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PRELEVEMENTS D’ORGANES CLANDESTINS : L’AFFAIRE KABYLE

PRELEVEMENTS D’ORGANES CLANDESTINS : L’AFFAIRE KABYLE

Entrée pour une opération bénigne dans un hôpital parisien, une Antillaise, Mme KABYLE, y perd la vie dans des conditions douteuses. Depuis, sa famille se bat contre les autorités judiciaires françaises pour que toute la lumière soit faite sur cette sombre affaire. En effet, lors de l’autopsie, il y a cinq ans, la fille de la victime ne reconnaît pas celle qui l’a mise au monde : le cadavre n’a ni la même taille, ni la même couleur, ni les marques caractéristiques de Mme KABYLE. Qu’à cela ne tienne ! Les autorités judiciaires décident que les affirmations de la famille de la défunte relèvent de l’affabulation pure et simple. Et la voici enterrée !

Au bout d’un pénible parcours du combattant, la famille obtient ces jours-ci qu’une nouvelle autopsie soit effectuée sur les restes de leur mère et là, nouveau coup de théâtre : à l’ouverture du cercueil, on trouve non pas un squelette, mais un corps charcuté. Complètement charcuté ! Les KABYLE n’ont plus de doute sur le fait que le décès et l’inhumation hâtive de leur mère cachent quelque chose de louche. Ils soupçonnent que cette dernière a été tuée afin de lui prélever des organes ! Cette affirmation, à première vue ahurissante, provoque évidemment l’hilarité du procureur et des policiers présents lors de l’exhumation du corps. Voilà qu’à nouveau les enfants KABYLE sont repartis dans leur délire !

Sauf que…Sauf que le gardien du cimetière de la banlieue parisienne où a été enterrée leur mère lâche cette phrase anodine à la fille de la défunte :

« Vous savez, beaucoup de corps de musulmans qui arrivent ici sont amputés de certains organes… »

Et là tout s’éclaire ! Les préleveurs clandestins auraient confondu Mme KABYLE avec une Arabe, d’abord à cause de son patronyme, ensuite parce par qu’elle a eu le « malheur », cette Antillaise, d’être née au Maroc. Nous ne savons pas ce que donnera l’enquête, ni si les dires des enfants KABYLE seront confirmés ou infirmés. Peut-être que fous de douleur à l’annonce du décès de leur mère, ils ont laissé leur imagination divaguer. Peut-être…Mais ce qui d’ores et déjà aurait dû attirer l’attention des bien-pensants et autres droits-de-l’hommistes, c’est l’affirmation du gardien (gaulois) du fameux cimetière. Pourquoi d’ailleurs la police ne l’a-t-elle pas entendu ? Pourquoi aucune enquête n’est-elle diligentée dans la mesure même où le don d’organe n’est pas encore autorisé dans la religion musulmane ? Apparemment, il s’agissait d’un secret de polichinelle car en énonçant cette chose ahurissante, le gardien du cimetière n’a pas paru très étonné de la mésaventure subie par le cadavre de Mme Kabyle.

Si donc, on comprend bien ce qui se passe, les Français n’aiment pas les bougnoules, bicots, ratons et autres noms d’oiseaux qu’ils donnent d’ordinaire aux gens d’origine arabe, mais prélever et se faire greffer des organes de bougnoules ne semble pas les déranger outre mesure ! Qu’en pense Mme Rachida DATI, ministre de la justice d’origine marocaine ? Pourquoi Mme Rama YADE, secrétaire d’Etat aux droits de l’homme, d’origine sénégalaise (et donc musulmane) se tait-elle ?

Et surtout pourquoi la grande presse parisienne (« Le Monde », « Libé », « Le Nouvel Observateur » et tutti quanti) si prompte à s’indigner lorsque la moindre allusion est faite à l’endroit d’une certaine communauté élue, ne pipe-t-elle mot de l’affaire KABYLE ? En fait, cette triste affaire est révélatrice d’une chose : dès l’instant où il ne s’agit pas de sport (Thuram ou Henry) ou de musique (Miss Dominique et Cyrille), les problèmes antillais, les problèmes des Antillais, fusent-ils installés dans l’Hexagone, n’intéressent pas les grands médias français. Pas un mot sur le scandale de l’empoisonnement au chlordécone en dépit d’une conférence de presse sur la question organisée à l’Assemblée Nationale en mars dernier et bien que des journalistes y aient assisté. Pas une ligne sur le véritable barrage à l’embauche que subissent les jeunes Antillais diplômés vivant en France alors même qu’aux Antilles, ils sont exclus des postes de responsabilité dans les entreprises de quelque importance, tenues il est vrai, le plus souvent, par des Békés ou des Métros. Pas une enquête sur la désespérance des jeunes Antillais tombés dans la drogue qui squattent la station de métro Châtelet dès cinq heures du matin. Et d’ailleurs pas un Antillais, pardon un Ultramarin comme disent nos chers élus de Droite et de Gauche, dans le gouvernement « United colors of Benetton » de M. SARKOZY.

Pour en revenir à l’affaire des prélèvements clandestins d’organes sur les corps des décédés musulmans, tant qu’une enquête n’aura pas prouvé que ce gardien de cimetière délire, nous sommes en droit, pour notre part, de croire qu’il s’agit d’un fait vrai. Donc, chers compatriotes antillais, évitez surtout de prénommer vos enfants Malik, Karim ou Leïla, surtout si votre patronyme, bien antillais pourtant, est, par exemple, Alger ou Cherchell. Vous risquez un jour d’avoir un jour, tout comme la famille KABYLE, de très mauvaises surprises.

Et ça, même si vous êtes persuadés que la France est…comment dit-on déjà ?...ah oui ! La patrie des droits de l’homme.

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