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PENDANT QUE NOUS NOUS PREOCCUPONS DE LA REOUVERTURE DES PLAGES...

PENDANT QUE NOUS NOUS PREOCCUPONS DE LA REOUVERTURE DES PLAGES...

 Les réseaux sociaux sont devenus un bon baromètre de l'opinion publique sur la plupart des sujets au point de rendre les bons vieux sondages obsolètes.

  Si l'on jette un œil sur ceux des Antilles, que constate-t-on ? D'abord, un refus quasi-généralisé de la part des fonctionnaires, en particulier du corps enseignant, de reprendre progressivement le travail. On fait une croix sur juin-juillet-août et on se retrouvera en septembre !!! Nos chères têtes noires, brunes et blondes recevront un enseignement à distance et ce sera parfait comme ça. Il ne s'agit pas pour nous de nier la dangerosité du covid-19, mais de faire comprendre que ce virus ne disparaîtra pas et qu'il faudra bien que nous nous accommodions de lui. Ni la grippe ni la dengue ni le Sras ni l'ebola n'ont disparu, on ne voit pas pourquoi ce serait le cas du covid-19. A partir de ce constat, on est obligé d'arriver à la conclusion qu'en septembre, salles de classe et amphis seront encore et toujours dangereux. Que va-t-on alors faire ? Refuser de regagner écoles et université en proclamant qu'on reprendra en...décembre ?
  Ce n'est tout simplement pas sérieux !
 Cette irresponsabilité, soutenue par des syndicats tout aussi irresponsables, se voile aussi la face sur un autre problème à venir : l'effondrement économique qui affectera nos iles. A l'arrêt pendant deux mois et ne pouvant plus guère redémarrer qu'au ralenti, les hôtels, restaurants, entreprises du bâtiment et autres commerces vont soit devoir licencier en masse soit carrément faire faillite. Des villes comme Fort-de-France et Pointe-à-Pitre, déjà sinistrées avant le covid-19, vont s'enfoncer dans un marasme lourd de conséquences sociales. Les syndicats vont alors montrer au créneau contre le patronat, sauf que ce dernier a déjà les poches à moitié vides pour les gros, presque vides pour les moyens et vides pour les petits entrepreneurs. Alors, on exigera de l'Etat-providence qu'il vienne à la rescousse ! Sauf que là encore, ledit Etat, qui était déjà lourdement endetté, va continuer à s'endetter afin de tenter de sauver ce qui peut être sauvé et donc surmonter la crise à terme, mais rien n'est gagné. La récession économique est déjà là et elle frappera les Antilles de plein fouet.
 Pendant ce temps, que constate-t-on sur les réseaux sociaux ? Des mobilisations exigeant la réouverture des...plages. Les mêmes qui veulent que les écoles restent fermées jusqu'en septembre s'indignent de l'interdiction de se baigner à la mer !!! On croit rêver. D'autres fulminent parce que ce sont des "enfants de Blancs" qui ont repris le chemin de l''école dans les rarissimes écoles qui ont rouvert. Et de ressortir le vieux poncif du "génocide par substitution" et bla-bla-bla mais quand la possibilité leur est offerte, comme lors de la consultation sur l'Article 74 en 2010, de desserrer un peu, un tout petit peu l'étreinte de "l'Etat colonial", ils et elles votent "NON" à 78%. Ce sont ces mêmes personnes d'ailleurs qui ont dénoncé le fait que le président de la Collectivité Territoriale de Martinique n'ait pas fermé le port et l'aéroport dès l'annonce de l'épidémie. Du grand n'importe quoi ! Dans un territoire régi par l'Article 73, seul le représentant de l'Etat, à savoir le préfet, dispose d'un tel droit. Mais amnésiques ou poussant le toupet encore plus loin, on a vu certains s'indigner en constatant que le président de la Collectivité de Saint-Barthélemy ait décidé d'ouvrir les plages de son île alors que dans nos iles de Martinique et Guadeloupe, ses homologues ne lui ont pas emboité le pas. Saint-Barth est régi par l'Article 74 et Bruno MAGRAS, son président de collectivité, a tout à fait ce droit. Pas nous !
 Ainsi donc cette mobilisation pour la réouverture des plages est un symptôme de notre irresponsabilité collectivité. De notre propension à critiquer ou dénoncer "l'Etat colonial" ou "les Blancs" sans jamais faire ne serait-ce qu'un demi-pas en direction de la souveraineté laquelle ne pourra s'acquérir que pas à pas et non par une quelconque révolution ou lutte armée. Il nous faut conquérir des espaces de souveraineté et non nous complaire dans la dénonciation/revendication permanente. Mais le problème est que nos politiques sont à l'image de celles et ceux qui les ont élus et les réélisent régulièrement : de vrais Compère Lapin.
 Or, nos pays ne pourront pas éternellement vouloir le beurre, l'argent du beurre et l'arrière-train de la fermière en prime. Le covid-19 vient de sonner le gong. Le système mis en place en 1946 est à l'agonie. Il faut le changer de toute urgence !

Commentaires

michel mirgan | 18/05/2020 - 13:21 :
Tout à fait d'accord !!!!C'est par petits pas que nous parviendrons à l'indépendance !!Mais ce n'est pas le chemin que prennent nos (pseudo) indépendantistes. AU CONTRAIRE ,certaines de leurs revendications ont pour résultat DE RENFORCER LA DÉPENDANCE DANS LAQUELLE NOUS SOMMES.Exemple :ces "indépendantistes "veulent presque tous par l'intermédiaire de leurs syndicats garder les 40% ;or ceux-ci sont l ''un des moyens par lesquels l'Etat français "tient "les fonctionnaires domiens dont beaucoup d' "indépendantistes" !! Comment voulez vous accéder à l'indépendance en conservant non seulement les 40 % mais des salaires de base relativement élevés ? Demander le maintien de cette prime coloniale ,(justement !!!) c'est renforcer et prolonger la présence française en Martinique ..

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