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Quand Max a le soutien du Béké...

Quand Max a le soutien du Béké...

   Même en Afrique du Sud, au plus fort du régime de l'Apartheid, les prisonniers noirs qui étaient traînés par la justice blanche devant les tribunaux étaient appelés par leur nom et leur prénom. Nelson MANDELA, lui, eut même droit à "mister" : mister MANDELA.

   Or, dans notre celle Martinique où tout n'est que calme, luxe et volupté pour reprendre les mots d'un grand poète, en plein 21è siècle après la naissance de Leur Seigneur Jésus-Christ, il y a des Békés qui se croient encore tout permis, y compris d'appeler publiquement un homme politique nègre par son seul...prénom.
   Publiquement, oui, parce que voici ce qu'on a pu découvrir, non sans stupéfaction, dans le quotidien local :
 
   __"Max partage ma vision des grands enjeux...".
 
  __"Mais Max croit aussi à la nécessité de doter l'Outremer d'un instrument puissant...".
 
  __"Enfin, Max a compris mieux que d'autres que l'Europe est l'atout essentiel de nos territoires" etc...
      
  On croit rêver ! Ou plutôt, on croit lire à la place de "Max" : "mon p'tit gars", "mon bonhomme" ou "l'ami". Bref, une familiarité totalement déplacée dans une tribune politique qui par définition est publique. Surtout de la part d'un Béké à l'endroit d'un Nègre ! Car de trois choses l'une : ou bien le "Max" en question est archi-connu à travers la Martinique et que tout le monde l'appelle ainsi comme on le faisait pour CESAIRE ("Mémé") ou MARIE-JEANNE ("Chaben") ou bien le rédacteur ne maîtrise pas les codes de la communication politique ou bien son inconscient lui a dicté ce "Max" pour le moins condescendant. 
   Vérification faite, le "Max" est inconnu à Basse-Pointe comme aux Anses d'Arlets, à Marigot comme au Saint-Esprit. Et même à Volga-plage ! Restent les deux autres hypothèses à propos desquelles nous laisserons nos lecteurs trancher en précisant que ledit Béké soutient son Max aux prochaines élections européennes. En fait, la tribune du premier vise à pousser Max à se battre pour d'une "ZONE FRANCHE GLOBALE RENFORCEE" comme on peut le voir à la fin de celle-ci. Derrière ce terme pompeux, il faut tout simplement comprendre des mesures qui permettront aux Békés de renforcer l'économie de comptoir qui tue à petit feu la Martinique depuis un demi-siècle.
   Mieux : en tout fin de tribune, le Béké nous annonce que sa Zone-machin permettrait de "vaincre le chômage". Wouaaaw ! Même les Etats-Unis (5% de chômeurs), l'Allemagne (7%) ou la France (11%) n'ont pas réussi cet exploit, mais notre Martinique, elle, avec ses 43% de chômeurs, serait en mesure de le faire. Grâce aux exonérations patronale sans doute...
   Allez, bon courage quand même mister Max !
   
 

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