En effet, si cette population veut que l'eau potable soit enfin distribuée correctement dans le centre et le sud de l'île, elle ne souhaite pas pour autant que cela permette à un Béké de se remplir les poches au passage. Car enfin, ce problème de distribution d'eau existe depuis au moins trois décennies et non pas depuis 2015 comme tentent de le faire accroire la nouvelle coalition qui chahute au sein de l'hémicycle de la CTM à chaque plénière. A l'époque de l'ex-Conseil général et de l'ex-Conseil régional, il se posait déjà et certains qui poussent les hauts cris aujourd'hui étaient aux responsabilités à l'époque. Or, qu'ont-ils fait pour solutionner ce problème ? De toute évidence rien puisqu'aujourd'hui, le problème se pose encore.
Sinon, on hallucine quand on entend ces messieurs-dames parler de "démocratie" et de "respect d'un vote majoritaire". Ces gens confondent "Etat de droit" et "Etat de droit divin". Dans ce dernier, toute décision est définitive et irrévocable alors que dans le premier, l'Etat de droit, au contraire, elle peut parfaitement être remise en cause et contestée. C'est même là un principe de base de la démocratie. Nos "Neg-mawons institutionnels", habitués donc à contourner les institutions, devraient pourtant être les premiers à le savoir ! A moins qu'ils et elles ne soient "Neg-mawons" que lorsque ça arrange leur petite cuisine électoraliste et tout à fait respectueux des lois françaises quand cela ne les arrange pas. Des "Neg-larrons" en fait...
Enfin, dans la Martinique d'aujourd'hui, au moment où le peuple martiniquais a un lourd contentieux avec les Békés, où la dénonciation de leur utilisation criminelle du chlordécone pendant trois décennies est omniprésente, il est tout simplement inadmissible que des élus votent l'achat d'un terrain agricole pour la somme mirobolante de 225.000 euros alors que ce dernier n'en vaut que 15.000 selon les Domaines, organisme de l'Etat français. OUI, INADMISSIBLE !
Le président de la CTM, Alfred MARIE-JEANNE, a donc entièrement raison de demander au préfet de réquisitionner la parcelle de Séguineau.