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PROCÈS DE L’HISTOIRE : SERGE LETCHIMY FACE À FOUQUIER-TINVILLE, ACCUSATEUR PUBLIC

PROCÈS DE L’HISTOIRE : SERGE LETCHIMY FACE À FOUQUIER-TINVILLE, ACCUSATEUR PUBLIC

Ah ! ça ira, ça ira, ça ira !
Les aristocrates à la lanterne,
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira !
Les aristocrates on les pendra !

Chant populaire de la révolution Française de 1789

 

                                         Antoine-Quentin Fouquier de Tinville dit Fouquier-Tinville, est mort guillotiné à Paris le 7 mai 1795. C'était est un homme de loi et un révolutionnaire français,  accusateur public du Tribunal révolutionnaire.

                                         Le 10 mars 1793, la Convention nationale avait créé le tribunal criminel extraordinaire, qui portera le nom de Tribunal révolutionnaire à partir du 8 brumaire an II (29 octobre 1793). En sa séance du 13 mars, la Convention procéda à l'élection des membres de ce tribunal. Louis-Joseph Faure fut élu accusateur public, par 180 voix sur 377 votants. Furent élus substituts: Fouquier-Tinvillle, 163 voix, Fleuriot-Lescot, 162 voix et Donzé-Verteuil, 162 voix. Faure déclina la proposition et Fouquier-Tinville accepta la fonction. Fouquier-Tinville accepta la fonction.

                                         C'est lui qui fut le moteur du tribunal, qui accueillit les juges et les jurés, qui choisit la salle, qui rédigea les actes d'accusation, qui fit appliquer la loi, qui reçut le bourreau, qui fixa le nombre de charrettes de condamnés, qui rendit compte au Comité de salut   public.

 

                                         Un blog est un site internet ouvert au public destiné à faire connaître son créateur, ses actes, ses opinions essentiellement. Il assure la promotion d'un homme politique, le cas échéant. Lorsque ce blog se veut interactif, il s'ouvre aux commentaires de tous. Par là-même, il permet à chacun de s'exprimer, d'échanger et d'enrichir les idées portées par le créateur du blog. Ce qui devient le refuge d'une liberté d'expression, un espace de dialogue, qui ont pratiquement disparu aujourd'hui. Certains blogs peuvent être entièrement libres ouverts à toutes formes de commentaires. Il s'agit dès lors de la version moderne de l'agora ou du forum antiques, lieux d'échange permettant la maïeutique ou l'art d'accoucher des idées. Une autre forme pourrait être la palabre africaine qui a pour but de faire entendre toutes les voix  avant que le chef de tribu ne décide de l'intérêt général. C'est idéalement la démocratie directe.

                                         Hélas, bien souvent les blogs et surtout les blogs politiques sont des outils de promotion et de propagande. Dès lors les commentaires ne doivent pas nuire à l'image du blogueur mais la flatter. Pour cela, sont mis en place des modérateurs, qui n'ont pas pour but d'apaiser le débat mais de censurer toutes les opinions contraires à la propagande de l'homme politique, donc contre-productives. Dès lors, le blog n'est plus un lieu d'échange et de libre expression mais un endroit où ne s'expriment que les flatteurs, qui eux ont le droit de poursuivre la propagande de l'homme politique, de l'amplifier et d'insulter en toute liberté les adversaire de l'homme politique, lorsqu'il ne pratique pas lui-même, l'injure, la diffamation et l'insulte qu'il n'oseraient peut-être pas pratiquer, face à ses adversaires, disons pour simplifier d'homme à homme, par les mots ou sur le pré, et, pour être plus moderne par le coup de gueule, la castagne, bref le pitt.

                                         C'est donc en toute liberté et lâcheté que l'on assiste à l'émergence de ces blogs où tout est permis, avec couardise, tous les coups, les plus bas, de ce qui n'est plus un lieu d'échange d'idées mais la cour de quelque marquis ou prince de l'ancien régime où l'on savait flatter et distribuer les placets et parfois les lettres de cachet. Un lieu de censure pas très différente et souvent pire que la censure officielle, celle des organes de propagande officiels, médias divers, plus efficacement contrôlés et, le cas échéant, sanctionnés.

                                         Tel est le blog de Serge Letchimy, nobliau de pâle écu et de petite noblesse, probablement de robe et sûrement pas d'épée, car l'homme est lâche, faussement affable, poudré, couard, intriguant, un homme de cour lui aussi.

                                         Martiniquaises et martiniquais, pendant plus d'une journée, Serge Letchimy a comparu devant le Tribunal révolutionnaire.

                                         En d'autres termes, on a pu voir l'intrusion sur le blog officiel de Serge Letchimy, tantôt «glamour , par les commentaires flatteurs de ses courtisans, tantôt infâme par toutes les bassesses, les insultes et le mépris possibles, de Monsieur Letchimy en personne, Maire de Fort-de-France à l'encontre de Monsieur Alfred Marie-Jeanne, Président en exercice du Conseil Régional, l'intrusion donc d'un accusateur public, comparable et si proche de Fouquier-Tinville. Car si le blog est luxueux, les modérateurs étaient probablement au repos ce jour-là et leur basse besogne de censure a plutôt tardé.  Soit du 6 au 8 mars dernier.

                                         Donc pendant plus d'une journée on a pu assister à ce qui suit. Et vous ne verrez jamais ce qu'était le blog de Serge Letchimy avant l'intervention de Fouquier-Tinville, car le couard a retiré ses pires insultes quand il a vu. Une lame? Non, une plume!

                                         Cela commençait par une rubrique introductive: vos coups de cœur et vos coups de gueule.

Fouquier-Tinville: (sobre)

Un coup de cœur. Oui, il en faut un.

La Martinique

La mienne, celle de Maran, Fanon, Glissant, Césaire et certainement pas la vôtre celle de Nicolas Sarkozy, celle des colons, celle des géreurs et planteurs, celle du mépris, du fouet, du sang et des larmes.

Fouquier-Tinville : (sobre)

Laisser un coup de gueule? Ou un coup de baïonnette?

Le coup de gueule serait plus dévastateur que le pire des cyclones qu’a connus la Martinique.

Le coup de baïonnette? Soit il faudrait 397 732 coups de baïonnette selon la suggestion de Simon de Monfort, face à Béziers, dans la lutte de l'inquisition contre les cathares. «Tuez-les tous Dieu reconnaîtra les siens», soit un seul coup de poignard.

Mais devant le Comité de Salut Public, Fouquier-Tinville, ci-devant accusateur public, demande simplement la sentence suprême: la mort.

Serge Letchimy: (sort un vieux coutelas)

Balayons devant sa porte. «Mwen appran’n konté an lè bwa bichette, acholman tout’ moun lé ordinatè, mwen pa ka fout’ ba zot ordinatè». C’est en ces termes qu’Alfred Marie Jeanne, alors maire de Rivière-Pilote, répondait aux instituteurs de l’école «En Camé» qui lui demandaient du matériel informatique pour leurs élèves. Portant l’obscurantisme à son niveau le plus moyenâgeux, Il devait récidiver quelques jours plus tard, lorsque les employés de la mairie lui adressaient la même demande.

Sa réponse: «Ordinatè ka ran’n moun fenyan»!

Fouquier-Tinville: (las)

Vous avez raison, Monsieur Letchimy. Le peuple doit avoir accès au progrès mais au préalable, il faut que le peuple existe. L’avez-vous oublié? Où est ce peuple, instruit de son existence et de sa dignité? S’agit-il d’un peuple d’esclaves ou d’hommes libres? Où est votre peuple, à quoi ressemble-t-il votre peuple, Monsieur Letchimy?

Serge Letchimy: (passage aujourd'hui supprimé)

«Laissez mon cher Pastel, laissez, l’individu porte en lui les germes de sa propre destruction!»  me disait Césaire.  (à propos de Monsieur Alfred Marie-Jeanne)

Fouquier-Tinville: (narquois puis hautain)

«Laissez mon cher Pastel, laissez, l’individu porte en lui les germes de sa propre destruction!» disait paraît-il Césaire à propos de Monsieur Marie-Jeanne. Il ne vous dira pas le contraire aujourd’hui, pour la simple raison qu’il est mort et surtout que l’héritier politique d’Aimé Césaire ce n'est pas vous mais Monsieur Alfred Marie-Jeanne.

Mais vous avez l’audace de citer Césaire, vous le traître à l’idéal de Césaire. Quels mots élogieux faut-il vous adjoindre, pour cet usage indécent d’un homme que vous avez trahi, pour la captation de son héritage politique, pour l'anéantissement du combat de toute sa vie?

Vous avez déclaré «portant l’obscurantisme à son niveau le plus moyenâgeux». Si Monsieur Marie-Jeanne se situe dans le monde médiéval, vous, Monsieur Letchimy, vous vous situez dans l’antiquité romaine, l’époque des familles impériales où l’on s’empoisonnait ou se poignardait. Vous eussiez été Brutus pour César, mais plus probablement Néron avec les siens.

Serge Letchimy: (apôtre du capitalisme)

Une collectivité qui s’endette, c’est une collectivité qui investit pour sa population. Une collectivité qui s’endette, c’est enfin une question de confiance, confiance des préteurs dans la solidité des projets des élus mais aussi et surtout confiance des élus dans l’avenir du pays qu’ils ont à gérer, confiance des élus dans la capacité d’entreprendre et de créer de ses habitants.

Fouquier-Tinville: (sec, puis ironique et pédagogue, puis sec à nouveau)

Vous avez confiance en quels prêteurs? Des noms, citoyen! Quant au reste cessez d'être démagogue.
Mais vous avez mille fois raisons, Monsieur Letchimy «il faut s’endetter», car puisque vous êtes français du Berry et de vieille souche, on ne vous dira rien, comme vous occultez tranquillement le fait indiscutable que votre île soit une entité colonisée, ce en quoi vous vous opposez à Aimé Césaire. Mais, au cas où vous auriez un doute, allez voir à quoi a conduit l’investissement encadré par le FMI dans les anciennes colonies françaises. Le développement? Non. Le pillage, le chômage, la pauvreté et la vente aux investisseurs privés du Pays, donc une néo-colonisation simplement de type capitaliste. Elles figurent toutes, ces anciennes colonies françaises, qui ont fait confiance aux prêteurs, parmi les derniers pays au monde en terme d’IDH (Indice de Développement Humain).

Mais vous le Progressiste martiniquais, vous qui luttez contre le système capitaliste, comme votre testateur, le marxiste Aimé Césaire, je vous informe que pour des dettes insolvables, la Grèce est en faillite, l’Islande connaît déjà l’émigration, l’Espagne est au plus bas et la France votre Patrie vient de tripler sa dette depuis l’arrivée de Nicolas Sarkozy au pouvoir.

Avez-vous des enfants Monsieur Letchimy? Vous leur léguez un bel héritage. A ce jour, tout le monde en France possède une dette personnelle de 35 000 euros, vous et moi. Endettons-nous, et vos enfants seront de riches héritiers pour votre Martinique française.

Vous n’avez pas lu Karl Marx quoique leader d’un Parti Progressiste, pas plus que vous n’avez lu Aimé Césaire et vous ne savez pas ce qu'est un parti progressiste.

Cela va de soi et est totalement INDISCUTABLE

Serge Letchimy: (se voulant éloquent)

Depuis que la campagne électorale pour les régionales a commencé, le principal argument de campagne des élus et candidats du MIM - CNCP - PALIMA est de dire que le Conseil régional n’a pas un centime d’emprunt auprès des banques, qu’il n’a aucune dette! Ils s’en vantent et s’en félicitent comme si ils avaient découvert la pierre philosophale ou la formule permettant de transformer le plomb en or.

Fouquier-Tinville: (froidement)

Chacun sait aujourd'hui que l'action du FMI a encouragé l'investissement dans les pays peu développés au seul profit des investisseurs et des places financières et surtout entrainé un endettement colossal des-dits pays. On en est aujourd'hui à effacer de temps en temps cette dette contractée davantage par les puissances occidentales, dette qui étrangle les pays peu développés et permet tous les diktats du FMI.

Monsieur Alfred Marie-Jeanne a agi en homme, instruit de cet état de fait, en homme réaliste, responsable et prudent.

Le Conseil régional a effectivement étudié la Kabbale et la transmutation des métaux, celle d'éviter que l'or ne se transforme en  plomb.

Vous dites «comme si ils avaient découvert la pierre philosophale ou la formule permettant de transformer le plomb en or.» C'est un pléonasme, homme de culture. On parle ensuite de transmutation des métaux et non de transformation. Vous avez l'air de vous y connaître dans le domaine de l'alchimie. C'est un genre certes un peu moyenâgeux comme Monsieur Alfred Marie-Jeanne. N'allez donc pas vous aventurer à chasser sur ses terres.

Serge Letchimy : (médiocrité littéraire de l'argumentation)

Le président sortant de la région Martinique, avec ce qui lui reste de zélateurs, sillonne la Martinique en répétant: «j’ai un bon bilan, je n’ai pas endetté la région, j’ai même des excédents, je mérite que l’on me confie une troisième fois la région» sous-entendu «en dépit de toutes mes turpitudes à la Dominique, à la Grenade et ailleurs». Il est grand temps de tordre le cou aux fausses vérités et aux âneries que le sortant prétend présenter comme des preuves de bonne gestion.

(Suit une attaque qui se veut didactique …)

Comment il a cassé la croissance économique de la Martinique, politique clientèliste, autoritarisme et incapacité de développer, une incapacité même d’utiliser de manière complète et satisfaisante les crédits mis à la disposition de la région, un conservatisme économique irresponsable. Le sortant n’a vraiment pas de quoi pavoiser en matière de bilan. Et nous aurons l’occasion d’en reparler dans les temps qui viennent.

(…assez longue et lassante)

Fouquier-Tinville: (patient)

Inutile de noyer les électeurs sous une avalanche de chiffres, d’actes réalisés ou pas. Vous n’êtes pas un des 800 conseillers techniques de Nicolas Sarkozy qui ont des chiffres plein les poches. Bilan pour Bilan, il faudrait voir le vôtre. Donc brisons-là.

Êtes-vous le leader du Parti Progressiste Martiniquais (PPM)? C’est sur le terrain idéologique et politique que l’on vous attend avant tout. C’est pour cela que l’on vous a mis où vous êtes. C’est pour cela que l’on vous a fait roi.

Par ailleurs vous faites le désastreux bilan du Président sortant: Comment il a cassé la croissance économique de la Martinique, sa politique clientéliste, son autoritarisme et son incapacité de développer, son incapacité même d’utiliser de manière complète et satisfaisante les crédits mis à la disposition de la région.

Vous n’avez pas encore de bilan régional, n’étant pas encore Président de Région. Mais vous avez une profession de foi: «Après avoir fait allégeance à la France, après avoir trahi Aimé Césaire, après avoir trahi le peuple martiniquais, je vous demande de me faire confiance, je vais brader mon pays, le brader à la France.» Souhaitez-vous me parler de clientélisme? Cela m'amuserait.

Monsieur Alfred Marie-Jeanne doit avoir un bilan sans doute désastreux. Mais tandis que vous bradez la «dignité de la Martinique», lui fait rempart de son corps, pour qu’on ne  tire pas sur cette dignité.

Alors tirez sur Monsieur Alfred Marie-Jeanne, la balle n’atteindra pas cette «dignité de la Martinique», dissimulée derrière lui ou incarné par lui. Il l'arrêtera cette balle. Car cet homme est à l'épreuve des balles, surtout des vôtres, piètre arquebusier.

Serge Letchimy: (en délire, fou furieux)

Le bilan désastreux du président sortant. A l’instar de ces dictateurs tropicaux dont l’histoire de la Caraïbe regorge d’exemples: Trujillo en République Dominicaine, Batista à Cuba, Duvalier en Haïti ou Éric Gairy à la Grenade. Le sortant ne conçoit la gouvernance que centralisée, personnalisée, despotique.

Fouquier-Tinville: (tendant le bras vers Serge Letchimy)

Vous osez, vous osez des comparaisons qui insultent l'actuel Président de Région, vous diffamez, sans vergogne, le Président de Région, en exercice. Est-ce la seule image à offrir aux martiniquais de Monsieur Alfred Marie-Jeanne,  prenez acte greffier, je vous en prie, à charge naturellement.

Batista, Trujillo, Duvalier! L'accusateur public exige des excuses publiques.

Mais, réflexion faite, vous avez parfaitement raison, Monsieur Letchimy, sur la gouvernance despotique de Monsieur Alfred Marie-Jeanne, quoique vos comparaisons soient un peu hasardeuses et particulièrement viles et infâmes.

Sachez, que quand la nation s’oppose à l'État et à sa gouvernance, quand le peuple, la nation s’opposent dans leurs intérêts supérieurs aux pratiques en apparence démocratiques, quand  les valeurs républicaines sont dévoyées, les pseudo-acquis démocratiques comme le suffrage universel, falsifiés, et c’est la cas à la Martinique, seul un despote éclairé peut sauver son peuple, l’histoire en est jonchée d’exemples.

S'il faut un despote à la Martinique que le peuple se prononce entre Monsieur Alfred Marie Jeanne et la marionnette  que vous êtes d'un réel despote, Nicolas Sarkozy, et ce au su de tous.

Serge Letchimy: (assommé et faisant diversion)

Ensemble pour une Martinique nouvelle, voici mes colistiers.

Fouquier-Tinville: (amusé)

Je suis personnellement étonné de ce trombinoscope. Rien que des alsaciens, des bretons, des gascons, des poitevins, des picards, des provençaux. N’y a-t-il pas erreur? Pourquoi n’avoir choisi aucun martiniquais.

43 visages, 43 personnes que vous proposez à la lame de la guillotine. Lorsque moi, ci-devant, accusateur public, les conduirai à la charrette,  songerez vous à leur famille?

Serge Letchimy: (par diversion encore)

Dissertation sur la dette

Fouquier-Tinville: (se levant)

Dette par habitant ou par tête de bétail, dettes réelles, fictives, calculs comptables, truquages bien souvent.

Peu importe!

Vous, Monsieur Letchimy, avait personnellement contracté une dette immense, morale, qui pèsera longtemps sur la tête de chaque habitant de votre pays, la Martinique.

Vous avez vendu pour 30 deniers, la Martinique à la France, vous avez vendu un siècle de combat des plus grands martiniquais et des moins illustres.

A combien estimez-vous la Martinique, à combien estimez-vous ce siècle de combat contre le colonialisme, à combien estimez-vous la valeur morale des plus grands hommes martiniquais et celle de son peuple.

Faites une estimation comptable. Déduisez 30 deniers. Et voyez le résultat. Cette dette-là ne pèse que sur votre tête. Le jour où vous devrez la rembourser, il va de soi, que vous serez insolvable. Vous serez déclaré en faillite personnelle. Les faillis d’honneur, se tirent une balle dans la tête.

Fouquier-Tinville: (menaçant)

Si pour mes propos devant ce Tribunal révolutionnaire, les greffiers à votre solde font leur basse besogne de censeurs, la Liberté d’expression, valeur républicaine, qui s'écrira dans toutes les Constitutions de toutes les Républiques, je ne sais celle que vous servirez, il sera démontré que vous êtes au fond si peu différent du prétendu despote auquel vous vous opposez.

Fouquier-Tinville: (deux jours plus tard)

Vous avez attenté à la Liberté, la Liberté d'expression. Vous avez choisi votre sentence en dissimulant l'acte d'accusation devant vos Juges, les électeurs et devant vos zélateurs.

Comme le disait Aimé Césaire, un ami de l'abbé Grégoire, il y a des mots qui ne souffrent ni de synonymes ni d'approximations, pas celui de Liberté en tout cas. Elle est ou elle n'est pas.

Pour ce seul motif le Tribunal révolutionnaire vous condamne à mort.

Ceci n'est pas une fiction. Voilà ce qui fut bel et bien lisible sur le blog officiel de Monsieur Serge Letchimy entre le samedi 7 mars vers 18h et le lundi 9 mars au matin. Aujourd'hui, Monsieur Letchimy a naturellement fait supprimer tous les propos de Fouquier-Tinville et aussi toute référence à Aimé Césaire, tant qu'à faire. Après tout, le vieux débris est mort.

Fouquier-Tinville s'interroge aujourd'hui sur le surnom de Pastel donné à Monsieur Serge Letchimy par Aimé Césaire. S'agissait-il d'une allusion a un teint délavé ? Ou au sentiment prémonitoire d'une pâle figure?

Monsieur Letchimy a introduit un nouveau commentaire sur le respect. Des propositions concrètes, l'énergie, le développement du nord-Caraïbes, probablement une grande croix de Lorraine, par souscription à Basse-Pointe, la touche écologique et des promesses qui n'engagent que ceux qui y croient et tandis que Fouquier-Tinville l'éreintait, il écrivait une lettre aux martiniquais. Mais il n'a jamais répondu à Fouquier-Tinville alors qu'il le connaît, du moins il avait le moyen de lui répondre personnellement.

Cette lettre débute ainsi: «Les années qui viennent seront déterminantes, d’abord pour relever le pays, frappé d’une récession économique sans précédent. Ensuite, pour préparer la collectivité unique que le peuple a voulue. La Martinique nouvelle est possible, elle est à notre portée, construisons-la maintenant!»

«Ensemble tout devient possible» (Nicolas Sarkozy 2007) «Yes we can» (Barack Obama 2009). «Une Martinique nouvelle est possible». (Serge Letchimy 2010).

Peut-on être aussi maladroit et si mal conseillé, par de telles similitudes de slogans qui ne font que dévoiler ce que chacun sait? Sauf si ce sont les mêmes personnes qui les ont adaptées...  Mais qui en douterait? Pas moi.

«Toutes les martiniquaises et tous les martiniquais qui se rangeront le 21 mars 2010 aux côtés du ci-devant Serge Letchimy, seront conduits en charrettes, Place de Grève, pour y être guillotinés.»

Tel est le verdict de l'outrancier accusateur public, le citoyen Fouquier-Tinville.

 

                                   Thierry Caille alias Fouquier-Tinville

  

Photo du logo : Antoine-Quentin Fouquier de Tinville, grande figure de la Révolution française.

 

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