Accueil
Aimé CESAIRE
Frantz FANON
Paulette NARDAL
René MENIL
Edouard GLISSANT
Suzanne CESAIRE
Jean BERNABE
Guy CABORT MASSON
Vincent PLACOLY
Derek WALCOTT
Price MARS
Jacques ROUMAIN
Guy TIROLIEN
Jacques-Stephen ALEXIS
Sonny RUPAIRE
Georges GRATIANT
Marie VIEUX-CHAUVET
Léon-Gontran DAMAS
Firmin ANTENOR
Edouard Jacques MAUNICK
Saint-John PERSE
Maximilien LAROCHE
Aude-Emmanuelle HOAREAU
Georges MAUVOIS
Marcel MANVILLE
Daniel HONORE
Alain ANSELIN
Jacques COURSIL

LES FEMMES EN ESCLAVAGE: DANS LE MONDE DES MAÎTRES

LES FEMMES EN ESCLAVAGE: DANS LE MONDE DES MAÎTRES

{Article consacré aux femmes dans l'esclavage se penche sur le traitement des femmes esclaves par leurs maîtres}

{{ {Femmes esclaves africaines et créoles. Rio de Janeiro. 1830} }}

{{L’esclave "sociale".}} Bien que la question des genres ait été très rarement abordée dans les travaux de recherche sur l’esclavage, il existait des différences fondamentales entre hommes et femmes dans leur expérience de la servitude. L’organisation et la mentalité patriarcale de toutes les sociétés coloniales et post-coloniales de l’époque, ont eu des répercussions directes sur les modes d’exploitation de l’esclave féminin et masculin. La femme, d’abord en tant que femme, puis en tant qu’esclave, a eu à souffrir de tous les principes et de toutes les

dérives engendrées par une civilisation symboliquement, socialement, économiquement et politiquement dominée par les hommes.

La femme, en tant que femme, a été une esclave "sociale", dont les fonctions étaient essentiellement liées à l’univers domestique et familial de ses maîtres. De l’achat et la préparation des aliments aux tâches ménagères, de la lessive, l’amidonnage et la confection des vêtements au commerce ambulant de fruits et confiseries dans les rues et sur les marchés, les femmes esclaves avaient très souvent en charge le fonctionnement des foyers. Bien sûr, toutes les femmes esclaves n’ont pas fait partie de l’univers domestique, car en milieu rural, la plupart d’entre elles a été affectée, au même titre que les hommes, aux travaux des plantations, même si elles n’occupaient pas toujours les mêmes fonctions dans la chaîne de production. En milieu urbain, elles assuraient quelques fois la survie de familles blanches souvent pauvres, qu’elles devaient littéralement nourrir au jour le jour par leurs petits commerces et leurs activités diverses.

La femme, en tant que femme et esclave, n’avait pas en charge les seules tâches ménagères, mais elle devait également s’occuper des personnes vivant dans le foyer. Elle devait s’occuper des enfants de leur naissance à leur âge adulte, en les accompagnant dans toutes les phases de leurs vies. Les esclaves de sexe féminin étaient les mères de lait, les nourrices, les gouvernantes, les confidentes et quelques fois la seule compagnie des femmes blanches de la famille du maître, très souvent recluses pour obéir aux convenances sociales. Elles vivaient dans une grande proximité et une grande promiscuité avec leurs maîtres et maîtresses, qu’elles devaient laver, habiller et accompagner en toutes circonstances.

{{ {Esclaves productrices et vendeuses de lait. Surinam.1839} }}

La femme, en tant que femme, est l’esclave à laquelle le système esclavagiste a exigé de l’amour, de la dévotion, de la loyauté, de la douceur, en plus de la soumission qu’elle devait à ses maîtres. C’était à elle que les maîtres blancs confiaient leurs enfants, leurs personnes âgées et malades, leur santé, leur alimentation, leur apparence et même leur sommeil. Elles étaient les "mères de cœur " d’après l’Empereur du Brésil Dom Pedro I lui-même. La femme esclave est celle dont l’affect a été systématiquement sollicité en plus de ses bras, ce qui n’a pas été le cas pour l’esclave de sexe masculin. Cette dimension affective apporte une spécificité propre, mais également une dose de cruauté supplémentaire à son expérience de la servitude.

Car contrairement à l’impression de privilège que donne, à première vue, son accès à la privauté de la sphère domestique, et ses relations plus intimes avec ses maîtres, la femme a dû payer très cher le prix de ce statut.

La « condition du ventre » ou la malédiction maternelle. Au commencement, il y avait la traite négrière, qui se nourrissait de captifs africains arrachés à leurs terres natales. Ils étaient nés hommes et libres, mais la capture, le convoi, la séquestration, la commercialisation, la déportation, l’exploitation et la servitude avaient fait d’eux des objets et des esclaves. Le processus d’asservissement était alors totalement dépendant de ce réseau commercial et maritime, dont les échanges triangulaires Europe – Afrique - Amérique font aujourd’hui penser à une mondialisation avant l’heure. Puis, il y a eu l’esclavage, l’institution, le système colonial qui a reformulé et codifié le processus d’asservissement. La loi, du Code Noir français au Code Noir espagnol, en passant par la Constitution brésilienne, a remplacé la capture par la naissance, la déportation par la reproduction et l’élevage de captifs. Bien que le trafic négrier et la déportation d’esclaves africains ait perduré presque aussi longtemps que l’esclavage et a contribué à l’alimenter, les sociétés coloniales et leurs métropoles ont tenu à définir et à légiférer formellement l’esclavage comme une institution coloniale, reposant sur un fondement unique, justifiant toutes les formes d’asservissement. La loi a donc fait de l’esclavage une condition « naturelle », héréditaire et perpétuelle. Et au centre de cette nouvelle institution se trouvait la femme esclave.

Cette photographie prise entre 1859 et 1864 représente une famille de planteurs de la Virginie, dans le Sud des Etats unis. L’esclave tient dans ses bras le bébé du couple blanc, dont elle est la nourrice

L’esclavage dans les sociétés du Nouveau Monde, a toujours obéi à un régime matrilinéaire. Ce principe, directement inspiré du partus sequitur ventrem romain, qu’on avait coutume de traduire par la " condition du ventre ", décrétait que l’enfant d’une mère esclave devrait être esclave pour toute sa vie, héritant du status de sa génitrice et appartenant au maître de cette dernière. Bien que pour la législation coloniale l’esclave ait toujours été une entité asexuée, indifférenciée, une " tête de bétail ", sans individualité ni identité, il existait dans les pratiques sociales des différences de traitements et de vécus entre hommes et femmes esclaves. Et la première spécificité de l’esclavage féminin se situait sur ce terrain, à la fois institutionnel et symbolique de la transmission filiale de la condition servile.

{{ {Femmes esclaves récemment déportées d’Afrique et marquée au fer. 19ième siècle} }}

La maternité revêtait pour la femme esclave une dimension d’une rare violence, car hormis le poids de la culpabilité qui pesait sur l’acte même de procréation, qui condamnait d’emblée sa descendance à la servitude, elle était chargée de perpétuer un système dont elle était elle-même la victime. La " condition du ventre " condamnait la femme à être le pilier, la garante, la fondatrice, la "mère " de l’esclavage. Il semble que pour les hommes, l’esclavage ait été davantage une expérience individuelle, alors que les femmes ont eu à assumer, en plus de leur propre captivité, une servitude par "procuration" : Celle des enfants à travers leurs mères et celles des mères à travers leurs enfants. L’esclavage féminin allait bien au-delà des femmes elles-mêmes, car il impliquait plus que les femmes elles-mêmes.

La « condition du ventre » se traduisait dans la réalité par le fait que ces esclaves étaient privées de leurs enfants à un moment ou à un autre de leur existence. Une femme esclave pouvait se voir arracher son enfant dès sa naissance, car son lait maternel revenait en priorité, et très souvent en exclusivité, à un nouveau-né blanc. Cette pratique était particulièrement répandue dans les zones urbaines du Brésil, et à Rio de Janeiro plus qu’ailleurs. Les témoignages les plus nombreux sur ce phénomène viennent des médecins de l’Académie de Médecine de la ville, dont l’un d’entre eux décrit et explique sans détour toute la cruauté :

{{ { Vente aux enchères d’esclaves.} }}

L’auteur de cette gravure raconte que l’un des acheteurs voulait acquérir la femme qui se trouve au centre de l’image, mais sans son enfant en bas âge. Comme celle-ci refusait de se séparer de son bébé, le vendeur le lui arracha des bras et elle fut fouettée pour sa désobéissance. Tous les esclaves, dont plusieurs de la même famille, implorèrent le droit de prier ensemble avant d’être séparés, mais

" Il y a parmi les propriétaires d’esclaves une pratique horrible qui influe extraordinairement sur le moral des esclaves, rendant ainsi leur lait nocif pour les enfants. J’ai observé avec un grand ressentiment ces faits, quand je fus interne dans l’une des maternités de la Cour. Endormie, la pauvre mère, alors qu’elle cherche le repos pour récupérer des forces perdues dans le douloureux travail de l’accouchement, on lui retire son innocent petit enfant et on envoi le déposer à la roda* ; plus tard quand la malheureuse se réveille cherchant anxieusement le fruit de ses entrailles et qu’elle apprend qu’il a été amené à la roda, elle fond en larmes et plonge dans une grande tristesse."

Les conclusions du jeune médecin sur l’incapacité des esclaves à allaiter d’autres enfants que les leurs, sont nettement contredites par le florissant marché des allaiteuses, pour lequel la demande dépassait largement l’offre existante à Rio de Janeiro au 19ième siècle. Toutefois le désespoir provoqué par la séparation entre mère et enfant après la naissance, était une réalité que bien d’autres observateurs n’ont pas manqué de commenter. Le Français Charles EXPILLY, qui a lui-même eu recours au service d’une ama de leite ( "mère de lait", allaiteuse), s’était rendu dans un établissement tenu par une de ses compatriotes, dont les pensionnaires étaient des esclaves enceintes, confiées à ses soins par leurs propriétaires. Celle-ci était chargée de les faire accoucher, de les séparer de leurs enfants et de les placer en location, travail pour lequel elle était très bien rémunérée. Une esclave qui venait d’enfanter fut donc présentée au voyageur, et la maîtresse des lieux lui expliqua qu’elle devait suivre le visiteur et allaiter son enfant nouveau-né. Lorsque l’esclave avait osé demander ce qui adviendrait de son propre enfant, la dame, en colère, lui avait répondu que son maître viendrait le récupérer et l’enverrai à la campagne, où il serait bien traité. Charles EXPILLY n’étant pas dupe du sort réservé à cet enfant, conclut l’anecdote par cette réflexion :

{{ {Portrait d'une esclave noire. Rio de Janeiro. 1822} }}

"La colonne du Jornal do Commercio se remplit chaque jour d’annonces de location de mères de lait ; pour celui qui sait de quoi il s’agit, chaque ligne représente un drame intime, l’histoire du naufrage d’une affection sainte, et indique une cruelle séparation ; chaque annonce signifie larmes, lutte et désespoir ! Malgré cela l’intérêt l’emporte sur ces considérations, puisque chaque ama correspond de 120 à 150 francs par mois. "

Les pratiques voulaient également que l’enfant d’une esclave lui soit arraché durant la petite enfance ou l’adolescence. Il était alors vendu par son maître pour des raisons d’argent ou pour punir la mère d’une faute quelconque. La cruauté morale de cette pratique a souvent poussé un grand nombre de femmes esclaves à vouloir briser le cycle héréditaire de l’esclavage et surtout à épargner à leur descendance les chaînes qu’elles portaient elles-mêmes. Et pour cela, elles ont usé de recours à la hauteur de la barbarie qui leur était infligée. Les infanticides et les avortements ont donc marqué l’expérience filiale de la population esclave. Celle des villes, plus que celle des campagnes, car l’économie et la vie sociale dans ces deux milieux avaient une répercussion considérable sur les pratiques esclavagistes et la pérennité des relations filiales au sein de l’élément servile.

Matrifocalité et famille esclave. Dans le monde rural, toutes les fonctions occupées par les esclaves s’inscrivaient dans la même chaîne de production et s’articulaient autour d’un même produit. La plantation était à la fois lieu de travail et lieu de vie. Une plantation comptait en moyenne une centaine d’esclaves, qu’il fallait canaliser et contrôler de la manière la plus pacifique possible. Le mariage, en tant que source de stabilité affective et morale, était considéré comme un outil de socialisation et d’intégration des esclaves à l’économie et à la vie des plantations. C’est pourquoi la création et la préservation de liens filiaux et générationnels étaient davantage possibles dans le monde rural. Les femmes pouvaient se marier et fonder une famille, mais la séparation et la dispersion de leurs familles par la vente d’un ou plusieurs de ses membres, enfants, maris ou frères, était une épée de Damoclès avec laquelle elles devaient vivre en permanence.

Le mariage et les unions stables étaient en revanche perçu comme des éléments perturbateurs, dans l’organisation du travail en milieu urbain. Ils impliquaient d’accorder aux esclaves le droits de vivre sous le même toit, de fonder un foyer et de s’y consacrer. Seules les familles très riches pouvaient accorder ce type de privilèges et de récompenses à leurs esclaves, car elles en possédaient suffisamment pour accorder plus de libertés aux plus méritants. Or pour les familles de classes moyennes et surtout les familles pauvres qui s’agglutinaient dans les grandes villes, l’esclave devait être exploité et rentabilisé au maximum. Une vie de famille était donc une véritable gêne pour le maître d’esclave qu’il voulait louer de maison en maison pour gagner plus d’argent.

L’esclavage par son caractère arbitraire et déshumanisant rassemblait donc toutes les conditions nécessaires à l’apparition de la matrifocalité et à l’éclatement du cadre et des valeurs familiales au sein des populations esclaves. L’existence de l’homme esclave et son droit à s’unir avec une femme de sa condition étaient niés de bien des façons. Les barrières sociales, symboliques et spatiales entre esclaves des deux sexes étaient nombreuses, rendant fragiles, voir inexistants les liens filiaux. L’homme pouvait être vendu et séparé de sa compagne et de son enfant, du jour au lendemain, mais surtout, il était symbolique « castré » par une société esclavagiste qui réservait d’emblée la sexualité de la femme esclave à la satisfaction du maître blanc.

{{ Famille d’esclave réunissant plusieurs générations. Beaufort. Caroline du sud. 1862}}

{{La violence sexuelle.}}

Le 31 décembre 1882, le Dr Hermogenes Socrates TAVARES DE VASCONCELOS, juge de droit à Olinda, prononça une ordonnance pour violation de l’article 219 du Code Criminel contre Henrique FERREIRAS FONTES, qui quelques mois auparavant, avait défloré une de ses esclaves, du nom de Honorata et dont l’âge —à ce qui paraissait à première vue — ne dépasserait pas tout au plus 12 ans, vu l’absence complète de seins et de poils. Le criminel du reste ne nie pas les faits— qui seraient advenus la nuit du 3 août dans une chambre du "Barreira dos Milagres" où habite un autre de ses esclaves, à mi-chemin de la maison, et ce quelques heures seulement après avoir acheté la victime. Ce qu’il argue tout simplement pour sa défense c’est : 1) La nullité du procès, puisqu’un crime particulier n’incombe pas à une action publique en dehors des hypothèses qui l’autoriseraient et aucun n’apparaît dans ce cas à savoir ; le flagrant délit et le caractère misérable de la victime (notion dont sont exclus les esclaves suivant le texte du décret du 27 avril 1853). 2) Les faits qui lui sont reprochés ne constituent pas une infraction pénale, les crimes contre l’honneur supposant toujours que la victime est une femme libre, jamais une esclave.

L’exploitation sexuelle des esclaves de sexe féminin, constitue sans aucun doute l’une des pratiques sociales les plus spécifiques et les plus répandues du système esclavagiste. Le simple fait qu’un tel procès ait pu exister est une révolution en soit, tant les abus sexuels sur les femmes esclaves étaient intégrés au système esclavagiste. Le "droit de cuissage " était pour ainsi dire institutionnalisé. D’ailleurs l’accusé remportera sans problème ce procès, et sera acquitté sur les arguments qu’il avait avancés, à savoir que le sacro-saint « droit de propriété » d’un maître sur son esclave est total et inattaquable, et que le viol ne peut être considéré comme un crime que lorsqu’il est commis sur une femme libre.

{{ { Flagellation d'une femme esclave. Surinam. 1770} }}

Ce que ce procès révèle sans détour, c’est que les abus sexuels sur les esclaves de sexe féminin, étaient avant tout commis au sein de la sphère privé, et ce, dès leur plus jeune âge. Toute esclave, mineure ou majeure, était une proie pour n’importe quel membre masculin de la famille du maître. Une esclave est obligée de céder aux désirs libidineux de son maître pour ne pas s’exposer, si elle refuse, à toutes sortes de tortures ; elle ne peut préserver l’honneur de sa fille (si elle en a une) ni la sienne contre les tentatives de son puissant seigneur : un esclave ne peut se plaindre de l’infidélité de sa femme, et se venger sur son séducteur. En général c’est ce qui se passe.

La logique esclavagiste veut que le corps de l’esclave, homme ou femme, ne lui appartienne pas. La logique patriarcale, elle, veut que le corps d’une femme, quelle qu’elle soit, soit sous domination masculine. Lorsqu’elle s’exerce sur des femmes libres et blanches, cette domination est toutefois régie par certaines règles et est encadrée par des valeurs sociales et morales rigides. Dans le domaine sexuel, elle ne doit s’exprimer que dans le cadre du mariage et n’avoir pour finalité que la reproduction. Lorsqu’elle s’exerce sur les femmes esclaves, la domination masculine est affranchie de toutes ces contraintes. L’esclave échappe, en effet, aux préceptes moraux et religieux qui régulent et "fonctionnalisent" la sexualité des femmes blanches. Sa fonction se résume presque toujours à la simple satisfaction des instincts. La femme esclave peut donc être considérée comme un pur objet sexuel et être utilisée à cette fin.e commentaire tiré d’un journal abolitionniste brésilien du début de la seconde moitié du 19ième siècle, en donne une idée assez précise :

Une esclave est obligée de céder aux désirs libidineux de son maître pour ne pas s’exposer, si elle refuse, à toutes sortes de tortures ; elle ne peut préserver l’honneur de sa fille (si elle en a une) ni la sienne contre les tentatives de son puissant seigneur : un esclave ne peut se plaindre de l’infidélité de sa femme, et se venger sur son séducteur. En général c’est ce qui se passe.

La logique esclavagiste veut que le corps de l’esclave, homme ou femme, ne lui appartienne pas. La logique patriarcale, elle, veut que le corps d’une femme, quelle qu’elle soit, soit sous domination masculine. Lorsqu’elle s’exerce sur des femmes libres et blanches, cette domination est toutefois régie par certaines règles et est encadrée par des valeurs sociales et morales rigides. Dans le domaine sexuel, elle ne doit s’exprimer que dans le cadre du mariage et n’avoir pour finalité que la reproduction. Lorsqu’elle s’exerce sur les femmes esclaves, la domination masculine est affranchie de toutes ces contraintes. L’esclave échappe, en effet, aux préceptes moraux et religieux qui régulent et "fonctionnalisent" la sexualité des femmes blanches. Sa fonction se résume presque toujours à la simple satisfaction des instincts. La femme esclave peut donc être considérée comme un pur objet sexuel et être utilisée à cette fin

source : Par Fleur du Kasai - 18/10/2004

Connexion utilisateur

CAPTCHA
Cette question sert à vérifier si vous êtes un visiteur humain afin d'éviter les soumissions automatisées spam.

Pages