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Une manière ludique de transmettre : préface de MADELEINE DE GRANDMAISON

Une manière ludique de transmettre : préface de MADELEINE DE GRANDMAISON

Depuis l’abolition de l’esclave, la construction de la société martiniquaise est œuvre continue Rien ne nous a été donné, nous avons tout arraché. (Aimé CESAIRE)...Une grande partie de la connaissance (Environnement, Histoire, Science du vivant) s’est faite par transmission de génération à génération.

En ce temps-là, Pâques, Noël, Carnaval, tous, rassemblements festifs, mais aussi les veillées mortuaires. A cette dernière occasion, l’assistance de la famille éprouvée ( voisins, amis, parents.) trouvait  manière et ressources spirituelles pour faire accepter la mort comme élément naturel d’un parcours de vie, et c’était la séquence titim (Questionnement) et la réponse dans la joie, bwa sek ! séquence qui petit à petit a pris toute sa place dans notre culture vernaculaire, culture, comme l’a défini Aimé. CESAIRE : tout ce que l’homme a inventé pour rendre la vie vivable, la mort acceptable. 

La veillée mortuaire dans  cette séquence festive avait sens en fait de re-création, tentative de redonner sa place à la vie...La modernité a éloigné nos titim bwa sek de nos veillées. Qu’elles rentrent alors dans nos école, outils de prise en compte de notre environnement sous une forme ludique, prise en compte de la vie dans toute sa diversité, et comment prendre en compte une  « chose » que l’on ne connaitrait pas ?

Toutes ces petites bêtes et même des grosses, tous les éléments de notre Biodiversité ne sont pas toujours attractifs, peuvent être même pour certaines dangereuses.

Nos artistes  au cœur de cet ouvrage, plaisir des yeux, magnificence du verbe, nous les rendent dans leur réalité scientifique et poétique. Scientifique oui, sans pour autant nous livrer une traité de zoologie et de botanique ; leur traitement de la matière nous donne à voir ce qu’elle porte de magique, de malice et de capacité à nous faire rêver.

Ce rendu, à ne pas douter, fera la joie des petits et des grands, tout en assurant la connaissance de notre faune et en fortifiant notre identité culturelle. Le choix du ludique par l’auteur est un bon coup de grenn-dé...

Longue vie, long et fructueux parcours à ces titim, compagnes de nos joies et peines, robes somptueuses pour les habitants de nos savanes, rivières et forêts.

Merci à D. BOUKMAN, inlassable passeur de nos traditions et ressources culturelles. Merci de m’avoir donné l’occasion de réhabiter mon enfance rurale.

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