Pourquoi travaille-t-on ?
1a - D’une manière générale, quand tu poses la question au travailleur martiniquais, il te répond qu’il le fait pour se nourrir et nourrir ses enfants, disons sa famille –Man ka travay pou mwen achté bwè épi manjé, chèché an pen ba hich mwen, ba fanmi mwen- ; il se dit souvent : Man ka travay ba bétjé-a sé pou lajan-mwen, sé tout’. En perspective, il travaille pour obtenir en fin de compte une bonne retraite ; et ça s’arrête là…
Le principe de coup de main a disparu
Le travailleur paie cependant des impôts et toutes sortes de taxes et de charges ; il s’arrange pour avoir un abri, de façon à pouvoir s’acheter de quoi s’habiller, de quoi se déplacer, se payer des vacances. Il pense aux distractions et aux divers moyens pour se les payer. Il fait très peu ou pas du tout d’épargne…
2a - Les békés et autres patrons ont les mêmes besoins que leurs employés, que la population ; ils pensent entre autres à gagner de l’argent, à produire du bénéfice, à faire des économies, à épargner dans la perspective de développer leurs entreprises de production et de commerce, enfin aller encore plus loin …
Nous devrions revoir notre mode de fonctionnement.
1b - Le travailleur devrait apprendre à voir plus loin, par exemple :
Penser à travailler pour non seulement gagner sa vie, pour son bien-être, celui de sa famille ; mais aussi à produire pour l’intérêt supérieur de l’entreprise, « du pays, de sa patrie (?) ».
2b – Les békés et les patrons ont raison dans leur fonctionnement. Ils devraient surtout apprendre à dialoguer avec leurs employés, à leur parler d’économie et à leur accorder une prime quand c’est possible –quand leurs entreprises ont produit des bénéfices-, afin de gagner leur sympathie.
En conclusion, travailleurs et patrons ont intérêt à travailler en responsables pour leur bien-être, à l’intérêt supérieur et à l’émancipation du pays -notre patrie- et du peuple.
Léis