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LES INDIGNÉS ENFLAMMENT LA PLANÈTE

LES INDIGNÉS ENFLAMMENT LA PLANÈTE

À Rome, des groupes d'inconnus ont fracassé les vitres de banques et mis le feu à deux voitures peu après le début de la manifestation des "indignés" samedi après-midi en plein centre-ville, ont constaté les journalistes de l'AFP.Les incidents se sont produits tout près du Colisée. | Alberto Pizzoli

Le mouvement des «indignés» s’est mobilisé contre la précarité et le pouvoir de la finance, lors d’une journée de manifestations, samedi dans plusieurs grandes villes mondiales.

{{A Rome}}, des violences spectaculaires ont éclaté, faisant 70 blessés, dont trois graves, en marge du défilé qui a réuni des dizaines de milliers de personnes, sous des pancartes proclamant «Une seule solution, la Révolution!» ou «Nous ne sommes pas des biens dans les mains des banquiers».

Des éléments incontrôlés ont envahi un hôtel de luxe, fracassé les vitrines de banques et mis le feu à une annexe du ministère de la Défense. Plusieurs voitures ont été incendiées. Une annexe du ministère de la Défense a également été incendiée. Peu avant 17H00 samedi, des flammes s’échappaient du bâtiment autour duquel se trouvaient encore une centaine de protestataires cagoulés de noir. Les pompiers ont eu du mal à arriver sur les lieux, se frayant un passage parmi les dizaines de milliers de personnes qui continuaient de manifester pacifiquement.

{{Le gouverneur de la Banque d’Italie «comprend» les Indignés}}

Mario Draghi avait, plus tôt dans la journée, donné raison aux revendications des jeunes «Indignés». «Les jeunes ont raison d’être indignés», a-t-il déclaré à des journalistes italiens samedi en marge de la réunion du G20 à Paris. «Ils sont en colère contre le monde de la finance. Je les comprends», a déclaré cet économiste de 64 ans, ajoutant : «Nous les adultes, nous sommes en colère à cause de cette crise. Alors pensez aux jeunes de 20 ou 30 ans...»

{{A Paris}}, plusieurs centaines de manifestants ont convergé vers le parvis de l’hôtel de ville dés 16 heures samedi. Une douzaine de camions de CRS ont été déployés pour encadrer la manifestation mais aucun incident n’est à signaler. Le rassemblement a tourné au sitting, avec l’organisation d’une assemblée populaire où chacun a pu prendre la parole. Des «Indignés» chiliens et américains ont également fait le déplacement.

{{A Bruxelles}}, au moins 6000 «indignés», venus de Belgique, Grande-Bretagne, France ou des Pays-Bas, se sont retrouvés dans la capitale belge, a indiqué la police, soit un chiffre deux fois plus important que prévu. Les protestataires ont exprimé leur colère contre les banques et les gouvernements, certains donnant des coups de pied sur les locaux des succursales de la banque Dexia, mais sans faire de dégâts. Les manifestants devaient se rassembler après le coucher du soleil près du siège de l’Union européenne. La police de Bruxelles a modifié à la dernière minute l’itinéraire du défilé pour éviter que les manifestants ne s’approchent trop près des principaux bâtiments de l’UE.

{{A Athènes}}, plusieurs milliers de manifestants se sont massés samedi soir devant le Parlement pour protester contre la cure de rigueur infligée au pays surendetté. Dans une ambiance bon enfant, certains déployaient de grands drapeaux grecs et entonnaient l’hynme national. Alors que la tension sociale est à son comble en Grèce, dans l’attente d’une grève générale mercredi et jeudi contre un nouveau tour de vis de rigueur, la mobilisation, quelque 5 000 personnes selon les médias, était toutefois très en retrait sur les grands rassemblements tenus en mai dernier sous l’étiquette «indignés».

{{A Madrid}}, des dizaines de milliers «d’indignés» ont retrouvé samedi soir les avenues du centre ville, où était né le mouvement au mois de mai avant de s’étendre à travers le monde. Cinq cortèges parties des quartiers périphériques ont convergé en fin de journée sur la place de Cibeles, dans le centre, pour se diriger ensuite vers la place de la Puerta del Sol, point de départ emblématique du mouvement. Une soixantaine de rassemblements étaient prévus en Espagne.

{{A Lisbonne}}, quelque 50 000 personnes de tous âges se sont dirigées dans le calme vers le parlement aux cris de «FMI dehors». Des défilés étaient organisées dans neuf villes du pays à l’appel d’une quarantaine de mouvements citoyens et, d’après les médias locaux, la mobilisation était également importante à Porto (nord). Des dizaines de milliers de personnes sont ainsi descendues dans les rues du pays. D’après les organisateurs de ces manifestations, le nouveau tour de vis budgétaire annoncé cette semaine par le Premier ministre Pedro Passos Coelho est venu «réaffirmer la nécessité de protester et de s’indigner».

{{A Londres}}, 800 «indignés» se sont rassemblés samedi à la City, le cœur financier de la capitale anglaise. Les manifestants ont reçu le renfort inopiné du fondateur de Wikileaks, Julian Assange. En liberté conditionnelle dans un manoir près de Londres en attendant une éventuelle extradition vers la Suède où il est poursuivi pour viol, M. Assange a suscité des cris de joie lors de son arrivée. Des heurts mineurs avec la police se sont produits à la mi-journée alors que certains manifestants ont tenté de se diriger vers le London Stock Exchange (bourse de Londres).

{{A Francfort}}, plus de cinq mille "indignés" ont manifesté samedi devant la Banque centrale européenne, symbole du système financier qu’ils dénoncent. Ils étaient plus nombreux que prévus à l’appel d’Attac ou de «Occupy Frankfurt». A l’instar des occupations à Madrid et à New York, quelques manifestants ont commencé à monter, en milieu d’après-midi, une dizaine de tentes multicolores avec la ferme intention de s’installer aux abords immédiats de l’institut monétaire.

{{A New York}}, Les touristes n’en croyaient pas leurs yeux: la célèbre place de Times Square à New York a été envahie samedi soir par des milliers d’«indignés» anti-Wall Street, contenus par un impressionnant dispositif policier. La police a annoncé qu’elle y avait arrêté 45 manifestants, dont 42 qui refusaient de se disperser. Ils arboraient des pancartes «Nous sommes les 99%», «Nous sommes le peuple» ou «M. Obama, nous avons besoin de votre soutien». Les manifestants avaient obtenu vendredi de rester sur le square Zuccotti, qu’ils occupent depuis le 17 septembre dans le quartier de la finance, une «grande victoire» pour eux. Des milliers d’autres «indignés» se sont réunis à Washington, près du National Mall, la grande artère de la ville.

{{Dans les Balkans}}, des manifestations ont également été organisées, rassemblant des centaines de personnes à Sarajevo (Bosnie), Zagreb (Croatie) et Belgrade (Serbie).

«D’Amérique jusqu’en Asie, d’Afrique à l’Europe, les peuples se lèvent pour revendiquer leurs droits et réclamer une vraie démocratie», affirme le manifeste du 15 octobre. «Les puissances travaillent pour le bénéfice de quelques-uns, ignorant la volonté de la grande majorité. Cette situation intolérable doit cesser», proclame encore le texte.

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