Respirer l’air vivifiant de la mer, les passagers de croisières maritimes en rêvent. Mais bien loin de ce cliché, ce qu’ils inhalent contient en réalité d’importantes quantités de particules ultrafines mesurant moins de 100 nanomètres, soit à 0,0001 millimètres.
C’est ce qu’a révélé, en juillet, une équipe de journalistes de
l’émission d’investigation Dispatches, diffusée sur la chaine britannique Channel 4.
Elle a embarqué à bord du navire de croisière Oceana de P&O Cruises, le plus grand opérateur de croisières de Grande-Bretagne, pour y mesurer le taux des émissions polluantes. Long de 261 mètres, ce navire peut accueillir jusqu’à 2 272 passagers.
L'air à bord d'un bateau de croisière, aussi pollué que dans la ville de Shanghai (Crédit : BriYYZ / Wikimédia)
Ceci représente une pollution deux fois plus élevée que celle mesurée au cœur de Londres, dans le quartier de Piccadilly Circus.
"On pourrait relever de tels taux dans les villes les plus polluées du monde comme Shanghai ou New Delhi", a indiqué le docteur Matthew Lowham, chercheur à l’université de Southampton, à l’équipe de Dispatches.
À quai, les moteurs des bateaux continuent de tourner pour alimenter, entre autres, les piscines (Crédit : Penny Higgins / Flickr)
À quai, leurs moteurs continuent de tourner pour alimenter les cuisines, restaurants, cinémas, piscines ou encore l’air conditionné.
À l'heure où les croisières sont de plus en plus prisées par les touristes, avec
24,7 millions de passagers en 2016 et 25,3 millions attendus pour 2017, il y a de quoi s'inquiéter pour la qualité de l'air.