Pendant que l'Hexagone est agitée par d'un côté, la fronde des "Gilets jaunes" et de l'autre, la sidération des politiques (hormis Marine LE PEN qui tente de tirer les marrons du feu), le patient travail de reconstruction du tissu social français qui prend en compte les nouvelles réalités sociologiques, travail entamé depuis au moins deux décennies, continue à s'amplifier
Cette "Nouvelle France", loin du blablabla médiatique et "bobo" de l'idéologie "Black-Blanc-Beur", des stars du foot et du rap, se construit peu à peu sur la base de luttes au quotidien, dans les quartiers, dans les hôpitaux, les écoles, les usines, les administrations, les marchés etc. Lutte difficile, complexe, qui exige de sortir des crispations identitaires de tous bords lourdes de menaces pour l'avenir.
Témoin à Bagnolet, hier soir, ce rassemblement, une nouvelle fois, pour que justice soit rendue à Adama TRAORE, ce jeune homme d'origine africaine mystérieusement décédé après avoir été arrêté par la police. Sa famille assure qu'il ne s'agit pas d'une mort naturelle, mais d'une énième bavure policière à l'encontre des jeunes de banlieue. Elle exige que les policiers en cause soient entendus par la justice, chose qu'elle a fini par obtenir ces jours derniers après des mois et des mois de mobilisation.
Hier, au rassemblement, il y avait des descendants d'Africains et d'Arabes ainsi que des Français (dits "de souche" par l'extrême-droite), notamment l'écrivain Eddy LOUIS. Mais, pas...d'Antillais ! Pourtant, près de 400 à 500.000 Guadeloupéens, Martiniquais et Guyanais vivent dans la Région parisienne et l'Ile-de-France.
Curieux...