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Lettre ouverte aux responsables de l’éducation catholique

QUEL AVENIR POUR LE KREOL MORISIEN DANS VOS ECOLES ?

Par Professor Arnaud Carpooran, OSK
QUEL AVENIR POUR LE KREOL MORISIEN DANS VOS ECOLES ?

Mesdames et messieurs les responsables de l’éducation catholique,

C’est au nom de plusieurs dizaines de parents dont les enfants se sont inscrits dans les cours de créole en primaire dans vos écoles ces dernières années et qui, ne sachant pas trop vers qui se tourner, se sont adressés à moi pour que j’intervienne en leur nom et vous faire part de leur désarroi et leur profonde déception d’avoir appris que sur les 18 collèges tombant sous votre tutelle, seuls cinq ont l’intention d’offrir le créole à compter de janvier 2018. Il s’agit nommément de : (1) le collège St-Esprit de Rivière-Noire; (2) le collège Père Laval de Ste-Croix; (3) le collège Notre Dame de Curepipe et (4) les collèges St-Mary’s (Petite Rivière et Rose-Hill respectivement).

Telles qu’elles m’ont été rapportées, les raisons qui ont été fournies aux parents pour justifier la décision des 13 autres de ne pas offrir le cours sont les suivantes : (a) problème d’ordre administratif  occasionné par le MIE et le ministère de l’Éducation autour du recrutement des futurs enseignants du Kreol Morisien (KM) pour le secondaire (cf. les articles de presse durant la période du 15 au 25 février 2017 sur le sujet) ; (b) la conséquence d’un manque de ressources humaines (puisqu’il n’y aurait pas assez d’enseignants, donc autant ne pas offrir); (c) problème d’emploi du temps car recruter un enseignant pour un seul « stream » n’offre pas suffisamment de créneaux horaires à chaque éventuelle recrue pour pouvoir justifier un emploi du temps raisonnable aux yeux des autorités. Donc autant attendre les prochaines années le temps qu’on ait  « plusieurs streams ».

Chères/chers collègues et ami(e)s, au nom du respect des droits fondamentaux de nos enfants (parmi lesquels figurent en bonne place le droit au respect et à la dignité dans sa langue maternelle) et des valeurs fondées sur le principe de justice, d’égalité et d’équité, ne pourrait-on pas se réunir autour d’une table ronde avec tous les stakeholders concernés par le sujet (ministère de l’Éducation, MIE, Université de Maurice, Éducation catholique), et essayer de trouver une solution convenable à ces questions administratives ou logistiques. Ce qui permettrait d’une part à tous les enfants (plus de 15000 jusqu’ici) et leurs parents qui ont choisi l’option créole en primaire de ne pas avoir l’impression d’avoir été menés en bateau ou pris pour argent comptant et d’avoir investi autant pour rien, et d’autre part d’être en conformité avec les différents traités et les différentes conventions signés par l’État mauricien avec des organismes comme les Nations unies, l’Unesco et Unicef.

Dans l’espoir que cette lettre trouve un écho favorable à votre niveau, recevez Mesdames et Messieurs, l’expression de mes salutations distinguées.

 

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