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LES JOURNÉES DES PEUPLES AUTOCHTONES DE GUYANE SUR FOND DE DÉROGATION ÉCOLONIALE

LES JOURNÉES DES PEUPLES AUTOCHTONES DE GUYANE SUR FOND DE DÉROGATION ÉCOLONIALE

Alors que la loi sur la biodiversité vient d'être votée (le 20 juillet) dans le but de doter la France de principes renforcés, d’outils nouveaux et de mesures fortes pour favoriser une nouvelle harmonie entre l'homme et la nature, l'événement guyanais est un amer révélateur de l'Écolonialité du pouvoir qui s'autorise (par dérogation) le sacrifice d'espèces protégées sur l'autel du Spatial.

La couverture de la demande de dérogation CNES-BIOTOPE.La couverture de la demande de dérogation CNES-BIOTOPE.
ARRETE autorisant la capture, le transport, la destruction de spécimens et l’altération ou la destruction d’habitats d’espèces protégées (flore, mammifères et oiseaux) – Ensemble de Lancement (ELA4) Ariane 6– CNES LE PREFET DE LA REGION GUYANE CHEVALIER DE LA LEGION D'HONNEUR CHEVALIER DE L’ORDRE NATIONAL DU MERITEARRETE autorisant la capture, le transport, la destruction de spécimens et l’altération ou la destruction d’habitats d’espèces protégées (flore, mammifères et oiseaux) – Ensemble de Lancement (ELA4) Ariane 6– CNES LE PREFET DE LA REGION GUYANE CHEVALIER DE LA LEGION D'HONNEUR CHEVALIER DE L’ORDRE NATIONAL DU MERITE
Une femelle Jaguar et son'petit aux abords de la base spatiale de KourouUne femelle Jaguar et son'petit aux abords de la base spatiale de Kourou

 Communiqué de presse du 19 juillet de l'Organisation des Nations Autochtones de Guyane (ONAG).

 "Le 10 août 2014, l'Office National de la Chasse et de la Faune  Saivage (ONCFS) a lancé une opération de répression envers les exposants des Journées des Peuples Autochtones se tenant sur la place des Palmistes [à Cayenne]. 

Ceci a été vécu comme une humiliation par les Amérindiens accusés d'utiliser les plumes d'oiseaux et de participer à la destruction d'espèces protégées.

 Aujourd'hui, l'O.N.A.G. rappelle l'État à ses obligations, sollicite la consultation préalable des autochtones, et appelle la population guyanaise à manifester son opinion avant toute destruction de l'environnement par le CNES sur le site de la DEAL avant le 27 juillet"  ::http://www.guyane.developpement-durable.gouv.fr/nous-contac…

Consultez le projet du CNES sur le site de la DEAL : 
http://www.guyane.developpement-durable.gouv.fr/demande-de-…

Les termes du communiqué d'alerte et de protection expriment, par l'expérience, l'amertume évoquée plus haut, et l'Hexagone a beau vouloir sanctuariser son "patrimoine" biogénétique implanté aux quatre points cardinaux de la planète, que ses principes bioéthiques s'évanouissent devant l'ordre intangible des priorités que commandent les grands intérêts de l'État en matière de Conquête spatiale et des parts de marché qu'il serait vital d'augmenter.

Ariane 5 s'étant emparé de pratiquement la moitié des parts de marché des satellites de télécommunications en orbite géostationnaire ce qui garantit en moyenne 5 lancements par an. Mais Les satellites institutionnels européens (sondes spatiales, satellites scientifiques, satellites de navigation, satellites d'observation de la Terre) à destination de l'orbite basse sont par contre généralement lancés par des fusées d'autres puissances spatiales (Inde, Russie) moins coûteuses et mieux adaptées à ce type de charge utile (source Wikipédia).

Pour s’adapter au marché et prendre la suite naturelle d’Ariane 5, l'agence spatiale française du CNES a préconisé le développement d'un nouveau lanceur baptisé Ariane 6.

Le Conseil de l’Agence spatiale européenne (ESA) a décidé de doter l’Europe spatiale des moyens lui permettant de faire face aux défis majeurs qu’elle devra relever au cours des prochaines années. Ariane 6, le projet commun du CNES, de l’ESA, a été approuvée par les Ministres européens qui ont décidé d’engager le programme pour un montant de 4 milliards d’euros. La gamme des lanceurs européens sera ainsi en mesure d’apporter des solutions compétitives à la fois au marché institutionnel européen et au marché commercial mondial. Elle devrait être opérationnelle dès 2018 pour Vega C (pour les petites charges) et dès 2020 pour Ariane 6.

C’est dans ce contexte que s’inscrit le projet d’implantation des futures installations du pas de tir Ariane 6 et le présent dossier de dérogation. 

(Extrait du chapitre III.2 . DESCRIPTION DU PROJET GLOBAL ARIANE 6 du Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du code de l’environnement portant sur des espèces sauvages protégées. Projet de construction du pas de tir ZL4 pour Ariane 6 (Guyane, 973) BIOTOPE, Décembre).

Ainsi les enjeux sont-ils présentés suffisamment cruciaux du point de vue du maintien de la position de la France via l'Europe dans la course aux charges utiles (satellites) à mettre en orbite actuellement facturées 70.000 € le kg.

Pour obtenir gain de cause et salut de la prospérité nationale à court terme, il suffira d'obtenir à l'entrée de "l'automne" le quitus des autorités de la République garantes de la préservation des écosystèmes, microcosmes, biotopes et habitats naturels guyanais (forêts sur sables blancs, savanes de roches etc.) 51 espèces végétales dont 8 protégées et 2 dites remarquables dans les savanes basses et hautes de Karouabo ou se situe l'emprise du pas de tir ELA 4. Sur 51 espèces de la flore dite protégées 3 seront condamnées (défoliées par brûlage lié à la proximité de l'activité des Boosters qui assureront près de 90% de la poussée du premier étage d'Ariane 6) l'Actinostachys pennula (fougère filiforme), la Genlisea Pygmea et l'Ouratea Cardiosperma, de même des orchidées à très fort enjeux botanique de conservation locale comme la Sarcoglottis Neglecta seront menacées ; selon le dossier les reptiles seraient intégralement saufs de toute menace, les amphibiens et oiseaux (comme le Tyranneau Barbu  autres mammifères félins et petits fauves (Jaguar, Ocelots et Pumas), Grands fourmiliers Tamandua ou encore Maïpouris (Tapirs ou Hippopotame de Guyane) occupants de vastes territoires pour les besoins de survie de chaque individu repéré par les "pièges" photographiques de recensement animalier répartis sur la zone la plus sauvage des 700 km2 que couvre le "Centre Spatial Guyanais" (CSG) seraient à l'abri du fait du modique déplacement du projet qui garantirait l'atténuation de son impact sur le milieu ambiant. 

Dans tous les cas, lié à cette activité, il résultera un défrichement de leur territoires (aux grands mammifères) de 30 hectares avec Une géra dation du milieu sur une centaine d'hectares causant une rupture des capacités de déplacement de la faune par la pause d'une enceinte clôturée électrifiée sur un périmètre de plus de 100 ha. Avec toutefois le risquent qu'ils se retrouvent enfermés dans un territoire bien trop petit pour accomplir leurs cycles biologiques. De plus ils pourraient créer des problèmes de sécurité ou de dégradations des installations tel,que précisé dans le texte en caractères gras. Il y est de surcroît affirmé, et cela pourrait paraitre comme une boutade que : "Les exemples sont légion de par le monde, et pas seulement dans la ceinture intertropicale, où le feu est désormais reconnu comme un moteur essentiel de l’organisation des biocénoses des paysages herbacés"

Sur les cinq carrières, aux enjeux archéologiques importants, préseclectionnées dans le projet pour les besoins de construction du nouvel Ensemble de Lancement ELA 4, trois ont été abandonnées ; deux carrières : Luna (pour son gisement de sable sur un cordon sableux forestier) et Luz ( pour son gisement de sable sur une forêt sur sables blancs) sont donc maintenues pour une prochain exploitation, le site devant entrer en activité en 2020.

 "Le projet de pas de tir Ariane 6 se situe au sein du Centre Spatial Guyanais entre les villes de Kourou et Sinnamary. Il se compose de deux zones : l’ELA4 (zone lancement de la fusée) et la zone BAL (Zone de préparation du lanceur). Ces deux sites s’insèrent au sein d’un paysage de savanes et de pripris classé en ZNIEFF de type 2 (ZNIEFF des Savanes et pripris du Sinnamary au Kourou). Cette ZNIEFF englobe cinq ZNIEFF de type I constituant des entités fonctionnelles de savanes : « Savane Renner », « Savanes de Malmanoury », « Savanes de Karouabo », « Savane Corneille » et « Crique et savanes humides de la Passoura». Le pas de tir d’Ariane 6 se situe au cœur de l’une d’entre elles : les savanes de Karouabo.

Le projet est distant de 5 km vers le nord-ouest de l’actuel pas de tir d’Ariane 5, le bassin de la crique Karouabo séparant les deux unités. Le pas de tir Soyouz se situe 5.5 km plus au nord-ouest après le bassin de la crique Malmanoury."

Le dossier de demande de dérogation allant jusqu'à affirmer que : "

Forte de 150 artisans et de 35 groupes culturels venus de toute la Guyane qui avaient fait le déplacement à Cayenne pour l'événement, La dernière programmation des Journées des Peuples Autochtone (JPA), après 11 jours de ralliement, a donc commencé par un rendez-vous au Village de Sainte-Rose de Lima à Matoury avant de se rendre à la traditionnelle cérémonie chamanique au Giratoire Califourchon  : "Cette ceremonie permet de montrer qu'avant, la figure du chaman était présente et jouait un rôle dans l'quilibre des communes" explique Anne-Marie Chambrier (Chargée de mission en langues et autochtonie). Les chefs de tribus se sont ensuite exprimés pour demander une fois encore la reconnaissance des Amerindiens à un niveau national. "Nos élus doivent nous défendre devant le gouvernement. Pourquoi ne pas donner l'opprtunité à une délégation amérindienne de se rendre à Paris ? On voudrait être entendu, pas seulement écoutés. Je ne sais pas si notre jeunesse sera aussi diplomate." 

Pour Anne-Marie Chambrier, ce manque de reconnaissance met en péril les droits les plus fondamentaux. Elle pointe du doigt les réalités de ,A situation : "À cause de l'orpaillage et de la pollution au mercure, les Wayanas ont des mycoses quand ils vont se baigner. Le fleuve pour les Amérindiens c'est tout : le bain, un endroit de détente, le garde manger."(Extraits de l'article de A. G sur  titré : "Un jour de clôture amer" sur France-Guyane.fr)

On pourra notamment retenir, outre les nombreuses conférences qui se sont tenues à l'hôtel de la CTG, le documentaire "Kailawa Wayan Akenaptëtpon" ainsi que l'affirmation et l'ėclosion de talents amérindiens cinéaste-documentaristes en la personne de M. Christophe Pierre avec : "Enfants d'Amazonie" tourné au village de Terre Rouge à Saint-Laurent du Maroni. "Enfants d’Amazonie" est un documentaire écrit et réalisé par Christophe Pierre qui nous parle des Amérindiens de Guyane.

La première partie du film a été tourné à Terre Rouge la semaine passée, autour de l’Epekodonon (levée de deuil) de la famille. La suite du tournage est annoncée pour octobre prochain de Maripasoula au Mont Tumuc Humac. Le film co-produit par Guyane 1ère, est produit par Ardèche Images Production de Métropole et Bérénice Médiacorp de Cayenne. La production exécutive est confié à 5° Nord Production de Saint-Laurent-du-Maroni.

 De même, quatre jeunes lycéens amérindiens apprentis cinéastes ont couvert les JPA : "Pendant trois jours ils ont capté la parole des artisans, du public, filmé les danseurs et les discours." 

 Extrait de: "Ça tourne aux Journées des Peuples Autochtones" sur le site d'infos Guyaweb.com

Les JPA se sont ensuite achevées le soir par un défilé du plurinational du peuple guyanais (d'origine bolivienne, péruvienne, hmong, bushinengue, amérindienne) sur la place des palmistesavant leur clôture par une soirée culturelle.

Enfin la Guyane, manquant cruellement de moyen pour subvenir aux besoins notamment de sa jeunesse, devrait obtenir du gouvernement le transfert des titres miniers off-shore si l'on en croit l'injonction que le Conseil d'État a faite au Premier Ministre en date du 27 juillet, affaire à suivre...

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