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"UN EMPOISONNEMENT CONNU DEPUIS LES ANNES 70", ECRIVAIENT L. BOUTRIN ET R. CONFIANT

"UN EMPOISONNEMENT CONNU DEPUIS LES ANNES 70", ECRIVAIENT L. BOUTRIN ET R. CONFIANT
   Il y a de quoi rester perplexe ces jours-ci devant les sauts de cabris des uns et des autres quant à la question du chlordécone : journalistes, syndicalistes, blogueurs, politiciens et autres s'excitent devant des révélations faites dès...2007.
   
   Il y a donc 12 ans déjà !!!
  Et où ? Dans le livre co-écrit par Louis BOUTRIN et Raphaël CONFIANT : "Chronique d'un empoisonnement annoncé. Le scandale du chlordécone aux Antilles françaises (1972-2002). Puisque selon un (triste) adage bien connu "Neg pa ka li", eh bien lisons à partir de la page 42 dudit ouvrage. Déjà le titre du chapitre est le suivant :
    "UN EMPOISONNEMENT CONNU DEPUIS... LES ANNES 1970"
   Et commençons :
 "Nous avons évoqué précédemment les conditions dans lesquelles le chlordécone aurait bénéficié d'un régime de dérogations abusives alors même que les chercheurs avaient alerté les pouvoirs publics sur l'état de la pollution du milieu, les risques encourus et la nécessité de démarrer des études épidémiologiquesNous demeurons donc très circonspects face aux rapports qui font tous état d'une "découverte de la pollution en 1999" (Rapport d'information parlementaire, juillet 2015, page 40 et suivantes).
   Bon, passons à la page 43. On peut y lire ceci:

   "Avant 1999, la pollution au chlordécone qui avait déjà très largement contaminé nos sols, était-elle alors ignorée, inconnue ou cachée ? Les mots sont certes des totems sous toutes les latitudes mais de là à nous faire prendre des vessies pour des lanternes, il n'y a qu'un pas que nous ne franchirons pas. Car, en affirmant ainsi que la découverte de la pollution au chlordécone a été faite en 1999, les auteurs de ces rapports savent pertinemment qu'ils bafouent la réalité. Les faits sont là. Ils sont incontournables ! De notre point de vue, une telle attitude n'a pour seul objectif que de dédouaner l'Etat et ses services d'une part et les Blancs créoles de l'autre".

   On connaissait le "coup de journal", mais là, c'est un "coup de livre", les amis !
 Bon-bon, continuons puisque "Neg pa ka li" et venons-en à la désignation des responsables, cela toujours en page 43 (au fait, le livre fait 237 pages et ne croyez surtout pas que nous allons vous le décortiquer en entier !). BOUTRIN et CONFIANT écrivent ceci (on est en 2007, rappelons-le car un autre adage dit aussi que "Neg pa ni mémwè") :
   "Par leur laisser-faire, tous ont autorisé l'importation d'un poison redoutable qui, à l'instar de l'agent orange, risque de nous réserver de très mauvaises surprises d'ici quelques générations. "
   Sautons à la page 46 :
  "Il a donc fallu attendre 20 ans pour que les autorités de l'Etat qui auraient dû suivre les recommandations des scientifiques, puissent mettre en place un plan d'urgence. C'est à se demander si sous les Tropiques, le mot "urgence" a la même signification qu'en Europe ! Car, outre le fait que cette nécessité d'agir vite a été complètement ignorée, la fameuse thèse de la "découverte de la pollution en 1999" est ressortie à longueur de mission. Ainsi pour expliquer le contexte de la contamination au chlordécone, les rapporteurs de la mission d'inspection, n'hésitent pas à déclarer : "...au début des années 2000, a été mis en évidence le transfert de cette contamination vers les organismes vivant : des sols vers différents légumes-racines, des eaux vers les ressources halieutiques, de différents milieux vers les animaux" avant de poursuivre par des propos tout aussi surprenants : "...ce qui a conduit les autorités de l'Etat à prendre des mesures de précautions pour préserver la santé humaine et l'environnement". Un tel culot laisse sans voix ! non seulement ces quatre rapporteurs feignent d'ignorer complètement les travauux et conclusions du Comité Scientifique "contamination des chaînes biologiques de l'INRA-Guadeloupe__travaux menés depuis 1979/80__mais ils osent faire croire aujourd'hui que les autorités de l'Etat se soucient de la santé des populations de Guadeloupe et de Martinique. 20 ans pour retirer du marché un polluant organique persistant interdit à la vente dans moult pays. Trente ans de "laisser-polluer" et d'immobilisme. Drôle de manière de préserver l'environnement et la santé de nos concitoyens !"
   Bon, on arrête là (pour le moment) à la page 47 du livre.
   Rien qu'avec ça on mesure l'escroquerie de la commission parlementaire-LETCHIMY et ses soi-disant révélations fracassantes. On mesure aussi le ridicule des sauts de cabris qui ont but de l'eau frappée de nos journalistes, syndicalistes, blogueurs et autres politiciens. Tous ces gens découvrent aujourd'hui des choses qui avaient été déjà écrites et dénoncées il y a...12 ans !!!
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