Le communiqué de presse de l’InVS « Pesticides organochlorés et
santé publique aux Antilles françaises » du 18 septembre 2007 indique
:
… « Les résultats des recherches effectuées chez l’animal, mais
aussi, dans le cas du chlordécone, chez l’homme dans une cohorte de
personnes exposées massivement à la suite d’un accident industriel
survenu aux Etats-Unis, ont révélé une toxicité principalement
hépatique, neurologique et sur la reproduction. Ces effets ont été
observés pour des expositions beaucoup plus importantes que celles
enregistrées aux Antilles. A ce jour, aucun lien n’a été démontré
entre l’exposition aux pesticides aux Antilles et les observations
sanitaires qui y ont été effectuées : la plus grande fréquence absolue
du cancer de la prostate aux Antilles par rapport à la métropole peut
être expliquée par l’origine ethnique de la population… »…
Cet argument ethnique, régulièrement invoqué, ne me semble pas
confirmé par l’étude récente 'Prostate cancer incidence in
Guadeloupe, a french caribbean archipelago : S. Mallick, P. Blanchet, L.
Multigner, European Urology, 2005, 47, 769-772'. Les auteurs indiquent en
effet (dans leur tableau 2) un « taux d’incidence standardisé » de ce
cancer de 152,3 en Guadeloupe (record du monde), alors qu’il est de 99,7
à Barbade, 85,3 en République Dominicaine, 60,5 à Trinidad et Tobago,
42,4 en Jamaïque, etc…
Qui peut signaler au spécialiste, responsable de ce communiqué de presse
de l’InVS, que la population dans la Caraïbe est ethniquement analogue
à celle de Guadeloupe, et que les jamaïcains ne sont pas majoritairement
des blonds aux yeux bleus.
{{ Raymond Bonhomme}}
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