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Les contingents sèment la discorde parmi les DOM

Fabien HUMBERT (in "Rhumporter")Paris, octobre 2017, la guerre semble bel et bien avoir été déclarée entre la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane et la Réunion. Qu’on se rassure il ne s’agit pas d’un conflit armé, mais d’un affrontement feutré, bien réel
Les contingents sèment la discorde parmi les DOM

   Paris, octobre 2017, la guerre semble bel et bien avoir été déclarée entre la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane et la Réunion. Qu’on se rassure il ne s’agit pas d’un conflit armé, mais d’un affrontement feutré, bien réel, autour d’un sujet explosif : les « contingents ».

   La mue fiscale des contingents

   Pour comprendre ce que sont les contingents et les enjeux de la bataille qui se joue en cet automne entre les quatre DOM, il faut remonter un peu dans le temps. Précisément à la guerre de 1914-1918. Avant celle-ci, les DOM produisaient des alcools qui étaient surtout consommés localement.

   Mais tout a changé pendant le conflit. Le vignoble français (vin mais aussi armagnac et cognac) souffrait encore de la crise du phylloxéra. Les autorités militaires ont donc fait appel au rhum des DOM pour donner du courage aux Poilus qui combattaient dans les tranchées. Après l’armistice, alors que le vignoble français s’est remis du phylloxéra, l’État a fait machine arrière et a tenté de limiter la consommation de rhum en fixant une limite aux expéditions en provenance des DOM.

   Aussi en 1922, le premier contingent est-il fixé à 90 000 hectolitres d’alcool pur (HAP). En 1995, cette limite de production est assortie d’une fiscalité adoucie pour les rhums de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Martinique et de la Réunion. Tant que le quota est respecté, les bouteilles expédiées en métropole ne sont taxée qu’à 50% mais celles qui dépassent le quota, le seront à 100% (voir note encadré).

   De limite, les contingents deviennent des aides pour les rhums de ces territoires excentrés et qui dépendent très fortement du marché hexagonal. 

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