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SPECIAL « MADEMOISELLE »

Ce qu’en dit l’U.F.M
SPECIAL « MADEMOISELLE »

Madame, Mademoiselle, Monsieur…. Le terme « mademoiselle » va disparaître des documents administratifs.

En France, c'est une circulaire des services du Premier ministre, datée du 21 février 2012, qui vient d’établir cette norme : les services de l'Etat devront « éliminer autant que possible de leurs formulaires et correspondances les termes "Mademoiselle", "nom de jeune fille", "nom patronymique", "nom d'épouse" et "nom d'époux", en leur substituant respectivement les termes "Madame", "nom de famille" et "nom d'usage" ».

La presse écrite locale a ouvert ses lignes et ses antennes à l’UFM à cette occasion, et le public s’est aussi exprimé. Il n’est pas surprenant que des réticences persistent, voire de la désapprobation. Dans les médias, il y a comme une insistance à trouver des gens qui disent que la disparition du Mademoiselle est futile au regard des grandes inégalités qui existent entre hommes et femmes. Une jeune étudiante explique selon F.A. qu'elle aura du mal à mettre une croix à Madame.

Non, cela n'est pas si futile et notons bien au passage la reconnaissance des « grandes » inégalités opposées à cette « petite-là » : c'est donc bien que tout le monde reconnait qu'inégalités il y a !!!

Pour notre part il n'y a pas de petites discriminations et nous, féministes, menons de front un certain nombre de combats qui ont tous un point commun : la lutte contre toutes les discriminations.

« Mademoiselle n’a aucune valeur juridique : Entré dans la législation française au début du XIXe siècle via le code Napoléon, aujourd’hui abrogé, le terme « Mademoiselle » n’a aucune valeur légale en France et aucun règlement n’impose cette civilité.

Il n’a pour objectif que d’indiquer la situation familiale des femmes : non mariée, mariée, contrairement aux hommes.

Cela représente une discrimination à l’encontre des femmes, parmi tous ces petits faits de sexisme au quotidien qu’elles vivent, et pour lesquels on nous accuse souvent de « manquer d’humour » : blagues, propos, publicités etc…

Cela a aussi fait l’objet de revendications pour toutes ces femmes chez nous mères célibataires, ou femmes célibataires, qui se sont vues refuser d’être étiquetées « Madame », sous prétexte qu’elles n’étaient pas mariées.
En réponse à la jeune personne gênée de se déclarer Madame, rappelons que tous les petits garçons ont toujours mis des croix à Monsieur, et que cela ne gênait personne.

Portons ce message, cette simple explication et tout d’abord auprès des femmes, encore les femmes. Il faut qu'elles soient, elles d'abord, convaincues de l’abjection de toutes ces discriminations, même la plus mineure. Ainsi, nous ne serons pas chacune, seule, à essayer de convaincre du bien-fondé de cette décision. Et nous pensons au contraire que les entreprises et institutions privées doivent s’y mettre aussi !

Dwa fanm sé konba fanm !

En parcourant la toile…

"Mademoiselle", la fin ou presque (Février 2012)

Mademoiselle, le début de la fin ? Nous posions la question il y a un mois. La réponse est claire aujourd'hui : c'est oui. Le terme « mademoiselle » va disparaître des documents administratifs.

Depuis le début de l'année, deux communes ainsi que le ministère de l'Enseignement supérieur avaient annoncé la suppression de la case « Mademoiselle » et autres termes comme « nom de jeune fille ».

Le modèle allemand a encore été le plus fort : outre-Rhin, le terme « Fräulein » a été banni des documents officiels dès les années 70.
C'est à l'automne dernier que deux associations – Osez le féminisme et les Chiennes de garde – avaient lancé l'appel à la suppression de la case « mademoiselle » : une « case en trop » signe d'un « sexisme ordinaire ». Roselyne Bachelot s'était associée à cet appel, qu'elle avait transmis à Matignon. Un engagement qui avait valu à la ministre des insultes. Car cette campagne contre la case « mademoiselle », toute symbolique qu'elle soit, avait déchaîné les passions. Débouchant aussi sur des prises de position surréalistes.

Comme le rappelle la circulaire du ministère, "Mademoiselle" n'avait déjà pas lieu d'être sur les documents officiels : rien dans la loi n'y fait référence et déjà « par le passé, plusieurs circulaires ont appelé les administrations à éviter l'emploi de toute précision ou appellation de cette nature ».

Matignon appelle aujourd'hui à l'éliminer « tant que possible » des documents : il y a plus offensif. Et « Mademoiselle » va de toute façon s'accrocher sur le papier puisque les formulaires déjà imprimés pourront être utilisés « jusqu'à épuisement des stocks », explique Matignon.

Les associations restent donc vigilantes : « Nous demandons au gouvernement et aux services administratifs concernés de veiller à l’application de cette circulaire. Nous ne nous satisferons pas de simples déclarations : nous voulons des résultats concrets », soulignent Osez le Féminisme et les Chiennes de garde dans un communiqué. Elles en profitent pour appeler « les entreprises et les organismes privés à suivre le mouvement ».

Elle, la case princesse en trop ? (Octobre 2011)

Une éditorialiste de "Elle" prend la défense du terme « Mademoiselle ». Plume bien connue du magazine féminin, Alix Girod de l'Ain signait, le 19 octobre, un éditorial engagé contre la campagne « Mademoiselle, la case en trop », lancée il y a un mois par un collectif d’associations féministes. Une campagne pour dénoncer le sexisme ordinaire véhiculée par ce terme.
« Il faut défendre mademoiselle », explique au contraire Alix Girod de l'Ain. Qui aime entendre « Mademoiselle » pour le plaisir de se faire draguer, « parce que quand le marchand de primeurs de la rue Cadet m’appelle comme ça, je ne suis pas dupe, mais je sens que je vais avoir droit à mon basilic gratuit ». En somme, vive le paternalisme lubrique ! Et l'éditorialiste d'enfoncer le clou en conclusion : « Mariées ou pas, jeunes ou vieilles, ce qu’il faut revendiquer, c’est notre droit inaliénable à être des princesses ».
Cette prise de position a reçu en retour une volée de bois vert des internautes, dans les commentaires de l'article, dans la blogosphère et sur les réseaux sociaux. De « désolant » à « scandaleux », les commentaires fusent. En résumé : « Elle n'a rien compris ».

Et voilà que ce lundi, cinq jours après la publication de l'article sur internet, les commentaires qui l'accompagnaient n'étaient plus visibles. Simple bug technique ou volonté de cacher la critique ? Dans ce dernier cas, cela aura été contre-productif, car les réactions outrées ont alors redoublé, fustigeant cette fois la censure. Et moins de deux heures plus tard, les commentaires réapparaissaient. Le débat ne fait sans doute que commencer.

C'en est fini des Mademoiselles (Février 2012

Une circulaire de Matignon prévoit que ce terme doit être remplacé par «madame» dans les formulaires administratifs.
C'en est fini des «mademoiselle». Place au règne des «madame». Les «nom de jeune fille» et autre «nom d'épouse» subiront également le même sort: ces trois termes devraient disparaître des formulaires administratifs, selon une nouvelle circulaire des services du premier ministre, datée de mardi.

Rappelant que, «par le passé, plusieurs circulaires ont appelé les administrations à éviter l'emploi de toute précision ou appellation de cette nature», le document souligne que «ces préconisations méritent aujourd'hui d'être réaffirmées et prolongées pour tenir compte des évolutions de la législation». Les administrations sont donc invitées à éliminer, outre les «mademoiselle», toutes les formules comme «nom patronymique», «nom d'épouse», et «nom d'époux». «Mademoiselle» sera remplacé par «madame», précise la circulaire, «pris comme l'équivalent de “monsieur” pour les hommes, qui ne préjuge pas du statut marital de ces derniers». Les noms patronymiques, d'épouse ou d'époux céderont la place à un simple «nom de famille» (dans le Code civil depuis une loi de 2002).

Les mots «nom d'époux» et «nom d'épouse» ne recouvrent plus la diversité des situations de famille, estiment les services de Matignon, ne permettant pas, notamment, «de tenir compte de manière adéquate de la situation des personnes veuves ou divorcées ayant conservé (…) le nom de leur conjoint». Pas d'urgence malgré tout, les formulaires déjà imprimés pourront toutefois être utilisés «jusqu'à épuisement des stocks».

Deux associations féministes, les Chiennes de garde (qui avaient déjà lancé une pétition en ce sens en 2006) et Osez le féminisme (à l'origine de la campagne d'affichage intitulée «Osez le clito» au printemps dernier), ont lancé le débat en septembre dernier en revendiquant la fin de la distinction entre «madame» et «mademoiselle» jugée discriminante.

Combat d'arrière-garde

Pour Osez le féminisme, «mademoiselle» comporterait une «connotation condescendante», «madame» bénéficiant en quelque sorte d'un statut supplémentaire. En novembre, la ministre des Solidarités, Roselyne Bachelot, en charge du droit des femmes, avait indiqué avoir entendu les arguments de ces associations et avoir demandé au premier ministre, François Fillon, la disparition du «mademoiselle».

Cette croisade ne mobilise toutefois pas l'ensemble du mouvement féministe. «Pour moi, c'est un combat d'arrière-garde. Cela ne m'a jamais gênée d'être appelée mademoiselle ! Ce n'est vraiment pas la priorité», commente Olivia Cattan, présidente de l'association Paroles de femmes. Dans son dernier sondage Ifop sur les préoccupations des femmes, l'association a constaté que le sujet «arrivait en dernier», souligne Olivia Cattan. «Il n'était jugé important que par 5% des sondées contre 84% pour l'égalité salariale…»

Actuellement, ces deux appellations n'ont aucune valeur juridique en soi, et leur utilisation ne relève que de l'usage, voire de la galanterie, ou encore de la coquetterie - puisque «madame» est censé désigner une femme mariée, ou en âge de l'être… Le droit, lui, est carré depuis longtemps puisqu'il existe deux circulaires, de 1967 et 1974, pour imposer «madame» plutôt que «mademoiselle» en face de «monsieur».

Et vous, vous en pensez quoi ? continuez à nous faire part de vos avis…

Je suis bien contente de la fin de MADEMOISELLE. Les messieurs n'ont jamais eu de problème à cocher MONSIEUR de 0 à 77 ans. Alors pourquoi en aurions-nous ?
Sylvie

Bonsoir Mesdemoiselles…non excusez…ne prenez plus la mouche…MESDAMES ! Cela ne dérangeait nullement que les femmes aient systématiquement à dévoiler leur situation personnelle pour des démarches élémentaires et les mecs ? Rien ! Toujours cette discrimination larvée, insidieuse, inquisitrice. Cette «mesurette» comme certains l’appellent est fondée. Une sensibilisation massive est indispensable. Salut à vous toutes… MESDAMES !
Gisèle

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