L'« affaire Ceregmia », dénoncée par la courageuse et incorruptible Corinne Mencé-Caster, en sa qualité de présidente de l'Université des Antilles et de la Guyane, n'en finit pas de traîner et de perturber l'actuelle Université des Antilles. Comme on le sait, Fred Célimène, Kinvi Logossah et Eric Carpin, enseignants-chercheurs sur le Campus de Schoelcher, avaient été durement sanctionnés par le CNESER (Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche ) : le premier était carrément radié des cadres et privé de salaire, tandis que les deux autres étaient suspendus pour 5 ans et 2 ans respectivement, sans salaire également.
Mais par la suite, le Conseil d'Etat a cassé la sentence du CNESER pour vice de forme, c'est -à-dire sans se prononcer sur le fond de l'affaire, sans « blanchir » qui que ce soit !
Le 25 janvier 2017, le professeur de médecine guadeloupéen Eustase Janky a été élu président de l'Université des Antilles. Sa conception étriquée de l'autonomie des deux pôles qui constituent ladite université l'a amené d'abord à vouloir limiter abusivement celle du pôle de Martinique, ce qui a créé un inutile conflit avec la vice-présidente dudit pôle. Puis, concernant l'« affaire Ceregmia » qui l'embarrasse manifestement, il a chargé un autre avocat, maître Joël Sylvestre, de « défendre » les intérêts de l'université. Mais voilà que le 20 février 2018, le nouvel avocat, reflétant sans doute la pensé de Janky, a déclaré, à Fort-de- France, qu'il fallait aller vers l' « apaisement », manière de dire qu'il convenait de cesser d'embêter les pauvres Célimène, Logossah et Carpin.
Cela a provoqué la juste colère d'un groupe d'universitaires et de citoyens antillais qui refusent de voir « enterré » ce scandale du détournement d'au moins 10 millions de fonds européens. Ces universitaires et citoyens, dont le nombre ne cesse d'augmenter, entendent s'opposer à ce que le « trio du Ceregmia » retourne travailler à l'université dans les conditions actuelles, raison pour laquelle ils demandent à la juge d'instruction de prolonger la période durant laquelle ils ne sont pas autorisés à se rendre sur le Campus.
Et pour se faire mieux « entendre », ils convoquent la population à une « manifestation massive et silencieuse » le samedi 10 mars, à partir de 9h. Rendez-vous à la Maison des syndicats.
Le Parti communiste martiniquais appelle ses militants et sympathisants à répondre nombreux à cet appel.