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Un médiateur au chevet de l’université des Antilles

Un médiateur au chevet de l’université des Antilles

Les pôles de Guadeloupe et de Martinique se disputent sur la répartition des moyens financiers. La ministre de l'Enseignement, Frédérique Vidal, a donc nommé un chargé de mission qui rendra ses conclusions d’ici l’été.

Rien ne va plus à l’université des Antilles. Depuis la scission avec l’université de Guyane en 2015, cet établissement est composé de deux pôles situés en Guadeloupe et en Martinique… qui n’ont jamais vraiment su trouver leur point d’équilibre.

L’établissement peine depuis quelques années à se projeter dans l’avenir. Pour tenter de remédier à cette situation, Frédérique Vidal a adressé fin mars un courrier au conseiller d'État, François Weil lui demandant de se charger d'une mission de médiation. D'ici le mois de juillet, le normalien et agrégé d'histoire aura la tâche de “dresser un état des lieux afin d'identifier les points de blocage et de dégager des propositions de sortie de crise”, écrit la ministre de l’Enseignement supérieur dans sa lettre de mission.

 

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La tâche de modération incombant à François Weil promet d’être intense. Dans un rapport datant d’avril 2018, l'IGAENR (Inspection générale de l'administration de l'Éducation nationale et de la Recherche) préconisait notamment de "rouvrir le chantier statutaire afin de régler les questions de champs d’intervention, de délégation de signatures, de partage des attributions entre les différents niveaux décisionnels de l’université que sont la présidence, le pôle et les composantes".

Tensions entre les pôles

De l’aveu même du ministère, l'organisation actuelle constitue "un point d'équilibre fragile", malgré "une volonté de donner certaines marges d’autonomie aux deux pôles géographiques". Des tensions existent entre la gouvernance centrale de l’université et les gouvernances des pôles au sujet, notamment, de la répartition des compétences.

En outre, le ministère de tutelle pointe une divergence quant au "rééquilibrage des personnels entre les pôles de la Martinique et de Guadeloupe, les dirigeants du pôle martiniquais étant réticents à l’idée d’envisager un redéploiement des emplois vers le pôle guadeloupéen". Le tout, dans un contexte où le pôle Martinique (sciences humaines et sociales) a vu sa population baisser de 20%, alors que les effectifs guadeloupéens (Staps, sciences, santé) "sont stables", selon la rue Descartes.

Les comptes-rendus de conseil d’administration de l’université sont à ce titre évocateurs. Quand des membres de ce conseil prônent une application stricte des textes, d'autres pointent les déséquilibres menaçants. À entendre des administrateurs, la lecture faite par certains de leurs pairs "pourrait aboutir dans l’absolu, à ce que l’un des pôles perçoive 70 % du budget et l’autre 30 %".

Dans sa mission, François Weil sera assisté de Louise Bréhier, auditrice désignée par le vice-président du Conseil d'État. Il pourra également compter sur le soutien des services du Mesri et des deux rectorats de Guadeloupe et de Martinique.


Guillaume Mollaret

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