Dans la mouvance de la révolution de 1789 en France a éclaté une autre à Saint-Domingue qui a entraîné la proclamation, en 1793, de l’affranchissement des esclaves de cette colonie puis, en 1804, la déclaration de son indépendance sous le nom d’Haïti. Ces conquêtes sociales et politiques ont été suivies de la disparition du sucre . Compte tenu des grands profits que l’on pourrait en tirer, l’on peut estimer que cette disparition constitue pour le jeune État d’Haïti une perte regrettable. Mais peut-on en rendre responsables la liberté et l’indépendance, qui seraient ainsi mal venues ? Un enseignement vulgaire affirme que les plantations ont été détruites et que l’on n’a pas pu les reconstituer. Alors, l’insurrection des esclaves et les incendies de plantations auraient été un mal. On justifie les mesures de rigueur de Rigaud, de Louverture, de Christophe et de Dessalines essayant de contraindre les cultivateurs au retour sur les habitations soi-disant pour rétablir la plantation coloniale et surtout la manufacture du sucre. On accuse de faiblesse coupable le président Pétion pour avoir, finalement, accepté de morceler les habitations en donnant des parcelles de terre aux soldats.
Cette communication introduit le paramètre science pour essayer d’aborder la question de la disparition de la manufacture du sucre en Haïti après 1793. Elle comprend deux parties : 1- Sucre et science à Saint-Domingue avant la révolution de 1789, 2- la révolution et le renouvellement de la technologie du sucre.
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