Guy TALAMONI, président de l'exécutif de l'assemblée de Corse et Gilles SIMEONI, président de l'assemblée, nous ont donné une véritable leçon lors de l'installation de la collectivité de Corse en prononçant leurs discours, pour le premier entièrement en langue corse, pour le second moitié en corse. L'un des points forts de leur programme est d'ailleurs d'arriver à ce qu'ils appellent "la co-officialité du corse et du français" dans l'île de Beauté.
Aussitôt de tous les bords de l'échiquier français, de vives, voire violentes critiques ont fusé, de Jean-Luc MELENCHON à la gauche extrême jusqu'à Marine Le PEN à la droite extrême en passant par élus PS et Républicains. Cette attitude pourrait être qualifiée d'affligeante, mais en fait, elle est pire que cela : elle est carrément insultante. Elle témoigne de l'esprit jacobin et colonialiste qui irrigue l'ensemble de la classe politique française. De son refus d'admettre que des gens ont le droit de considérer, par le biais des urnes en plus et donc par la voie du vote démocratique mise en place par la France, qu'ils avaient le droit de se considérer comme un peuple à part entière et donc d'exister pleinement en tant que peuple et comme simple appendice d'un pays, fut-il ce pays une grande puissance.
Comme nous aurions aimé que nos élus accordent la même place à la langue créole !
Gilles Simeoni, Jean Guy Talamoni et l'exécutif prêtent serment sur la justification de la révolution de Corse in Lingua Corsa
Posté par Alta Frequenza sur jeudi 17 décembre 2015