{{{SEPTANM 1870 – SEPTANM 2008 : 138 ANS}}}
Février 1870 soit 22 ans après l'abolition de l'esclavage, les békés règnent toujours en maître. L'un d'un frappe sauvagement le nègre LUBIN au prétexte que celui-ci ne lui avait pas cédé le passage. Toutes les plaintes de LUBIN auprès de la « justice » française restent sans effet. De guerre lasse, il décide de rendre la pareille à son agresseur. La « justice » vole sans tarder au secours de ce dernier. Lubin se retrouve emprisonné. Cette injustice criante et douloureusement ressentie par les nègres de Martinique. C'est alors l'embrasement. Dans les campagnes du Sud, la révolte s'étend. Des habitations sont incendiées. On assiste même à un début de partage des terres entre les petits paysans. Le béké raciste Codé est capturé puis exécuté. La suite des évènements sera terrible. Une féroce répression s'abat sur les insurgés : les békés, leurs milices, leur « justice » massacrent à tour de bras. Il n'empêche que le pouvoir colonial a été ébranlé. La commémoration de l'insurrection de 1870 cette page glorieuse de l'histoire de notre pays n'est pas un acte gratuit. L'important c'est avant tout de tirer les enseignements de cette glorieuse page de l'histoire de notre pays pour les luttes d'aujourd'hui. 138 ans MAIS RIEN DE FONDAMENTAL N'A CHANGE La France coloniale qui a massacré nos pères insurgés est toujours là, perpétuant sa domination, nous déniant le droit de diriger nous mêmes les affaires de notre pays en toute indépendance. Les békés qui ont activement et sauvagement participé au massacre sont toujours là en pleine possession de la plus grande partie des terres de notre pays qu'ils n'ont, du reste pas, hésité à empoisonner pour leurs profits égoïstes. La justice coloniale est toujours là poursuivant sans relâche sa mission répressive tout au service de l'état colonial et des puissances d'argent. L'administration coloniale est toujours bien présente une cohorte de directeurs, de chefs de service, de grands et de petits cadres assurant le fonctionnement de la colonie.
POURSUIVRE L'ŒUVRE DES INSURGES DE 1870 C'EST RENVERSER CET ORDRE COLONIAL… Se croiser les bras, se réfugier dans l'immobilisme comme le font aujourd'hui la classe politique martiniquaise toutes tendances confondues, gérer tranquillement les institutions coloniales que sont les collectivités dites territoriales (commune, département, région) aller parader au Parlement français ou dans les instances européennes c'est participer à l'œuvre d'endormissement de notre peuple pour qu'en définitive aucun changement politique n'intervienne. Et quand rien ne change politiquement, c'est notre terroir agricole qui disparait chaque année un peu plus, c'est l'envahissement de notre pays par les européens qui se poursuit et qui nous rend de plus en plus étrangers chez nous, c'est notre jeunesse qui s'enfonce dans la désespérance avec les conséquences dramatiques que nous connaissons c'est le sous développement organisé qui se perpétue, c'est la dépendance alimentaire qui s'étend, c'est l'assistanat qui se généralise entraînant la liquidation de nos valeurs propres, c'est la déliquescence de la société martiniquaise qui se poursuit à grande vitesse.
…. ACCENTUER NOTRE LUTTE POUR L'INDEPENDANCE Le PKLS appelle les martiniquais à se démarquer de cette classe politique et à ne pas sombrer dans cet immobilisme tant ravageur et tant néfaste pour l'avenir de notre Martinique.
En 1870 a surgi dans les rangs des insurgés pour la 1 ère fois de l'histoire de notre pays, la revendication de République Martiniquaise. Aujourd'hui, cette revendication demeure de plus en plus juste. Seule la conquête de notre INDEPENDANCE peut nous permettre de redonner vie à notre pays, de donner des perspectives à notre jeunesse, de concevoir un véritable développement économique de notre pays, de mettre un terme à la dilapidation des terres agricoles, d'œuvrer à leur dépollution. Seul l'ETAT MARTINIQUAIS pourra récupérer la terre martiniquaise accaparée par les descendants des esclavagistes d'hier, contribuer au développement d'une réelle agriculture martiniquaise, construire une école martiniquaise formant l'homme martiniquais, préserver et enrichir notre patrimoine culturel, intégrer notre pays dans notre environnement caribéen, contribuer à la formation d'une société martiniquaise responsable et solidaire.
ANSANM, ANSANM, NOU KE PRAN YO ! WOULO BA LENDEPANDANS.
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