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Si nous sommes ici, c'est que vous étiez là-bas...

Houria Bouteldja
Si nous sommes ici, c'est que vous étiez là-bas...

   A toutes celles et ceux qui nous reprochent notre "non à l'intégration" et qui y voient une contradiction du fait de continuer à vivre et à "profiter" de la France, et qui nous disent : "puisque vous "détestez" la France, retournez chez vous, nous répondons :

   1/ Il y a une vieille tradition française internationaliste qui a toujours craché sur le drapeau français et qui n'avait pas besoin de se prosterner devant le drapeau pour être française. Ca représente une grande partie de l'extrême gauche jusqu'à nos jours. On ne voit donc pas pourquoi pour vivre ici, il faudrait être BBR. Ce qu'on teste avec cette injonction, c'est notre loyauté. Or pourquoi être loyal à un Etat même du point de vue des "vrais français" ? C'est bien lui qui les a envoyés se faire trouer la peau dans deux épouvantables guerres "mondiales" au nom de la Nation mais surtout dans les intérêts des grandes bourgeoises nationales ? N'est-ce pas cette même nation qui a écrasé tous les régionalismes, toutes les langues qui faisaient la culture de la France et sa richesse ?

   2/ Quand vous renoncerez aux milliards que vous rapporte la Françafrique et qui se retrouvent en partie dans votre RSA, RMI, congés payés, salaires, aides sociales en tout genre, droits politiques, on renoncera peut-être à "profiter" de ce qu'on nous a volé parce que comme chacun sait : si nous sommes ici, c'est que vous étiez là-bas et que vous y êtes toujours.

   3/ Contrairement à vous, nous avons conscience de ces privilèges en tant qu'"indigènes aristocrates" en vivant ici et en profitant (au plus bas de l'échelle). De plus, nous avons au moins l'honneur en refusant politiquement notre intégration de ne plus vouloir poursuivre cette spoliation qui a un autre nom : crime. Qui dit mieux ?

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