Il y en a sûrement, dans ce marigot peuplé de crocodiles qui n'attaquent que les leurs, ce qu'est, hélas, devenue la Martinique, qui vont ricaner ou bruyamment se réjouir de l'échec de la candidature du projet porté par le Parc Naturel de la Martinique et donc de la CTM s'agissant de l'inscription de la Montagne Pelée et des Pitons du Carbet au Patrimoine mondial de l'UNESCO.
En fait, le projet martiniquais a été surtout plombé par un événement complètement inattendu : la révolte des "Gilets jaunes". Car mettons-nous un instant à la place du président français à qui revenait le choix de décider entre la Gironde et la Martinique et demandons-nous ce qu'il avait à gagner en faisant l'un ou l'autre choix ! En choisissant, le Phare du Cordouan, le président, en sérieuse perte de crédibilité depuis près de deux mois, fait plaisir aux quelques 4 millions d'habitants de la Gironde et de la Charente-Maritime, d'autant qu'Alain JUPPE, ancien ministre et maire de Bordeaux n'a pas dû demeurer bras ballants dans l'affaire. A l'inverse, s'il avait choisi le projet martiniquais, cela ne lui aurait strictement rien rapporté au plan politique vu que les Martiniquais n'ont guère voté à la dernière élection présidentielle et qu'Emmanuel MACRON n'a aucun relais sérieux en Martinique (hormis deux-trois bouffons) au contraire de la Guadeloupe où il a Ary CHALUS, président du Conseil régional dans son escarcelle.
Donc son choix était plié d'avance et quel qu'ait été la qualité du dossier martiniquais, il était impossible qu'il remportât la victoire, chose qui aurait pu être possible si MACRON n'avait pas un urgent besoin de regagner de la popularité. Popularité que ne peuvent lui apporter les 380.000 Martiniquais dont les électeurs n'ont même pas déposé un bulletin dans l'urne en sa faveur. Son choix en faveur du Phare du Cordouan est donc compréhensible, même si glorifier un bâtiment qui a servi à guider pendant deux siècles et demi des navires négriers est pour le moins douteux.
Pour ceux d'entre nous qui l'ignoreraient encore, cela s'appelle de la Real politik...