Accueil
Aimé CESAIRE
Frantz FANON
Paulette NARDAL
René MENIL
Edouard GLISSANT
Suzanne CESAIRE
Jean BERNABE
Guy CABORT MASSON
Vincent PLACOLY
Derek WALCOTT
Price MARS
Jacques ROUMAIN
Guy TIROLIEN
Jacques-Stephen ALEXIS
Sonny RUPAIRE
Georges GRATIANT
Marie VIEUX-CHAUVET
Léon-Gontran DAMAS
Firmin ANTENOR
Edouard Jacques MAUNICK
Saint-John PERSE
Maximilien LAROCHE
Aude-Emmanuelle HOAREAU
Georges MAUVOIS
Marcel MANVILLE
Daniel HONORE
Alain ANSELIN
Jacques COURSIL
Espace

Photo : Hubble photographie deux galaxies en train de fusionner

par Brice Louvet, rédacteur scientifique
Photo : Hubble photographie deux galaxies en train de fusionner

Le télescope spatial Hubble a récemment capturé la scène, spectaculaire : une collision galactique opérée à 230 millions d’années-lumière de la Terre.

Rencontre cosmique

Les objets de l’Univers ne sont pas statiques. Notre Galaxie par exemple, évolue à près de 65 km/s, se dirigeant vers le centre du Groupe Local. En général, les galaxies suivent des chemins bien précis, des sortes d’autoroutes galactiques. Et forcément, il y a parfois des accidents. En témoigne cette collision, à 230 millions d’années-lumière de la Terre, impliquant deux objets qui ne formeront bientôt plus qu’un.

C’est William Herschel qui découvrit l’objet (NGC 6052) le premier, en 1784. Il pensait alors qu’il ne s’agissait que d’une seule et même galaxie. Ses moyens étaient à l’époque limités. Nous savons désormais qu’il s’agit bien de deux objets distincts, fusionnant sous l’influence de la gravité. La scène avait déjà été capturée, mais pas avec une telle résolution. Nous devons cet instantané à la Wide Field Camera 3 de Hubble. Une prédatrice, la galaxie de face, et une proie, celle de côté, prises dans un tango de la mort.

hubble galaxie fusion

Deux galaxies qui fusionnent, photographiées par Hubble. Crédits : ESA/Hubble & NASA, A. Adamo et al.

Des collisions entre étoiles improbables

Vue comme ça, nous pourrions imaginer un environnement chaotique, jonché de d’explosions stellaires. Mais les distances entre les étoiles sont si grandes que les chances de collision entre objets sont très, très rares. Il est en revanche possible que les objets les plus extérieurs se retrouvent expulsés durant l’événement de fusion. Des “changements de place” sont également susceptibles de se produire. Des étoiles du premier rang pourraient se rapprocher du tableau (centre galactique), tandis que d’autres sont invitées à se reposer près du radiateur.

Rappelons en outre que notre chère Voie lactée sera aussi concernée par un important événement de fusion, avec Andromède. D’ailleurs, le satellite Gaia, de l’ESA, a récemment tenté d’évaluer la date de l’accident cosmique en analysant les mouvements d’étoiles évoluant dans chacune des deux galaxies. Les résultats de cette enquête suggèrent alors que la rencontre entre la Voie lactée et Andromède se fera non pas dans 3,9 milliards d’années comme on le supposait, mais 600 millions d’années plus tard, dans 4,5 milliards d’années.

Quant à savoir si la Voie lactée sera absorbée, difficile à dire. Une étude publiée en février 2018 avait en effet révélé que nous pourrions avoir eu tort sur la taille d’Andromède. Celle que nous pensions au moins trois fois plus massive que notre Galaxie serait finalement de la même taille. Si ces résultats se confirment, il est alors possible que notre Galaxie survive à cette collision.

 

Post-scriptum: 
Arp 256, deux galaxies spirales situées à environ 350 millions d'années-lumière, à un stade précoce de leur fusion. Crédits : ESA / Hubble,

Connexion utilisateur

CAPTCHA
Cette question sert à vérifier si vous êtes un visiteur humain afin d'éviter les soumissions automatisées spam.