire. Nous sommes tous impliqués , nous devons défendre notre libre arbitre et notre liberté de pensée. Si ça continue ce sera le sauve qui peut général
La question que nous devons nous poser
EN MATIERE DE CULTURE QUE POUVONS NOUS CRAINDRE DE PLUS GRAVE QUE CE QUE NOUS SOMMES EN TRAIN DE VIVRE ?