Donald Trump n’était jamais avare en privé de commentaires racistes et désobligeants, de l’aveu même de l’ancien avocat du président américain. Dans une entrevue accordée vendredi à «Vanity Fair», Michael Cohen, qui a assuré la défense de l’ancienne étoile de la télé-réalité pendant douze ans, a indiqué avoir souvent entendu son client maugréer contre les Noirs.
Il a ainsi raconté une anecdote se déroulant en 2016, dans la Tour Trump de New York, après un rassemblement de la campagne du candidat à la présidentielle. «J’ai dit à Trump que ce rassemblement paraissait “blanc” (“looked vanilla”) à la télévision. Trump m’a répondu que c’est “parce que les Noirs sont trop stupides pour voter pour moi”.»
Des années auparavant, lors du décès du président sud-africain Nelson Mandela, Cohen s’est rappelé que Donald Trump lui a demandé de «nommer un pays gouverné par un Noir qui n’est pas un trou du cul», s’empressant d’ajouter «nomme une ville.»
Une autre fois, selon son ancien avocat, lorsqu’ils se rendaient à Chicago à la fin des années 2000, ils ont traversé un quartier sensible de la ville. «Trump m’a fait un commentaire, me disant que seuls les Noirs pouvaient vivre de même», a-t-il déclaré au «Vanity Fair».
Ces propos en privé n’ont rien d’étonnant. En public et alors en campagne, Donald Trump n’a pas hésité à dénigrer les minorités. «La grande majorité des crimes violents commis dans nos villes sont commis par des Noirs et des Hispaniques» a-t-il dit à l’époque, en ajoutant et en faisant référence à son prédécesseur Barack Obama, «notre grand président afro-américain n’a pas vraiment eu d’impact positif sur les voyous qui détruisent si joyeusement et ouvertement Baltimore!»
Michael Cohen a travaillé pour Donald Trump de 2006 à mai 2018, soit un mois après le début d’une enquête fédérale sur de possibles fraudes bancaires. En août dernier, il a plaidé coupable dans cette enquête.