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Une députée exige réparation au Congrès Américain

Une députée exige réparation au Congrès Américain

Ce mercredi 19 juin, Jour de la liberté des noirs au Texas et dans les Etats du Sud, une audience de la Chambre des représentants veut étudier les formes de réparations de l’esclavage des afro-américains.

La question de la réparation des descendants d’esclaves est une mythologie savamment écartée par les politiciens américains. Promise par Lincoln à la fin de la guerre civile en 1865 (sous la forme de l’octroi d’une terre à chaque descendant d’esclave), cette proposition de loi n’a jamais pu dépasser les oppositions au Congrès.

Sheila Jackson, députée du Texas, a enfourchée ce cheval de bataille pour une initiative qui « n’est pas motivée par la colère, https://www.npr.org/2019/06/18/733880321/congressional-hearing-on-slavery-reparations-set-for-wednesday?t=1560949207246mais par la reconnaissance du péché originel de ce pays, à savoir l’esclavage. L’objectif ce n’est pas d’avoir de l’argent, mais des solutions », souligne-t-elle sur les ondes de la radio NPR.

Pour celle qui est présentée comme l’un des 50 députés les plus influents aux USA, son objectif de réparations de l’esclavage serait la création de fonds destinés à des projets de santé et d’éducation en faveur des Afro-américains dont 1 sur 4 vit en-dessous du seuil de pauvreté.

Sheila Jackson Lee, connue pour ses engagements sur le harcèlement mais aussi sur l’immigration, regrette que « la question de l’esclavage n’a jamais été traitée à un niveau institutionnel par le gouvernement. »

Si d’autres députés démocrates plaident pour des réparations, comme Kamala Harris, Elizabeth Warren ou Julien Castro, ils n’arrivent pas à en indiquer les modalités.

En France, cette question est très controversée. Le Mouvement International pour les Réparations s’est vu, récemment, débouter de son droit aux réparations par la Cour de Cassation qui a décidée le 17 avril 2019 que les articles du code pénal réprimant les crimes contre l’humanité « sont entrés en vigueur le 1er mars 1994 et ne peuvent s’appliquer aux faits antérieurs à cette date». Cette organisation entend saisir la Cour Européenne des Droits de l’Homme.

Pendant qu’à la Conférence des Nations Unies de Durban en 2001, Aimé Césaire soutenait qu’ « il n’y a pas de réparation possible pour quelque chose d’irréparable et qui n’est pas quantifiable. Reste que les Etats responsables de la traite des nègres doivent prendre conscience qu’il est de leur devoir d’aider les pays qu’ils ont ainsi contribué à plonger dans la misère. De là à vouloir tarifer ce crime contre l’humanité… »

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