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Violences faites aux femmes à l’Université, aussi.

Violences faites aux femmes à l’Université, aussi.

   A l'initiative d'une pétition de femmes visant à dénoncer le machisme à l'égard des femmes martiniquaises placées à des postes de responsabilité, notamment sur le campus de Schœlcher, l'écrivaine Térez LEOTIN a ouvert ce mercredi 05 juin la conférence de presse visant à en exposer les tenants et les aboutissants...

***

Merci à tous ceux qui ont répondu à l’invitation et merci aussi à tous ceux (femmes et hommes) qui ont signé la pétition.

- Si nous tenons compte du travail mené sur notre petit territoire par les associations féminines, aussi le travail de la justice, et surtout les prises de conscience qui commencent à s’installer dans notre société, nous qui avions cru le machisme cantonné seulement aux violences domestiques nous n’aurions pu penser que le jeudi 28 mars 2019, la Faculté de Lettres et Sciences Humaines serait secouée par des agissements terribles que nous croyions en voie de disparition. Hélas, ces violences n’étaient pas seulement aux portes mais bien dans l’enceinte même de l’Université agitée par 1 heure 50 de hurlements et de cris.

Nous pensions, trop naïvement sans doute, que l’un des garants du respect, l’un des modèles de déontologie serait normalement l’Université chargée de former, d’encadrer dignement en toute honnêteté notre jeunesse, d’en être le modèle où la morale n’est pas un vain mot. Université : La base de la confiance et du respect.

Quel n’a été notre étonnement d’apprendre que lors du conseil plénier du jeudi 28 mars 2019, des enseignants de ladite Université ont agressé la doyenne élue, empêchant par tous les moyens la tenue du conseil par des violences verbales accompagnées de paroles méprisantes remettant en cause les compétences de l’élue.

Nous signataires de la pétition, nous dénonçons, les comportements de voyous qui n’ont rien à perdre parce qu’ils pensent pouvoir tout gagner. Peut-être que derrière la misogynie et le machisme, il se cache des ambitions personnelles.

Elle est incompétente parce qu’elle est femme, incapable parce que femme et ils croient déjà avoir tous les pouvoirs. Nous dénonçons donc, le machisme, la misogynie latente, la « profitassion » de ceux qui en jetant notamment les dossiers par terre, sans respect, ceux qui font trembler la table, veulent à tout prix intimider madame la doyenne. Nous dénonçons toutes ces violences et nous les désapprouvons. L’Université n’est pas un marché, ni même une grande foire, ni non plus un ring propice aux exhibitions violentes de gens indignes parce qu’ils ont en face d’eux une femme.

Vous vous devez de savoir, messieurs les machos, que femme ne rime jamais avec incompétence, pas même en littérature.

Térèz Léotin le 05 juin 2019.

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