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LIVIE PIERRE-CHARLES REMERCIE RAPHAEL CONFIANT POUR SON DERNIER LIVRE, « LE BATAILLON CREOLE »

Antilla
LIVIE PIERRE-CHARLES REMERCIE RAPHAEL CONFIANT POUR SON DERNIER LIVRE, « LE BATAILLON CREOLE »

 

C’est en effet  un « Un grand merci à l’auteur de nous avoir révélé un pan de notre histoire et de nous avoir fait toucher du doigt la profondeur des sentiments francophiles des Martiniquais. » déclare Mme Livie Pierre-Charles

Ce qu’il faut retenir de ce roman dit-elle, c’est l’enthousiasme et l’irrépressible désir des jeunes gens – souvent illettrés – de partir à la guerre.

Ils étaient recrutés la plupart du temps « à la sauvette », par un employé municipal qui les apercevait, parfois désœuvrés sur la place publique. Il les motivait par la promesse d’un emploi temporaire (ex. : éboueur) puis peu de temps après ils se présentaient à la conscription animés du désir ardent d’aller sauver la France,  terre lointaine, affectée d’un fort coefficient de désirabilité. SAUVER LA PATRIE.

C’était le contenu de pensée de toute la population à l’époque qui voyait là une promesse d’ascension sociale à laquelle on aspirait ardemment. Certains même, caressant l’espoir de revenir avec une « femme blanche » au bras ! « Verser l’impôt du sang ». C’était pour un peuple colonisé, le moyen de se hisser à l’égal du colonisateur.

Au reste, de nombreux hymnes ont été composés pour exalter le patriotisme des conscrits. Deuxième moment du roman : l’arrivée sur le terrain des hostilités ; les déboires et obstacles rencontrés sont nombreux ; les engagés se font massacrer. Les rares survivants en reviennent mutilés. Ils ne s’attendaient pas à une telle désillusion. Mais les avatars n’ont en rien annihilé leurs sentiments patriotiques. Au contraire, ils en tirèrent une grande fierté, une légitime fierté surtout quand leur sacrifice a été reconnu aux niveaux les plus élevés de la Nation.

Que dire de ce roman ?

Il braque les projecteurs sur les singularités de notre Histoire.

Notre peuple, ployant sous le joug de la colonisation était animé de l’irrépressible désir de voler au secours du colonisateur !!!

Faudrait-il l’accuser de flagornerie ou de veulerie ? Son calcul semble tout autre : payer très cher, par le prix du sang, la conquête de l’égalité (égalité de tous les soldats sur les champs de bataille face à l’ennemi) pour éprouver ensuite la fierté de s’être rendu efficace et incontournable aux yeux du Colonisateur, avec en arrière pensée, l’idée suivante « Ma vie a autant de prix que la vôtre. »

L’ascension sociale par la guerre, tel pourrait être le titre de ce roman.

Si cela ne s’appelle pas ardent désir d’assimilation, cela y ressemble. Un grand merci à l’auteur de nous avoir révélé un pan de notre histoire et de nous avoir fait toucher du doigt la profondeur des sentiments francophiles des Martiniquais. Ces sentiments existent-ils encore ? Peut-être bien que oui si l’on en juge d’après la consultation de janvier 2010. Une chose est sûre : il faut respecter le choix des peuples, dût-il paraître à certains, paradoxal voire même méprisable.

(Extrait de la critique très favorable parue dans Antilla 1641)

 

 

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