Jamais l'extrême-droite raciste n'avait été si proche du pouvoir en France. Avec ses 7,6 millions de voix + les 1,7 millions de DUPONT-AIGNAN, Marine LEPEN a incontestablement le vent en poupe, notamment à cause de la fameuse théorie"ni...ni" (autrement dit de l'abstention) et aussi du comportement sectaire et imbécile de MELENCHON, ex-apparatchik du Parti Socialiste français pendant des décennies et qui se prend subitement pour le ROBESPIERRE du XXIe siècle. Puisqu'il est si cultivé, qu'il médite cette phrase de Léon TROTSKI :
"Devant le fascisme, je m'allierais au Diable et à sa grand-mère !"
Bref, le peuple français choisira qui il veut comme président et c'est avant tout son problème. Notre problème à nous, Martiniquais, au cas où LEPEN arriverait au pouvoir serait peut-être enfin l'occasion d'enclencher un petit début de commencement de "MADINEXIT", c'est-à-dire de sortie du giron franco-européen. Nous avons souvent élu des indépendantistes de toutes obédiences à des postes de responsabilités, depuis celui de simple conseiller municipal jusqu'à celui de député en passant par ceux de maire et de conseiller territorial. Ceux-ci se sont toujours contentés, trente ans durant, de gérer au mieux la situation et n'ont jamais cherché à mettre en pratique leur credo sécessionniste. Devenant de facto des autonomistes...
Peut-être qu'avec LEPEN à L'Elysée, ils se trouveront obligés de faire le pas et d'envisager enfin une accession, progressive évidemment, à la souveraineté nationale. C'est ce qu'on pourrait appeler, à l'instar du "BREXIT", un "MADINEXIT", Madinina qui se retire de l'étreinte tri-séculaire un peu trop étouffante de l'amère patrie. Ce serait, comme on dit, un bien pour un mal. Car, à l'instar de Barbade, de l'île Maurice ou des Seychelles, pays indépendants depuis des lustres, la Martinique peut parfaitement accéder à l'indépendance tout en impulsant dans le même temps un changement radical de système socio-économique. De toute façon, il est inenvisageable de rester au sein d'un Hexagone dirigé par des fachos et des racistes.
Et nos frères et sœurs installés dans l'Hexagone, demandera-t-on ? Eh bien, ils auront le choix, comme l'ont eu les Africains et les Arabes au moment de l'indépendance de leur pays à savoir conserver la nationalité française ou adopter la nouvelle nationalité de leur terre d'origine. S'ils choisissent la deuxième option, ils ne seront pas plus maltraités que les millions Arabes, Africains, Turcs et autres qui travaillent en France avec le statut d'étrangers. Selon le droit international, les étrangers possèdent des droits et Mme LEPEN , si jamais elle gagne le deuxième tour de l'élection présidentielle, sera bel et bien tenue de les respecter.
Puisqu'apparemment, nous sommes incapables d'enclencher le MADINEXIT de nous-mêmes, peut-être que, par une de ces ironies dont l'Histoire a le secret, y serons-nous conduits. A notre corps défendant sans doute...