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LES DUVALIERISTES ET LA VENTE DES HAÏTIENS A BALAGUER

par Siel sur http://elsie-news.over-blog.com
LES DUVALIERISTES ET LA VENTE DES HAÏTIENS A BALAGUER

L’exode rural s’est accéléré à la fin des années 1970 où le régime duvaliériste, par le biais du contrat qu’il continuait de signer avec la Corporacion Estatal de Azucar (CEA), vendait les paysans haïtiens comme des animaux de ferme à Joaquín Antonio Balaguer Ricardo et à Silvestre Antonio Guzmán Fernández durant les périodes de la zafra. Le défunt professeur Hubert Deronceray, ministre des Affaires sociales à l’époque, a perdu sa marque de prestige dans ces honteuses, indécentes et inexorables transactions d’êtres humains. Encore un cas de « crime contre l’humanité » que l’histoire aurait dû inscrire quelque part dans sa mémoire sempiternelle. Le duvaliérisme a pratiqué la « traite des humains ».

Depuis 1957, selon les révélations faites en 1964 par le syndicaliste américain Andrew Mc Clelland, l’État haïtien déversait chaque année 30.000 braceros (coupeurs de canne) dans les plantions de l’Est. Il obtenait en retour 15 dollars par tête d’homme ou de femme et « 49 dollars pour le contrat de chaque travailleur(2) ». En plus de la moitié du maigre salaire de la travailleuse ou du travailleur. Ce trafic honteux de l’espèce humaine rapportait annuellement entre six à huit millions de dollars à la famille des Duvalier.

Nous reproduisons un court extrait du dossier de P. Fertin publié en mai 1982 sous le titre Le sauve-qui-peut des paysans haïtiens, Information Caraïbe, Pointe-à-Pitre :

« Dans le contrat signé du 14 octobre 1978, il est précisé que les officiels du gouvernement Duvalier reçoivent 1 225 000 dollars pour l'organisation de l'embauche et la livraison à la frontière des 15 000 braceros. L'ambassadeur d'Haïti reçoit 15 000 dollars par semaine pendant la durée de la zafra (récolte de la canne), ainsi que 32 000 dollars par mois pour payer 75 inspecteurs et 15 superviseurs. Ce sont là des comptes non fiscalisés qui n'apparaissent dans aucune comptabilité de l'État duvaliérien. »

Cet extrait est tiré de l'article de M. Lodimus qui est un must to read, à lire absolument.

M. Robert Lodimus, fait partie de ces trop rares Haïtiens, à nours apporter des éléments de compréhension de l'histoire du pays et de ses réalités présentes.

Dans le tohu bohu actuel, ces voix sont précieuses pour nous aider à comprendre ce qui se passe. Elles sont les porte-parole de l'espoir du peuple à accéder à une société équitable.

Ces textes, malheureusement ne font pas l'objet de la diffusion qu'ils mériteraient. Les réseaux sociaux très actifs devraient absolument les relayer.

 

Ces extraits montrent la participation des Duvalier à la vente des Haïtiens. Le fait est connu mais dissimulé par les duvaliéristes - qui ont profité de l'argent de ce trafic - et qui aujourd'hui  par un de ces coups  épouvantables de l'histoire, sont eux-mêmes en charge du dossier du conflit  Ayiti/RD.

L'ambassadeur d'Haîti Cinéas a été remplacé par une autre "grande" figure du duvaliérisme. 

Dîtes-moi, comment accorder une quelconque crédibilité à des personnages qui ont participé et ont été complices de cette vente des Haïtiens

Ce n'est pas pour rien que Cineas, sur la page net de l'ambassade d'Haïti en RD, se fendait d'un hommage à Balaguer, l'homme qui a utilisé et usé jusqu'à la corde la ficelle de l'anti-haïtianisme pendant ses mandats à la tête de l'Etat dominicain.

Il faut le faire !

Et Supplice, n'a t-il pas fait toute sa carrière dans le duvaliérisme de petit fonctionnaire jusqu'à l'aboutissement avec un poste ministériel ?

Et ce sont à ces personnes  d'extrême droite, complices ou participants actifs, à la vente des Haïtiens en RD qu'on confie la charge de représenter les intérêts d'Haït en RD !

Cela peut paraîte le comble de l'absurde. Un cauchemar à la Beckett.

Mais cet absurde là est celui voulu et imposé à Haïti.

Un autre extrait du texte de Robert Lodimus permet de mieux saisir comment l'absurde participe d'une certaine logique qui entretient le malheur d'Haïti.

 

Les historiens, dans bien des cas, n’insistent pas assez sur les éléments de « complot international », lorsqu’ils tentent de cerner les causes et les effets de la « décadence » de la République d’Haïti. Il s’agit d’un état « situationnel provoqué » par les anciens « maîtres » de cette colonie jadis juteuse et prospère. C’est cet angle de traitement que ceux qui se donnent pour mission de rédiger l’histoire doivent prioriser pour éviter que l’autoculpabilisation ne déroute l’énergie et la conscience de la lutte. Depuis les événements politiques qui ont conduit à la naissance de la patrie haïtienne, les pays comme les États-Unis, la France, l’Angleterre, l’Allemagne, le Canada etc. ont tout tenté pour prouver que les esclaves haïtiens ont échoué dans leur projet de « société libre ». Ils ont réussi. Ce peuple de la Caraïbe vit présentement dans une réserve empirique sans faune et sans végétation comme des animaux de l’âge préhistorique dont ils semblent malheureusement partager le tragique destin.

C’est la poursuite de ce plan macabre dessiné par l’Occident pour aménager cette partie de l’île en forteresse de malheur et de pauvreté qui a empêché les intellectuels brillants et rayonnants tels qu’Anténor Firmin, Rosalvo Bobo, Louis Joseph Janvier, Jacques Stephen Alexis… d’accéder à la magistrature suprême. Avec l’appui des États-Unis, France, Canada..., les « têtes vides » – les Nord Alexis – l’emportent toujours sur les « têtes pleines » – les Anténor Firmin – aisément. Le même scénario a été repris à Port-au-Prince en 2011 par Washington pour réaliser le burlesque dans lequel on a vu évoluer des imitateurs médiocres de « Charlot » et de « Keaton ». Le film qui peut être classé dans le genre « baroque » du XVIIe s. fait découvrir un style de gouvernance politique basé complètement sur le ridicule et la loufoquerie. Les oligarques de l’Occident, malheureusement, trouvent toujours des « malfrats » indigènes, des « mercenaires » cupides qui acceptent de trahir leur pays et leurs concitoyens pour « une poignée de dollars ».

Et pourquoi les historiens haïtiens "n’insistent pas assez sur les éléments de « complot international » ?

Il se trouve qu'ils ont été éduqués pour narrer l"histoire d'Haïti en insistant sur les tares de ses dirigeants, leur inclination immodérée pour la dictature, leur avidité, leur cruauté envers leurs concitoyens. Tout ceci n'étant pas faux en soi.

Cependant, dans le même temps, leur éducation les a portés à ne pas analyser le poids et les conséquences des ingérences étrangères dans l'histoire d'Haïti.

C'est ainsi qu'il aura fallu qu'Aristide vienne avec cette histoire de la dette de l'indépendance pour que, pas le peuple analphabète, mais les lettrés apprennent son existence.

 

Il aura fallu que des économistes blan évaluent l'impact négatif de cette dette sur le développement d'Haïti - l'un d'eux eut à dire  : "qu'aucun pays ne s'en serait pas mieux sorti qu'Haïti avec cette obligation de payer annuellement une rançon et les intérêts de cette rançon." pour que un nombre réduit d'intellectuels haïtiens s'intéresse au sujet.

On voit avec ce qui se passe en Grèce comment le remboursement des dettes injustes peuvent mener un pays à la faillite.

A cela, il faut ajouter que ces puissances étrangères ont fait en sorte de soutenir des hommes politiques médiocres intellectuellement et humainement, de manière  à entretenir la stagnation de la  ppulation haïtienne dans la misère et organiser, comme actuellement, sa descente aux enfers.

Tout ceci étant toujours camouflé par un discours humaniste, des professions de foi de respect du peuple haïtien et des intentions d'améliorer ses conditions de vie afin de suppléer à l'incompétence de ses dirigeants. Dirigeants que, par ailleurs, ils choisissent et appuient. Duvalier, disaient-ils, était un paranoïaque totalement incompétent, mais c'était, néanmoins lle meilleur profil pour être à la tête d'Haïti. Parce qu'on était sûr qu'avec lui, les Haïtiens ne progresseraient pas d'un pas. Au contraire, ils reculeraient.

 

Et c'est exactement ce qui était prévu qui est arrivé : 29 ans pendant lesquels  le pays est  resté fermé au monde extérieur, pendant lesquels les travailleurs haïtiens sont vendus à la RD, pendant lesquels la jeunesse estudiantine est interdite d'apprendre les sciences, pendant lesquels cadres et professionnels prennent la poudre d'escampette, souvent pour éviter d'être éliminés, suivis par paysans et ouvriers.

Rebolote aujourd'hui avec Martelly.

Son atout, selon eux : docteur, non pas en médecine ce coup-ci, mais en taye banda pour faire voir la vie en rose aux Haïtiens.

Zouk la se sèl medikaman nou ni ! (Courtoisie groupe Kasav)

 

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