Quand Max Jeanne convoque l’Histoire, la langue et la culture Sous la forme originale d’un « poéquiz », le cinquième recueil du poète guadeloupéen Max Jeanne questionne les événements et les personnages historiques, la colonisation, le génocide amérindien, la traite négrière, la religion, l’identité complexe, l'antillanité contemporaine, l’environnement caribéen...
Teintée d’un humour contaminant souvent fondé sur les jeux de mots – qui sont parfois des jeux de maux -, la poésie de Max Jeanne, telle une quête de sens au long cours, capte l’attention du lecteur à la manière d'un plaidoyer. Elle met aussi en question le langage et la sémantique, trop souvent figés dans des pratiques admises. De nombreuses citations ou allusions littéraires (Aimé Césaire, Guy Tirolien, Saint John Perse, William Skakespeare, Horace...) situent le recueil dans un réseau intertextuel très dense qui participe à une réflexion sur l’Histoire et le temps présent. Fruit d’un échange complice entre les deux créateurs, les neuf peintures originales de Jean-Marc Hunt dialoguent librement avec chacune des parties du recueil et font notamment écho aux textes par leurs références aux cultures afro-caribéennes. Au fil des cent cinquante poèmes, une voix puissante se fait entendre, confiante dans la justesse de son ton. Elle nous convie à son festin de sens
Max Jeanne est né en 1945 au Gosier, sur la côte caraïbe de la Guadeloupe. Romancier et nouvelliste, avant tout « diseur » et poète, il est l’auteur de quinze ouvrages. Pile ou farce est son cinquième recueil de poésie.
Jean-Marc Hunt est né en 1975 à Strasbourg de parents guadeloupéen et réunionnais. Peintre, plasticien et commissaire d’exposition, il expose dans le monde entier. Pile ou farce marque sa première collaboration avec un écrivain.