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René Maran. La France, l'Afrique et la littérature (Dakar)

René Maran. La France, l'Afrique et la littérature (Dakar)

Centenaire « Batouala, Prix Goncourt 1921 »

UCAD de Dakar – Université des Antilles en partenariat avec Université de Guyane – ITEM-CNRS – Université Paris 8 – CY Cergy Paris Université

Appel à Communications sur le thème :

RENÉ  MARAN :  LA  FRANCE,  L'AFRIQUE  ET  LA  LITTÉRATURE

Colloque International – Dakar –  25-26 Novembre 2021

Le centenaire du Prix Goncourt que René Maran obtint en 1921 avec son livre Batouala, publié avec le sous-titre “Véritable roman nègre” par l'éditeur parisien Albin Michel, suscite des efforts de réédition d’autres œuvres de Maran, depuis longtemps introuvables, et l'organisation de manifestations commémoratives dans divers pays. Il faut espérer qu'elles permettront aux amateurs de littérature de prendre une mesure plus juste du talent très particulier de ce grand écrivain français, méconnu hier comme aujourd'hui en dépit – ou peut-être à cause – de l'immense succès à scandale que connut Batouala. 

Car plus que ce roman, c'est sa célèbre préface dans laquelle René Maran avait osé dénoncer des aspects du colonialisme français, peu compatibles avec la « mission civilisatrice » que la France prétendait mener en Oubangui-Chari et ailleurs dans le monde, qui a presque complètement occulté le reste de l’œuvre publiée sur une période de cinquante ans. Or elle comporte quelque vingt-cinq volumes : quatre recueils de poèmes, deux romans autobiographiques, des nouvelles africaines et françaises, un roman/conte utopique (Le Petit Roi de Chimérie), les six romans de l'admirable cycle de la brousse africaine (dont Batouala n'a été que le premier, et qui inclut aussi plusieurs contes animaliers), de nombreux essais de nature historique ou ethnographique concernant divers pays africains, et une série de biographies consacrées à de grandes figures comme Livingstone, Savorgnan de Brazza, Félix Éboué, Bertrand Du Guesclin, et à treize « Pionniers » de l'Empire français en Amérique et en Afrique (série publiée en trois volumes et incluant des études sur d'illustres explorateurs comme Jean de Béthencourt, Jacques Cartier, Nicolas de Villegaignon, Samuel Champlain, Pierre Belain d'Esnambuc et Cavelier de la Salle, notamment). 

On sait que René Maran connut une vie peu banale en son temps. Né à Fort-de-France en Martinique en 1887, de parents guyanais, il vécut son enfance et son adolescence dans des internats à Bordeaux et interrompit ses études pour suivre les traces de son père dans l'administration coloniale en AEF entre 1910 et 1924. Ayant démissionné en raison des tensions suscitées par la résonance du « scandale de Batouala » et du prix Goncourt, dans un milieu qui lui était devenu hostile, il retourna en France pour s'y marier et vivre à Paris, de sa seule plume (mise au service notamment de divers journaux et magazines littéraires, mais aussi des services d'information du Ministère des Colonies puis de celui des Outre-Mer), jusqu'à sa mort en 1960 – donc au début des « Indépendances ». Il y était l'une des personnalités noires les plus célèbres, un écrivain grandement admiré pour son érudition et sa maîtrise stylistique du français, recherché par toute l'intelligentsia de couleur, de passage dans la capitale. 

Soixante ans après sa mort, et cinquante-cinq ans après l'hommage qui lui fut rendu par Présence Africaine dès 1965, l’œuvre de René Maran demande à être revisitée selon les perspectives nouvelles que le féminisme, le postcolonialisme, les études de genre et les études culturelles – notamment – ont ouvertes dans les domaines universitaires mais aussi dans les « champs littéraires » – en France, aux Antilles, en Afrique et dans « la Francophonie » en général. Diverses études récentes et trois publications collectives – le nº 14 de Francofonía (2005), dédié à René Maran, le dossier « René Maran revisité » dans les n° 187-188 de Présence Africaine (2013), et le no 33 d'Interculturel Francophonies, « René Maran : une conscience intranquille » (2018) – ont déjà apporté d'importants éléments dans ce sens, mais sans avoir épuisé le potentiel de l’œuvre. 

Les organisateurs de ce colloque attendent des propositions de communication autour des axes suivants :
   

1. René Maran : poète, romancier, nouvelliste, conteur, essayiste, biographe, ethnologue, critique littéraire, ou épistolier

2. La réception de René Maran en Afrique ; 

3. Le Fonds Camille et René Maran, légué à la République du Sénégal ; 

4. Échos de René Maran dans les littératures africaines.

*

Les propositions de communication (une à deux pages – interligne 1,5 – accompagnées d'une note biographique de 10 à 15 lignes) sont à envoyer à : mamadou.ba182@gmail.com et charles.scheel@univ-antilles.fr pour le 15 mars  2021.

*

Comité organisateur : Mamadou Bâ (UCAD de Dakar), Charles Scheel (U. des Antilles), Claire Riffard (ITEM-CNRS), Céline Labrune-Badiane (U. de Ziguinchor), Tina Harpin (U. de Guyane), Ferroudja Allouache (U. Paris 8), Sylvie Brodziak (CY Cergy Paris Université).

Comité scientifique : Ibrahima Thioub, Mamadou Bâ, Amadou Falilou NDiaye et Mor NDao (UCAD de Dakar) ; Roger Little (ém., Trinity College Dublin) ; Daniel Henri Pageaux (ém., U. Paris 3 Sorbonne Nouvelle) ; Corinne Mencé-Caster (U. Paris Sorbonne) ; Raphaël Confiant (ém.) et Charles Scheel (U. des Antilles) ; Cécile Bertin-Elisabeth (U. de Limoges) ; Pierre Halen (U. de Lorraine) ; Véronique Porra (JOGU-Mainz) ; Nicolas Martin-Granel et Claire Riffard (ITEM-CNRS) ; Monique Blerald et Tina Harpin (U. de Guyane) ; Françoise Simasotchi-Bronès et Ferroudja Allouache (U. Paris 8) ; Sylvie Brodziak (CY Cergy Paris Université).

 

adresse

UCAD de DAKAR

 

Commentaires

Firmin G. | 05/12/2020 - 21:38 :
Un grand oublié chez nous où on ne le lit plus guère malheureusement. Il semblerait qu'en plus de "Batouala", il ait publié une bonne vingtaine d'ouvrages. Merci donc à l'Afrique de faire revivre sa mémoire !

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