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RIEN NE MARCHE COMME PREVU POUR LE DICTATEUR

RIEN NE MARCHE COMME PREVU POUR LE DICTATEUR

Jusqu'à quand les Congolais permettront-ils que Sassou Nguesso continue à leur faire le dos rond ? Homme politique, pratiquement, fini, bien que « vainqueur » avec « 8% » de la présidentielle du 20 mars, dès le premier tour, le dictateur est, complètement, totalement, isolé. Son pouvoir, et donc, son gouvernement, n'est pas reconnu par la communauté internationale. Sassou peut aller partout où il veut en Afrique, sans problème. Il peut faire le tour de l'Asie, naviguant entre ses amis chinois et ses alliés nord-coréens, il sera toujours accueilli les bras ouverts. Tout comme chez Poutine. Mais, dès qu'il voudra mettre les pieds dans les pays occidentaux qu'il affectionne comme tout bon viveur, il trouvera portes closes. Ses ministres l'expérimentent déjà à leurs dépens. Il y a quelques jours, le premier d'entre eux, Clément Muouamba, qui voulait s'inviter en Europe pour des séances d'explications que personne ne veut écouter, a été jugé persona non grata.

Côté finances publiques, ça va, aussi, très mal. Distributeur de « prêts » aux chefs d'Etat d'Afrique de l'Ouest, il n'y a pas longtemps, Sassou cherche des moyens de renouer avec le FMI et la Banque mondiale. Pour le moment, ce sont les agences de notation (Moody's et Fitch) qui ont abaissé la note souveraine du Congo à cause de la forte dégradation de sa situation financière : avec un baril à moins de 40 dollars, le Congo est incapable de rembourser ses dettes.

 

Le dictateur a gagé le pétrole de Pointe-Noire pour jusqu'à 2020 et les recettes douanières de la même ville pour les dix prochaines années. Sans rien demander aux Congolais ni aux parlementaires, qui n'ont pas été saisis. Tôt ou tard, Koumba et Ibami Itou devront s'en expliquer. L'argent reçu a permis d'organiser le référendum et de gagner l'élection présidentielle du 20 mars 2016. Maintenant, le Congo est face à ses difficultés. Même ses amis chinois ne veulent plus lui décaisser quoi que ce soit car le pays est déjà trop endetté à l'endroit de Pékin.

 

Comme il n'est pas question, pour le moment, de s'asseoir à la même table avec le FMI, la Banque mondiale, la Banque européenne de développement ou l'AFD, pour solliciter de nouveaux prêts, l'avenir risque d'être très sombre sur le plan socio-économique : les licenciements sont, déjà, monstres dans la zone de Pointe-Noire, surtout, dans le secteur pétrolier. Les Occidentaux ferment ou licencient comme cela n'avait pas été prévu, au moment où Sassou les sollicitait pour le financement de ses campagnes. Incapable, aujourd'hui, de leur renvoyer l'ascenseur, il les autorise, seulement, à licencier ou à fermer leur société. Bientôt, ce sera le tour de l'administration d'être affectée. Le clan d'Oyo croise, cependant, les doigts pour que cela n'arrive pas. Car ce serait synonyme de chute du régime. Mais, ce n'est qu'une question de temps : déjà, les pensionnaires et certains retraités sont touchés, tout comme l'hôpital.

 

Sassou Nguesso peut tourner en Afrique, comme il veut. Mais, il ne peut pas aller en Europe et en Amérique du Nord. Même le Canada (comme les Etats-Unis) a refusé de reconnaître sa « victoire ». Très fanfaron dans la vie, d'une arrogance hors normes, Sassou, on ne tardera pas à le savoir, s'il a la carrure d'un Camarade Bob (Robert Mugabe) pour braver les sanctions qui se dressent contre son régime. A moins qu'il sache saisir la perche du dialogue avec l'opposition, que lui a proposé Ban Ki-moon, dans un courrier que lui a remis Abdoulaye Bathily. Seul ce grand moment de dialogue avec l'opposition, peut pousser la communauté internationale à infléchir sa position. Mais, pour le moment, Sassou refuserait tous les facilitateurs que lui propose l'Union africaine. Il répond à Nkosazana Dlamini-Zuma (dont l'ancien collaborateur, Jean Marie Michel Mokoko reste enfermé à double tour par les militaires du régime) : « Tout va bien au Congo » !

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