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Les manigances de la momie et de son clan

Les manigances de la momie et de son clan

 Ce qui se passe en Algérie n'est ni un remake de la révolution de 1954-62 ni un "Printemps arabe" à retardement. En effet, l'histoire ne se répète (presque) jamais et les rares fois où elle s'y autorise, les choses tournent toujours à la tragi-comédie.  

   L'Algérie est en proie à une lame de fond qui traverse l'ensemble de la société au-delà des appartenances ethniques (Kabyles, Arabes), des rivalités régionales et même au-delà des classes sociales comme on peut le voir lors des manifestations qui, depuis bientôt deux semaines, font trembler le pouvoir du clan BOUTEFLIKA. Car ce n'est bien sûr pas la momie qui tient les rênes du pouvoir depuis son AVC en 2013, mais un clan au sein duquel on trouve des membres de sa famille, des affairistes de tous poils et des hauts gradés de l'armée. Ces gens ont mis le pays sous coupe réglée, étouffant toute expression démocratique, au motif de combattre les islamistes, ce qu'ils ont fait dix ans durant au prix de 100.000 morts, oubliant de dire que c'est leur politique scélérate qui a fait le lit de l'islamisme.
  Car enfin, comment est-il possible qu'avec tant de richesses pétrolières et gazières ainsi qu'une population bien formée (on ne compte plus le nombre de médecins algériens installés en France), l'Algérie ne parvient pas à offrir un avenir à sa jeunesse ? Comment est-il possible qu'elle vive sur le fil du rasoir dès que le prix du baril de pétrole se met à chuter (ce qui est le cas depuis quelque temps), l'obligeant à quasiment assécher ses réserves financières ? Comment se fait-il que l'argent du gaz et du pétrole serve à importer massivement des biens de consommation au lieu de favoriser un développement économique endogène  ? Etc...
  La réponse à ces questions n'est pas difficile à trouver : la corruption, le clientélisme, l'affairisme et l'anti-démocratie.
  Ce système n'est profitable qu'à quelques milliers de personnes sur les 42 millions que compte l'Algérie. Un clan de profiteurs qui, outrageusement drapé dans l'histoire de la Révolution algérienne, n'a de cesse de pressurer le peuple. Tout le peuple. Quitte à ridiculiser le pays avec un peudo-président qui n'est plus depuis longtemps qu'une momie, incapable de parler et de marcher et que l'on envoie régulièrement dans de luxueuses cliniques en Suisse pour être rafistolé.
   C'est cette exploitation, c'est cette mascarade que le peuple algérien est en train de rejeter massivement devant une opinion publique internationale et surtout française (étant donné les liens historiques entre les deux pays) complètement médusées. Mais ce qui frappe le plus les observateurs ce sont trois choses : l'absence d'armes et donc de violence (contrairement à ce qui se passe en France avec la révolte des Gilets jaunes) ; la présence des femmes dans les manifestations aux côtés des hommes ; l'humour.
   La photo illustrant cet article montre un un spectacle inhabituel s'agissant des anciennes générations et qui montre de façon spectaculaire que les quelques 45% d'Algériens qui ont moins de 40 ans sont décidé à briser tous les carcans...

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