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Pour plus de (petit) pouvoir

Pour plus de (petit) pouvoir

   L'actuelle majorité à la CTM, à savoir le GRAN SANBLE POU BA PEYI-A AN CHANS, n'a presque rien à craindre de l'opposition ENSEMBLE POUR UNE MARTINIQUE NOUVELLE, cette dernière étant réduite à la portion congrue par la faute de Serge LETCHIMY et du PPM, qui, sûrs et certains de pouvoir gagner haut la main l'élection de décembre dernier, se sont battus pour que le gagnant du scrutin dispose d'une prime de 11 sièges. Chacun se souvient que le MIM et les autres partis du GRAN SANBLE avaient milité pour que cette prime soit de...3 sièges, voire de 7 au grand maximum. Le PPM étant l'ami du Parti socialiste au pouvoir en France, c'est la position des adeptes du Balisier qui a prévalu et l'on connaît le résultat : ils se sont tirés une balle dans les pieds. Et n'ont donc à s'en prendre qu'à eux-mêmes !

   L'actuelle majorité à la CTM n'a rien à craindre non plus de la part de sa composante de Droite dont les membres font preuve d'une énergie et d'une efficacité étonnantes dans les tâches qui leur ont été confiées. On avait, en effet, du côté d'EPMN, crié, au soir de la victoire du GRAN SANBLE POU BA PEYI-A AN CHANS, au "mariage de la carpe et du lapin", à "l'union de l'eau et du feu". On avait ricané sur cet attelage insolite et douté du sérieux du pacte de gestion entre le GRAN SANBLE et la Droite. Et évidemment, on avait pronostiqué l'éclatement à court terme du GSPBPAC. Il n'en a rien été jusqu'à ce jour. Tout au contraire ! Car s'il y a bien des élus qui font preuve de dévouement à la tâche et d'efficacité, ce sont bien Miguel LAVENTURE, Sylvia SAITSOOTHANE, Karine MOUSSEAU ou encore Marinette TORPILLE. S'agissant de ces trois femmes, on en arrive même à se dire qu'ils s'agissait de talents non exploités et qui le seraient restés longtemps, très longtemps, si l'union n'avait pas été faite. 
   Si donc l'actuelle majorité n'a rien à craindre ni de l'opposition ni de sa composante de Droite, il y a, par contre, tout lieu de croire que c'est en son sein même qu'il y a des germes de division et de division grave. D'abord, les élections législatives approchent et les appétits tout naturellement s'aiguisent. Les spéculations vont bon train. Les futurs candidats potentiels, putatifs, présumés ou autoproclamés commencent à s'agiter tels des diables en boite, CHABEN ayant d'ores et déjà annoncé qu'il ne se représenterait pas dans la circonscription du Centre-Atlantique. Si l'ambition politique est une chose naturelle chez les politiques, au-dessus d'elle devrait prévaloir l'intérêt général du pays et ces futurs candidats devraient raison garder et comprendre que la Martinique, que la jeunesse martiniquaise, a besoin d'autre chose que de petits "prêleurs" ou de petites "prêleuses" à la sidérante vacuité idéologique et qui confondent l'action politique avec des défilés de mode ou de lunettes de soleil. Un (e) candidat (e), un (e) vrai (e), se doit proposer des pistes un tant soit peu crédibles pour essayer de "désenkayer" notre pays et ces pistes-là ne doivent pas être juste des paroles, mais des choses concrètes, palpables, visibles et donc pouvant être jaugées par tout le monde. Le moment venu, il faudra demander à chaque candidat, non pas seulement "Vous proposez quoi ?", mais bien "Vous avez déjà fait quoi qui prouve votre sérieux et votre compétence ?". Le peuple martiniquais en a assez, plus qu'assez, de ces notables style IIIè République, qui passent leur temps à parader dans les fêtes patronales ou les manifestations sportives.

   Autre source possible de conflit au sein de l'actuelle majorité, cela attisé par des chroniques régulières dans la presse d'un universitaire visiblement commandité : le prétendu non-pouvoir des commissions et de l'Assemblée. La CTM n'a même pas une année d'existence que certains jouent déjà des coudes, ruent dans les brancards, s'en vont même, paraît-il, jusqu'au Sénat, pour tenter d'obtenir que la loi soit modifiée. On croit rêver ! Le PPM et EPMN ont laissé une Martinique carrément exsangue puisqu'elle a dégringolé de la douzième place des régions françaises les mieux gérées (sous la mandature d'Alfred MARIE-JEANNE) à l'avant-dernière place (sous celle de Serge LETCHIMY) ; le chômage, surtout celui des jeunes, est au plus haut ; l'économie de comptoir se renforce plus que jamais au grand bénéfice des "grandes fortunes" locales ; le vieillissement de notre population s'accélère et le taux de renouvellement des générations n'est plus assuré ; le trafic de drogue et la violence sont omniprésents etc...et tout ce que certains trouvent à faire, c'est de consacrer leur énergie à obtenir davantage de (petit) pouvoir.

   Nous demandons solennellement à ces politiques d'arrêter leur cinéma. Le peuple martiniquais n'est pas dupe. I ka véyé zot !...

 

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