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L'œuvre du Pr Jean Bernabé au sein de notre université

L'œuvre du Pr Jean Bernabé au sein de notre université

   Jean BERNABE fut un grand universitaire, spécialiste en linguistique et en créolistique, agrégé de grammaire et docteur d'Etat, dont l'œuvre scientifique internationalement reconnue, est immense. Il laisse une dizaine d'ouvrages de linguistique du créole (notamment FONDAL-NATAL. Grammaire comparée des créoles guadeloupéen et martiniquais (1975), une centaine d'articles ainsi que des essais et trois romans publiés aux éditions ECRITURE (Paris). Un grand intellectuel martiniquais s'en est allé,  de la trempe des Aimé CESAIRE, Frantz FANON, René MENIL, Vincent PLACOLY, Raymond RELOUZAT, Edouard GLISSANT et tant d'autres.

   Mais le grand public connaît peu son œuvre au sein de l'ex-Université des Antilles et de la Guyane devenue Université des Antilles où il a œuvré sans relâche pendant plus de trois décennies. Il n'a jamais fait partie des arrivistes, des profiteurs de l'argent public, des assoiffés de pouvoir et des médiocres, connus seulement entre Ravine Touza et Ba-di-Bou mais qui se prennent pour des sommités et font les matamores.  

   Voici quelques-unes des principales actions de Jean BERNABE :

 

   __Il a fondé et dirigé pendant 30 ans le GEREC (Groupe d'Etudes et de Recherches En Espace Créole), seul groupe de recherches en créolistique de la zone Guadeloupe-Dominique-Martinique-Saint-Lucie-Guyane, groupe qui publia 3 revues :ESPACE CREOLE (linguistique, sociolinguistique, lexicologie), MOFWAZ (didactique du créole) et TED (TEXTES-ETUDES-DOCUMENTS) consacré à la littérature antillaise francophone et crélophone.

  

   __Il a dirigé et fait soutenir plus d'une trentaine de thèses de doctorat en créolistique, linguistique et littérature, certains d'entre ses thésards étant des étudiants étrangers.

 

   __Il a exercé deux mandats de doyen de la Faculté des Lettres et Sciences humaines (campus de Schoelcher), période au cours desquelles il a innové en mettant sur pied de nouvelles licences : sciences de l'éducation, sciences de l'information et de la communication, créole, FLE (Français Langue Etrangère) et sciences du langage.

 

   __Il a exercé cinq mandats d'élu au Conseil d'administration de l'ex-UAG y défendant une vision anti-nombriliste et opposée à l'émiettement de l'institution en trois micro-universités.

 

   __Il a créé l'Université d'été Linivèsité Livènay qui, au mois de juillet, rassemblait sur le campus de Schoelcher des étudiants, professeurs du secondaire et doctorants de la Martinique, de la Guadeloupe, de la Guyane (Christiane TAUBIRA participa à l'un d'eux dans les années 80), de la Dominique et de Sainte-Lucie.

 

   __Il a créé Radio CAMPUS-FM, radio-libre qui, au départ, rediffusait certains cours et organisait des débats ave l'aide du personnel enseignant.

 

   __il a créé l'UTL (université du Temps Libre) qui reçut durant deux décennies des retraités désireux de continuer à se former, structure aujourd'hui récupérée par le service de Formation Continue de l'Université.

 

   __il a créé le CIRECCA (Centre International de Recherches et d'Etudes Culturels sur la Caraïbe) qui accueille en stage des étudiants nord-américains désireux de mieux connaître la culture antillaise.

 

   __il a fondé l'ISEF (Institut Supérieur d'Etudes Francophones), devenu aujourd'hui l'ICEFI, qui est l'un des fleurons de l'Université des Antilles dispensant le seul Master en ligne de cette dernière, master dans lequel sont inscrits près de 150 étudiants d'une vingtaine de pays.

 

   Au-delà des hommages hypocrites et de convenance qui seront rendus à Jean BERNABE, il faut savoir que nombre de ces initiatives ne furent pas vue d'un bon œil, quand ne se manifestaient pas des oppositions frontales comme lors de la création de la Licence de Créole (officiellement dénommée "Licence de Langue et Cultures Régionales"). Jean BERNABE n'a jamais cédé devant quiconque dès l'instant où il estimait que ses projets étaient utiles à la fois pour notre université et pour nos sociétés créoles. Il a su, pour accomplir tout cela, s'entourer de collègues comme Robert DAMOISEAU, Raphaël CONFIANT, Jacques COURSIL, Pierre DUMONT, Serge MAM-LAM-FOUK, Apollinaire ANAKESA, Gerry L'ETANG, Marijosé SAINT-LOUIS, Corinne MENCE-CASTER et bien d'autres qui ont la lourde tâche aujourd'hui de continuer à porter le flambeau d'une recherche universitaire ancrée dans les réalités culturelles de nos pays.

   Lonnè ek respé anlè nonm-tala !...

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