Lorsqu'une journaleuse vole au secours d'un parent maffieux à quoi faut-il s'attendre ?
À quoi peut ressembler son reportage ? Rien d'étonnant que l'on entende l'écho nous dire que tout va bien dans le meilleur des mondes et que la plus maffieuse des deux n'est autre que Madame Mencé-Caster et donc pas du tout le malhonnête auquel on pense, au service de ses propres intérêts.
Or, sauf à débarquer tout juste des planètes Mars et Pluton - et encore ! - nous savons, et les téléspectateurs surtout, que Fred Célimène et ses comparses ont été mis en examen pour plusieurs chefs d'accusation que nous ne rappellerons pas, puisque connus de tous.
Est-ce en pensant que toute vérité n'est pas bonne à dire que l'on trouve des prétextes pour sauvegarder l'individu, ou est-ce en pensant que nous ne maîtrisons pas suffisamment la langue de Molière, qui donc celle de Césaire, que l'on cherche à nous traduire la réalité ?
Pourquoi nous la travestir ? Est-ce bien pour nous apprendre et nous faire comprendre dans ce reportage truqué, qu'il s'agit tout bonnement d'innocentes victimes d'erreur judiciaire, ou est-ce seulement pour que cette Alexandra Machin profite de faire son cinéma à la télé ?
À entendre cette journaleuse à la petite semaine, qui annonce l'endroit qu'elle veut montrer et n'oublie pas de camoufler l'envers, monsieur Célimène a agi de manière pratiquement correcte. Seuls quelques manquements anodins, des maladresses bénignes, c’était un "débutant " seraient à lui reprocher. Il lui faut sauver le soldat Fred qui lui a commandé un entretien acquis à sa cause. Du coup notre chevalière court sur ATV au secours de son beau-parent, juste en survol au-dessus du nid de maffieux. Ne se rendrait-elle pas complice, à son tour, en livrant au téléspectateur l'information qui l'arrange, elle ?
En "sévices" commandés, cette ambitieuse gâte-nouvelle, annonce que les étudiants tout comme les professeurs ont refusé de s'exprimer sur l'affaire, par peur de représailles. Aucun étudiant n'a voulu témoigner, dit-elle. Aucun prof, non plus. Bizarre, bizarre, vous avez dit bizarre ! Nous aussi ! De quels étudiants et de quels profs s'agit-il ? Soyons honnêtes ! Représailles de qui ? De celui qui envoyait des courriels de menaces à madame Mencé-Caster ? Il s'y connaît.
En faisant fi de l'irrépressible curiosité, qui convient à tout bon journaliste, cette dame veut donner l'illusion d'une certaine objectivité. C’est malsain, car on l'a gagnée de haute lutte, la liberté d'expression, mais ce n'est certes pas pour venir raconter ce que l'on veut.
À ce monsieur Célimène qui trouve les sénateurs plus voyous que lui, nous rappelons un proverbe créole qui dit : sé adan bouch bosi ou ka trouvé mépri.
Et puisque l'on se tient par les coudes chez ces "braves innocents", nous ne parlerons pas du tout, mais pas du tout, de cette Directrice d'école qui, par conscience professionnelle surdimensionnée, vendait du poisson, dans son établissement. NON ! Nous n'en parlerons pas, non seulement pour ne pas salir l’eau si limpide qu’on nous sert là, à boire, mais aussi parce que nous vous l'avons rappelé plus haut : toute vérité n'est pas bonne à communiquer.
La solidarité familiale entre "gens de bien(s)" qui est ici de rigueur, l'exige.
Térèz Léotin
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