Man té ké lé, é sé pass man té ké lé, pass man té ké lé konprann, ki man ka konprann poutji ni dott moun ki ka chaché konprann.
Les coupables semblent innocents, et ceux qui attendent de la justice que Justice soit faite sont, non pas présumés, mais dénommés coupables (d’entrave au fonctionnement de la Justice).
La situation est inédite, ubuesque. Elle ressemble aux lahars, à ceux qui balaient tout sur leur passage, indifférents à la vie, à l’environnement, à la population.
Man té ké lé konprann, sa selman, KONPRANN, pass dapré mwen, man ni dwa konprann, é zott ni dwa fè nou konprann sa ka fett.
On nous demande de nous taire, de regarder, d’attendre et de laisser faire en nous rappelant que nous sommes dans un état de droit.
Les citoyens offusqués que nous sommes, les citoyens ordinaires, pas au sens péjoratif du terme, n’auraient pas le droit d’être indignés et de montrer que notre dignité de citoyens aux mains propres, est bafouée ? Pourquoi ? État de droit, dites-le nous !
De quoi sommes-nous coupables, si ce n’est de vouloir que la vérité, la vraie, émerge, celle qui montre que ceux qui sont présumés coupables de délits doivent être punis pour leurs différentes (entraves qui ont affecté notre Université). Qu’est-ce qui est légitime dans ce petit pays dont le sol est nourri impunément au chlordécone ? Où est la vindicte, où se cache la raison ?
Madanm, nou té ké lé KONPRANN, sa selman konprann, sé toutt.
Térèz Léotin