Accueil
Aimé CESAIRE
Frantz FANON
Paulette NARDAL
René MENIL
Edouard GLISSANT
Suzanne CESAIRE
Jean BERNABE
Guy CABORT MASSON
Vincent PLACOLY
Derek WALCOTT
Price MARS
Jacques ROUMAIN
Guy TIROLIEN
Jacques-Stephen ALEXIS
Sonny RUPAIRE
Georges GRATIANT
Marie VIEUX-CHAUVET
Léon-Gontran DAMAS
Firmin ANTENOR
Edouard Jacques MAUNICK
Saint-John PERSE
Maximilien LAROCHE
Aude-Emmanuelle HOAREAU
Georges MAUVOIS
Marcel MANVILLE
Daniel HONORE
Alain ANSELIN
Jacques COURSIL
Brésil 2014

MEXIQUE-CAMEROUN : LES LIONS EDENTES

Jean-Laurent Alcide
MEXIQUE-CAMEROUN : LES LIONS EDENTES

C’est un Cameroun absolument méconnaissable qui a affronté, vendredi 13 juin, l’équipe du Mexique, tant ces grands colosses d’ébène ont fait piètre figure devant les minuscules Mexicains. Les lions seraient-ils désormais édentés ? Il faut tout de même rappeler un certain nombre de choses que la presse sportive néglige de souligner et qui peuvent expliquer bien des choses.

Tout d’abord, 90% des joueurs de la sélection mexicaine, les « Aztèques », jouent dans le championnat mexicain alors que 90% des joueurs de la sélection camerounaise, les « Lions indomptables », jouent hors de leur pays, pour la plupart dans les championnats professionnels européens.

Cela signifie quoi ? Qu’il y a un vrai championnat mexicain avec des joueurs qui se connaissent et s’affrontent régulièrement alors que la sélection camerounaise n’est qu’un assemblage de joueurs certes talentueux, voire très talentueux tel que Samuel Eto’o, mais qui pratiquent des footballs assez différents puisqu’ils jouent dans des pays à la tradition fooballistique n’est pas la même. En clair, comment faire jouer ensemble et de manière efficace, un Camerounais qui joue dans la Bundesliga allemande et un autre Camerounais qui joue dans la Liga espagnole ?

On a pu ainsi admirer le jeu de balle bien léché des Mexicains, pratiquant ce qu’en espagnol on appelle « la toque », passes à trois ou à quatre absolument millimétrées qui donne le tournis à l’adversaire. Mené par Marquez, les Aztèques ont transformé leurs adversaires en « chiens à bord d’une yole » carrément. Alors que physiquement, les Mexicains ne faisaient pas le poids, ils ont démontré, si besoin est, que le football est sans doute le seul sport où la taille et la musculature ne sont pas déterminantes.
Chichirrito, le demi-offensif virevoltant, en est l’un des meilleurs exemples.

Autre élément : la question financière. Le Mexique fait partie des pays émergents et la question de la rémunération des joueurs et des primes qui leurs sont attribuées ne se pose pas. Or, tout le monde a pu voir le petit chantage effectué par les joueurs camerounais au moment de s’embarquer pour le Brésil parce qu’ils étaient mécontents de la prime que la Fédération camerounaise leur proposait (plus de 60.000 euros tout de même dans un pays où le revenu moyen est de 10 euros par jour). Cette ambiance, peu propice à la nécessaire sérénité du premier match que l’on dispute dans un tournoi de cette importance, n’était donc pas au rendez-vous.

Quant à l’entraineur allemand des « Lions indomptables », surnommé le « cocher de Dracula » par les télés sud-américaines hilares tellement son immobilité sur le bord de la touche et son mutisme étaient frappants, on se demande où la Fédération camerounaise l’a déniché. Il y avait pourtant Roger Milla dans les tribunes du stade !

Les Lions rugiront-ils à nouveau ? Pas évident au vu de ce premier match raté…

Connexion utilisateur

CAPTCHA
Cette question sert à vérifier si vous êtes un visiteur humain afin d'éviter les soumissions automatisées spam.