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L’INDECENCE DU BEKE ALAIN HUYGHES-DESPOINTES

L’INDECENCE DU BEKE ALAIN HUYGHES-DESPOINTES

Les propos tenus dans l’émission de « Canal + » intitulée « Les derniers maîtres de la Martinique » consacrée à la caste békée, propos tenus par le Béké Alain Huyghes-Despointes, en ont choqué plus d’un. L’homme, titulaire de la légion d’honneur a, entre autres, condamné le métissage parce que, dit-il, « dans les familles métissées les enfants sont de plusieurs couleur et il n’y a donc pas d’harmonie ». On a aussi retenu ses propos sur l’esclavage qui aurait été moins mauvais qu’on ne le décrit généralement et diverses autres insanités du même type.

En fait, à bien y regarder, le plus scandaleux dans tout cela, c’est que ce sont les Békés les responsables du métissage. Ce sont eux qui, trois siècles durant, ont abusé des esclaves noires, puis après l’abolition, des travailleuses noires, semant des petits mulâtres, chabins et consorts à tout va. Jamais en trois siècles, il n’y a eu à la Martinique un seul Yannick Noah, un seul Harlem Désir ou un seul Barrack Obama ! C’est-à-dire le rejeton d’un homme noir et d’une femme blanche.

Jamais.

Il suffisait à un esclave noir de simplement jeter les yeux sur une Blanche pour qu’il soit immédiatement fouetté et si, par extraordinaire, il osait aller plus loin, il risquait le cachot à vie, voire la peine de mort. A l’inverse, les Békés se servaient sans vergogne dans leur cheptel féminin noir et cela jusqu’à une date récente. En effet, l’ethnologue français Michel Leiris, venu enquêter pour le compte de l’UNESCO aux Antilles françaises, publia un livre intitulé « Contacts de civilisations en Martinique et en Guadeloupe » (1956) dans lequel il rapporte le propos d’un grand béké de l’époque, Gabriel Hayot, qui se vantait d’avoir 40 petits mulâtres.

Donc monsieur Huyghes-Despointes fait preuve d’une indécence à nulle autre pareille lorsqu’il s’en prend au métissage puisque c’est sa propre caste qui en est l’auteur, les unions entre femme blanche et homme noir ne datant que des années 60 du XXe siècle, c’est-à-dire de l’autre jour. Si les parents et arrière-grands-parents de M. Huyghes-Despointes n’avaient pas violé les négresses pendant des siècles, sans doute que dans ce pays, il n’y aurait eu que deux couleurs : la noire et la blanche.

Alors, face à la levée de boucliers suscitée par ses propos, notre homme s’est fendu d’un communiqué disant que ces derniers avaient été déformés par le journaliste de « Canal + » et qu’il était pour la concorde des races en Martinique puisqu’il fut l’un des 200 signataires békés du texte qui, en 1992, dénonça l’esclavage comme un crime contre l’humanité. Ajoutant qu’il participe aux cérémonies du 22 mai chaque année, à Fort-de-France.

On mesure mieux maintenant la duplicité qui se cachait derrière ce fameux texte. En fait, les Békés l’ont publié uniquement pour faire croire aux autres groupes ethniques martiniquais qu’ils avaient cessé d’être racistes et qu’ils étaient désormais près à s’allier à ces derniers pour construire la Martinique nouvelle. C’est le discours de l’association « Tous Créoles ! » du Béké Roger de Jaham et de ses comparses nègres et mulâtres dont la veulerie et le larbinisme nous ramènent purement et simplement à l’époque de « Oui, bwana ». De la manipulation à l’état pur ! Du mensonge coulé dans le bronze !

Nous mettons ces messieurs-dames au défi de rédiger un texte condamnant les propos d’Alain Huyghes-Despointes !

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