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L'ex-Conseil régional avait bien laissé plus de 300 millions d'euros de dettes à la CTM

 L'ex-Conseil régional avait bien laissé plus de 300 millions d'euros de dettes à la CTM

   Chacun se souvient que lorsqu'à leur arrivée à la tête de la toute nouvelle Collectivité Territoriale de Martinique (CTM), suite à leur victoire électorale du 13 décembre 2015, les dirigeants de la coalition GRAN SANBLE POU BA PEYI-A AN CHANS et son chef, Alfred MARIE-JEANNE avaient déclaré avoir découvert 300 millions d'euros de dettes, personne ne les avait cru. A commencer par nos chers médias dont la neutralité et l'objectivité ne sont, hélas pas, toujours les qualités premières.

   300 millions d'euros, pensez donc ! Il raconte n'importe quoi, MARIE-JEANNE ! s'étaient exclamés en chœur les élus de l'opposition PPM/EPMN, HAJJAR, CONCONNE, DIVERGER et l'inénarrable LORDINOT en tête. Et les blogs partisans de surenchérir à qui mieux mieux. Sauf que voici que, tel un cadeau de Noël, l'audit demandé par la CTM sur la gestion de l'ex-Conseil régional (ainsi que de l'ex-Conseil général) vient de tomber, audit organisé car le cabinet parisien Michel KROPFER. 

   On peut y lire d'abord ceci :

   "En reconstituant sur les 7 derniers exercices un compte consolidé de l'ancienne Région et de l'ancien Département, on constate une détérioration très sensible de la situation entre 209 et 2015  avec une division par plus de 2 de l'épargne brute de 148 millions d'euros à 63 millions d'euros et une dette qui a été majorée de plus de 60% de 369 millions d'euros à 596 millions d'euros."

   Heureusement pour  le  PPM/EPMN que (malheureusement) 90% des Martiniquais ne liront jamais cet audit quand bien même il a été largement diffusé par la CTM. Leur chance aussi c'est les médias qui avaient tourné en dérision MARIE-JEANNE il y a deux ans lorsqu'il avaient annoncé ces chiffres, ne feront jamais leur mea culpa. Encore moins les blogs experts en makakeries et autres billevesées en français approximatif. Mais continuons la néanmoins passionnante lecture de cet audit. En voici un autre extrait édifiant :

   "L'ancienne Région Martinique a connu l'évolution la plus marquée puisque l'épargne brute a été divisée par 5 en l'espace de 6 ans, se repliant de 124 millions d'euros à 25 millions d'euros tandis que la dette inexistante au 31 décembre 2009 avoisine les 300 millions d'euros."

   Si vous n'êtes pas sûr d'avoir bien lu ce passage de l'audit, frottez-vous les yeux à l'aide de vos deux poings, avalez votre salive (ou un bon verre de rhum Madkaud) et relisez ! Oui, il y est bien dit qu'en remettant la Région à LETCHIMY en 2009, MARIE-JEANNE avait laissé 0 (zéro) euro de dettes à LETCHIMY tandis que quand ce dernier a laissé la Région à MARIE-JEANNE et à la CTM, il lui a laissé 300 millions de dettes.

   O (zéro) dette du coté de MARIE-JEANNE, 300 millions de dettes du côté de LETCHIMY !

   Bon, pour vous laissez un peu digérer tous ces chiffres, parlons de choses plus sérieuses comme le concours Miss France dans lequel notre candidate a été scélératement volée, sans doute à cause de ses "chivé grennen". Salauds de colonialistes, va ! Sinon vous avez vu circuler la photo de cette touriste blanche quasi-septuagénaire, débarquée d'un bateau de croisière et se baladant en bikini à Fort-de-France ces temps derniers, lors de l'embouteillage de bateaux de croisière dans notre plus belle baie du monde. Elle avait certes de beaux restes, mais tout de même étaler toute cette viande avec une date de péremption dépassée au beau mitan de Foyal relevait là encore d'une forme d'agression colonialiste.

   Ca va ? On peut revenir à ce fichu audit ? 

   Revenons à la détérioration de la situation à la Région sous LETCHIMY, l'audit écrit qu'elle est due "à une dérive exponentielle des charges de personnel avec un effectif qui a augmenté de plus de 72% en nombre de postes et de93% en coût de l'espace en 6 ans." On a donc embauché à tours de bras neveux, cousins, beaux-frères, parents par alliance, ce qui s'appelle en bon français du népotisme. On a également embauché ses électeurs, ses militants et leurs rejetons, ce qui s'appelle, toujours en bon français, du clientélisme. On a enfin embauché aussi bien évidemment les "fanm-déwò", mais en bon français, il n'existe pas de terme pour ça.

   Sinon l'ancien Département n'était pas tout blanc non plus puisque l'audit révèle ceci :

   "A noter toutefois que le refus du Département d'éponger en 2015 l'accroissement des dépenses du SDIS a précipité ce dernier en nette épargne négative."

   Or, chacun se souvient bien de la grosse grève de nos pompiers avec manifestations dans les rues de Fort-de-France, envahissement de la CTM et sommation à cette dernière d'acheter sans délai du matériel neuf car entre le 13 décembre 2015 et la prise de fonction de MARIE-JEANNE un mois plus tard, les pneus des véhicules de secours s'étaient brusquement usés jusqu'à la corde, le matériel de réanimation était subitement tombé en panne et la climatisation ne fonctionnait même plus dans les ambulances. Brusque dégradation du matériel ou tentative de coup de force politique ? Bref...

   Sinon la page 2 de l'audit vaut aussi le détour puisqu'elle aborde la question des satellites des collectivités qui se sont retrouvés en grande difficulté, notamment le centre Caribéen des Arts, l'AFPA ou encore le TCSP. mais venons-en directement à la conclusion de la synthèse de l'audit qui permet de comprendre pourquoi "La Martinique n'avance pas" selon la rengaine actuelle du PPM/EPMN et des médias partisans : 

"Au vu des comptes anticipés estimés à fin novembre et en dépit d'une moindre consommation des crédits, la capacité de désendettement pourrait se situer au 31 décembre 2016 autour de 11 années, chiffre extrêmement périlleux pour une collectivité ultramarine et que la Région Martinique avait déjà connue lors de la crise financière de 1992-1993."

   Rien à dire les derniers dirigeants du Conseil régional et du Conseil général, ceux qui ont été en place juste avant la création de la CTM, étaient de super-gestionnaires...

Commentaires

Véyative | 22/12/2017 - 05:28 :
AMJ, en bon gestionnaire ne doit pas décolérer. L'histoire va se répéter, il va redresser la situation et s'il perd les prochaines élections, ses opposants reviendront tout dépenser..

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