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UNE LANGUE VIEILLE DE 65 000 ANS DISPARAIT AVEC SA DERNIERE LOCUTRICE

UNE LANGUE VIEILLE DE 65 000 ANS DISPARAIT AVEC SA DERNIERE LOCUTRICE

Une langue vieille de 65 000 ans disparait avec sa dernière locutrice, Boa Senior, considérée comme la mère de l’Afrique et l’ancêtre de l’humanité.

Wikistrike tenait à rendre un hommage, rempli du plus profond amour et du plus noble respect, à Boa Senior, une femme vénérable de 85 ans, décédée dans l’indifférence générale le 4 février 2010,  qui était la dernière locutrice de la langue BO, une langue âgée de 65 000 ans. La culture des îles Andaman, situées dans l’océan Indien, à laquelle appartenait Boa Senior est la plus vieille culture de l’humanité, remontant à la nuit des temps, bien plus ancienne encore que la culture des Aborigènes d’Australie qui remonte quant à elle à 40 000 ans. C’est tout simplement, en plus d’un trésor culturel et linguistique inestimable perdu à jamais, la doyenne de l’humanité qui s’en va, notre mère à tous.

À l’est de l’Inde et au sud de la Birmanie, dans le Golfe du Bengale, se trouve un chapelet d’îles appelées Andaman. C’est là que vient de s’éteindre la mère de l’humanité Boa Senior, dernière locutrice de la langue Bo…

Sur les 7 langues autochtones des îles Andaman, il ne reste donc plus aujourd’hui que 6 langues vivantes, toutes menacées à très court terme, puisque la « plus parlée » d’entre elles, la langue Jarawa, ne compte que 250 locuteurs, et que les 6 langues rassemblées totalisent moins de 500 locuteurs.

Si ces langues disparaissent, c’est toute une civilisation humaine méconnue qui sera effacée, la plus ancienne des cultures humaines, qui existait dans l’archipel depuis 65 000 ans.

Il aura simplement fallu moins de deux siècles de colonisation, de génocide, de déportation et de mauvais traitements, pour faire disparaître un peuple et sa culture de la face de la terre. Le mot perte prend là tout son sens. Quels mots pourraient dire la souffrance des uns et la stupidité barbare des autres, quel pardon puissant pourrait excuser ces crimes atroces ? Il faudrait bien plus à mon sens qu’un millier de Jésus. C’est dire la gravité des actes.

Boa Senior expliquait souvent sa tristesse et son sentiment de solitude de n’avoir plus personne avec qui échanger dans sa langue et à qui transmettre sa culture comme on la lui avait transmise.

« Vous ne pouvez imaginer la douleur et l’angoisse que j’éprouve chaque jour en étant le témoin muet de la disparition d’une culture remarquable et d’une langue unique, complexe et raffinée », disait Anvita Abbi, la linguiste qui œuvrait à la documentation de cette langue.

Elle avait enregistré Boa Senior et nous comprenons aujourd’hui à quel point ce travail était important, ce sont là les dernières traces d’une langue que plus personne ne parlera. Et cela nous rappelle aussi l’urgence d’enregistrer, de filmer, de documenter toutes ces autres langues et cultures de la terre qui sont aujourd’hui menacées. C’est un combat de tous les jours.

 

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Où sont parlées les langues des Andaman ?

 

Ces langues sont des langues autochtones de l’archipel des îles Andaman, qui appartiennent à l’Inde et se trouvent dans le golfe du Bengale.

 

Nombre total de locuteurs (estimation)

 

Entre 200 et 500 selon les sources.

 

Classification

 

Grand Andamanais Environ une cinquantaine de locuteur selon Anvita Abbi

Aka-Bo (éteint en 2010)

Onge (ou önge) 94 locuteurs selon Ethnologue

Jarawa 250 locuteurs selon Ethnologue

Sentinelles pas d’estimations fiables du nombre de locuteurs

 

Commentaire sur la classification des langues des Andaman :

 

Nous reprenons ici la classification proposée par Ethnologue (16ème édition en ligne).

Les langues des Andaman sont méconnues, voir presque complètement inconnues dans le cas de la langue des Sentinelles. Cette classification est donc sujette à caution.

Le « Grand-Andamanais » serait une koinè ou un mélange des 10 langues qui existaient avant la colonisation.

Les liens entre l’Onge, le Jarawa et le Grand-Andamanais » sont insuffisamment prouvés pour le moment. Le regroupement de ces quatre langues dans un même ensemble est donc plutôt un regroupement géographique. La langue des Sentinelles n’est ni connue ni étudiée.

Il est tout à fait possible que ce groupe dans son ensemble ne constitue pas une seule famille linguistique mais plusieurs.

 

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Les langues des Andaman sont-elles en danger ?

 

Oui. Les langues des Andaman sont au bord de l’extinction (dans un état « très critique », selon Anvita Abbi). Sur la dizaine de langues que comptait l’archipel au 19ème siècle, il n’en resterait plus que  quatre aujourd’hui. Pratiquement toutes les langues de Grand Andaman ont disparu. En 1970, les derniers  Grand-Andamanais ont été « déportés » sur l’île de Strait par le gouvernement indien, ils sont désormais complètement dépendant des aides financières de l’état et connaissent un fort alcoolisme. C’est une tragédie humaine sans nom relevant du plus brutal colonialisme qui soit. Il ne resterait plus qu’une cinquantaine de personnes de nos jours. Ce corpus de langues risque de disparaitre très vite si des projets de sauvegarde d’envergure ne sont pas mis en place rapidement.

Anvita Abbi mène un programme de documentation de la dernière langue grand-andamanaise sur l’île de Strait dans le cadre du programme HRELP.

Les échanges avec les autochtones de l’île de « North Sentinel » sont trop rares pour pouvoir estimer leur population, c’est l’un des peuples les plus isolés au monde. Si les contacts avec l’extérieur se développent il y a beaucoup à craindre pour l’avenir de cette population.

Le gouvernement indien colonialiste a incité les habitants du continent à venir s'installer sur l'archipel en leur offrant des terres. Il en est résulté un très fort accroissement de la population des îles mais également le fait que les peuples indigènes sont devenus minoritaires sur l'archipel. Selon l'ONG Survival International qui défend les droits des peuples indigènes du monde entier, la colonisation s'est avérée fatale pour ces tribus : elle a propagé des maladies (en 1999, une épidémie de rougeole et de pneumonie a touché la moitié de la population Jarawa, 10% en sont morts), entraîné une perte d'identité et un état de dépendance, rendu les autochtones vulnérables à l'alcoolisme, au désespoir et au suicide. De même qu'une faune et une flore diversifiées et endémiques existent sur ces îles, cinq ethnies de chasseurs-cueilleurs y vivent, appelées aussi "Négritos". Des linguistes tentent de regrouper les langues de ces populations en une famille dite des langues des Andaman.

Le nom générique de "Négritos" vient de leur apparence physique. Leur physionomie est nettement distincte de celles des peuples asiatiques qui les entourent ; plus petits, avec une peau très foncée, les Jarawa par exemple ont des cheveux noirs crépus, parfois roux. Ils se seraient séparés des autres populations il y a environ 60 000 ans (d'après les études sur leurs divergences génétiques). Comme l'indique George Weber (président de l’association Andaman), leur installation sur les îles Andaman ne date d'ailleurs pas forcément de la même époque : la séparation génétique peut avoir été antérieure, concomitante ou postérieure.

 

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Certains anthropologues les considèrent comme les premiers humains ayant quitté l'Afrique et, d'après les tests ADN, leurs plus proches parents seraient les Bochimans du désert du Kalahari (Afrique australe).

 Petit rappel concernant les 5 ethnies recensées, d'apparences et de mode de vie très similaires, sont regroupées en deux groupes :

  • Les Grands Andamanais : à l’arrivée des Britanniques il y a 150 ans, les Grands Andamanais représentaient une population de 5 000 personnes. Ils ne sont aujourd’hui plus que 52 selon Survival International. Ainsi, on les considère comme le plus petit peuple au monde en termes de population. En 1970, les autorités indiennes ont décidé de transférer la vingtaine d’individus restants sur l’îlot de Strait Island où ils dépendent depuis entièrement des subsides du gouvernement indien. Leur population a cependant recommencé à croître. On déplore toutefois l'extinction de l'une des plus vieilles cultures du monde, la tribu Bo, qui aurait habité les Îles Andaman depuis 65 000 ans. À la mort de Boa Senior, le 4 février 2010, s'est aussi éteinte la langue Bo, qu'elle était la dernière à parler.
  • Un groupe Onge-Jarawa, regroupant :
    • Les Sentinelles : la population sentinelle compte entre 50 et 200 individus. Ils n’ont établi aucun contact amical avec le monde extérieur, et sont d'ailleurs considérés comme le peuple le plus isolé du monde. Ils vivent sur leur propre île (île de North Sentinel) d’une superficie de 47 km² et s’attaquent à quiconque s’en approche. De ce fait, les informations les concernant sont très fragmentaires.
    • Les Jarawa : Ils sont eux aussi restés volontairement isolés des colons qui se sont installés sur leurs îles au cours des 150 dernières années, faisant preuve d’une hostilité constante envers les envahisseurs qui empiétaient sur leurs terres et chassaient leur gibier. Leur nombre est passé de 8 000 avant la colonisation britannique à moins de 300 aujourd'hui. Suite à une pétition lancée par Survival International, l'État indien a dû abandonner son projet de transférer cette population. En 2006, le sort des derniers 270 Jarawa est en danger, une route en cours d'élargissement risque de détruire complètement l'environnement de cette tribu. Les braconniers ainsi que les colons souhaitant développer le tourisme dans cette région sont responsables de la construction de cette route, une campagne internationale orchestrée par Icra International est en cours afin d'influencer le gouvernement indien pour assurer la protection des Jarawa.
    • Les Onge : il ne reste aujourd’hui que 99 Onge ; la réserve qu’ils occupent sur la Petite Andaman, couvre moins du tiers du territoire qu’ils occupaient originellement. Leur population a, elle aussi, tragiquement diminué de plus de 85 % au cours de ce dernier siècle, du fait de mauvais traitements de la part des colons, de l'introduction de maladies ou de l'alcool. À l’instar des Andamanais, les Onges, autrefois indépendants et auto-suffisants, ont été contraints d’accepter une situation de dépendance vis-à-vis de l’administration.
    • Les Jangil : cette population qui vivait sur sa propre île a aujourd'hui totalement disparu.

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Ces regroupements, basés sur la linguistique et la génétique, sont susceptibles de réévaluation en fonction des recherches en cours. Cependant on ne peut ignorer la proximité des îles Andaman avec l’Inde qui a été un des derniers lieux des civilisations dravidiennes avant les migrations indo-européennes, dont les langues remontent à plus de 9500 ans av. J-C. La plus vieille civilisation de l’Amérique du Sud est celle des Olmèques, père des Aztèques, des Toltèques, des Mayas, des Zapotèques, des Incas, etc. Leur architecture, leurs arts, tout est fascinant et somptueux, c’est eux qui transmettent leur calendrier aux Mayas, lesquels ne sont que des héritiers. Ils possédaient même des cartes stellaires décrivant parfaitement des systèmes entiers, comment cela est-il possible, sinon qu’ils étaient eux-mêmes les survivants d’un déluge, d’une catastrophe planétaire ancienne qui détruisit entièrement leur civilisation. Ceci reste une hypothèse.

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Les sculptures de leurs dieux, de leurs ancêtres sont parfaitement sculptées, à l’instar des anciens grecs, alors que toutes les civilisations postérieures de ce continent ne produiront que des sculptures grotesques, déformées, archaïques. Ces statues en question, colossales, ont été détruites par les conquistadors. Ne restent aujourd’hui que des têtes, dont parfois certaines qui mesurent jusqu’à 3 mètres de hauteur. Les Conquistadors ont détruit ces traces anciennes de culture dravidienne pour des motifs religieux. Car les noirs, à l’époque,  n’ont pas d’âme selon les théologiens et même pour les philosophes des Lumières, dixit Montesquieu et consorts. Les visages de ces statues olmèques montrent clairement des dravidiens originels, semblables aux noirs africains dont ces derniers descendent : nez épaté, visage carré, yeux presque toujours légèrement en amande. Si nous rajoutons à cela la culture Dogon qui possèdent elle aussi une culture particulière, ainsi que des cartes stellaires qui ont été datées de plusieurs milliers d’années, il est de toute évidence incroyable qu’aucun chercheur sérieux n’ait établi de parallèle, ou veut-on peut-être ne rien dire, et cacher la vérité sur un certain passé de l’humanité qui dérange ?

Et que dire aussi des sumériens ? Peu de chercheurs se sont prononcés sur l’origine ethnique des sumériens, des études menées par le Field Museum et l’université d’Oxford en 1926 et 1928 sur les crânes retrouvées lors de fouilles sur les lieux archéologiques mésopotamiens, ont définit le peuple sumérien comme des noirs africains. Beaucoup d’autres fouilles archéologiques furent ignorées car elles définissaient systématiquement les sumériens comme ni blancs, ni sémites, ni asiatiques. Aujourd’hui encore, l’archéologie a reconnu que les sumériens est un peuple « à part », ni blanc ni sémite ni rien, ni extra-terrestre, il est tout sauf noir, que les noirs provoquent la haine à ce point est absolument insupportable. Dans chaque peuple existe des hommes bons et des hommes mauvais, des hommes intelligents et des hommes stupides. Pourquoi les élites du monde continuent de manière hypocrite ce système international raciste. Peut-être pour continuer en toute tranquillité à piller l’Afrique : « donnez-nous vos matières premières, vous êtes cons, qu’est-ce que vous en feriez de toute façon. » voilà le raisonnement stupide et raciste des élites de ce monde. Si les membres du gouvernement mondial traitent leur population comme des chiens, rappelons quand même que ce sont les africains qui souffrent le plus dans le monde.

p1710-202.jpgOn continue à démontrer que les noirs n’ont jamais rien créé, alors que l’archéologie et l’ethnologie, de plus en plus, prouve qu’ils ont fondé de grandes civilisations qui se perdent dans la nuit des temps. Et que dire des mythes anciens hindous, dans les textes védiques qui ne sont traduits en aucune langue à plus de 80% qui parlent de blancs aux cheveux blonds et aux yeux bleus, les blancs originels, les Aryens, venus du nord pour s’installer en Inde où vivaient des noirs aux cheveux roux et aux yeux verts, noirs originels, les Dravidiens.

En Afrique, chez les tribus Masai, on trouve beaucoup de roux, ainsi que dans d’autres régions d’Afrique. Il est à remarquer que la plupart des blancs roux portent en général ce qu’on appelle des tâches de rousseur, il y en a d’autres qui en portent : ce sont les métisses.

J’espère que cet article ne choquera personne, mais il est important de tenir compte des faits, et les faits sont là : Olmèques, Dogons, Sumériens, Inde du sud, Aborigènes d’Australie, îles Andaman. L’important c’est de vivre dans l’amour et dans la sagesse, il faut se plaire à répéter les choses, cherchez par vous-mêmes, et vous trouverez. Il faut avoir l’esprit large pour comprendre que la vérité est importante, et que la colonisation qui continue encore aujourd’hui de se dérouler sous nos yeux avec son lot de génocides et de famines en Afrique, est plus qu’insupportable, non seulement parce-que le but de la vie est de trouver l’harmonie et la paix, mais qu’en plus le racisme sur les peuples noirs reposent sur un a priori idéologique et scientifique qui est faux. Si vous ne changez pas en vous-mêmes, alors ne demandez pas au monde autour de vous de changer.

Eric Vandel pour Wikistrike

 

  

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