Si la question des contrats aidés est importante dans la mesure où elle pénalise le bon fonctionnement de nos établissements scolaires et plonge des centaines de gens dans les affres du chômage, il est une autre question qui, elle, est tout aussi importante, sinon cruciale : celle de la date de la rentrée. En effet, tous les Martiniquais et les Guadeloupéens âgés de plus de 50 ans se souviennent de l'époque où la rentrée scolaire était fixée au 1er octobre. A l'époque, l'année scolaire se terminait fin juillet et cela n'a jamais posé problème ni empêché des générations entières d'élèves d'accéder au baccalauréat et de poursuivre brillamment des études universitaires.
Cette date du 1er octobre permettait de passer sans encombres la période cyclonique (A. CESAIRE dans l'un de ses poèmes écrit : "septembre, l'accoucheur de cyclones") puisque les écoles étaient fermées au mois de septembre. Or, depuis que la rentrée a été avancée d'un mois___au 1er septembre donc__aux aléas climatiques est venue s'ajouter des dégâts scolaires et universitaires puisque, par exemple, le mois de septembre 2017 est sur le point de s'achever sans que nos élèves et étudiants aient eu sérieusement cours. Cela est-il acceptable ? Pouvons-nous continuer de la sorte ?
Tous les climatologues et météorologues le disent : à l'avenir, la situation sera pire car les cyclones deviendront d'année en année plus puissants et donc plus destructeurs. Chose qui a même poussé dernièrement Nicolas HULOT, ministre français de l'environnement, à se demander si un jour, les Antilles continueront à être habitables. Face à cette sombre réalité, ne faudrait-il pas que les associations de parents d'élèves, les syndicats enseignants et même nos politiques en charge de l'éducation se mobilisent pour demander à ce que la rentrée se fasse désormais, comme par le passé, au 1er octobre ?
Faudra-t-il attendre qu'un jour, une catastrophe se produise au sein d'un établissement scolaire suite à quelque mauvaise prévision de la météo ou bien à des consignes mal interprétées par la direction pour qu'on se décide à réagir ?
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