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Quand des partisans de la Négritude qualifiaient un Nègre martiniquais de "King-Kong"

 Quand des partisans de la Négritude qualifiaient un Nègre martiniquais de "King-Kong"

   Cela se passe au siècle dernier, le XXe donc, lors des élections cantonales à Fort-de-France, Martinique, French West-Indies.

   Dans le 4è canton plus précisément de cette ville où tout n'est que "luxe, calme et volupté" pour reprendre les mots d'un poète français que toutes les petites têtes crépues apprennent tout comme leurs alter ego blonds de l'Autre Bord de l'Atlantique. 

   Car ici, on est en France, en terre française d'Amérique, par le miracle d'une loi votée en 1946 et rapportée à l'Assemblée Nationale par le père de la Négritude et député-maire de Fort-de-France, Aimé CESAIRE. Donc des élections s'y déroulent à dates régulières : municipales, générales, régionales, législatives, sénatoriales, présidentielles et tutti quanti. Bref, la démocratie règne sous les cocotiers, fut-elle qualifié de "coloniale" par les mauvais esprits. Ce qui signifie que toutes les tendances politiques sont représentées depuis la droite assimilationniste jusqu'aux communistes et indépendantistes en passant par les radicaux, les centristes et les socialistes. Bref, tout va bien dans le meilleurs des mondes à Little France comme aiment à dire les Barbadiens.

   Sans compter que des élections cantonales, ce n'est pas la mer à boire. Il n'y a pas fouetter un chat.

   Il n'y a surtout pas à sortir l'artillerie lourde contre l'adversaire. Or, dans ce fameux 4è canton, c'est ce qui se produira : le candidat Léon Laurent VALERE, brillant avocat au barreau de Fort-de-France, et candidat de la Droite, sera qualifié de "KING-KONG" par Aimé CESAIRE, leader du PPM (Parti Progressiste Martiniquais). Au même moment, le fameux film du même nom mettant en scène un gorille noir et monstrueux était à l'affiche dans les cinémas de Fort-de-France et connaissait un vif succès. Dès cet instant, L. L. VALERE perdit son nom pour n'être plus désigné que par celui de KING-KONG au point qu'après les élections, terrassé par l'humiliation qu'on lui avait fait subir, il quitta la Martinique pour n'en plus revenir durant des décennies.

   Un Nègre Martiniquais avait été traité de "KING-KONG" par des Martiniquais partisans pourtant de la Négritude.

   Trente ans plus tard, à l'occasion d'une interview à FRANCE-ANTILLES, L. L. VALERE déclarait ceci, non sans pudeur :

    "La campagne menée par les équipes de Césaire a été très violente non pas sur les idées, mais ma personne a été durement attaquée. Malgré tout, Césaire a été mis en ballottage."

   Donc, ceux qui aujourd'hui, notamment au PPM, s'imaginent pouvoir donner des leçons à Alfred MARIE-JEANNE qui a réagi par un bras d'honneur aux insultes publiques d'un semi-délinquant (payé par qui ?) lors de la fête patronale de Sainte-Luce, feraient mieux de regarder la poutre qui est dans leur œil au lieu de la paille qui est dans celle du voisin.

 

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