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Voyage à la Guadeloupe

Félix Longin, 1848
Voyage à la Guadeloupe

Suite des publications d’auteurs français du 19e siècle sur la Martinique ou la Guadeloupe. Ci-après, un chapitre du livre posthume de Félix Longin (1787-1822) : Voyage à la Guadeloupe (1848).

Travaux, nourriture et châtiments des esclaves ; le soin qu’on en prend quand ils sont malades ; leur costume

 

On distingue les esclaves en nègres domestiques et nègres de jardin. Ceux-là font le service de la maison, ceux-ci cultivent les campagnes qu’on appelle jardin ; le service des premiers n’a rien de bien fatigant, mais le travail des derniers m’a toujours semblé très-rude. C’est à la houe qu’ils labourent les terres, et l’on sent que, sous un climat brûlant, rien ne doit être plus pénible. L’homme blanc est à peine susceptible des plus légers mouvements pendant l’ardeur du jour, et si l’homme noir n’en diffère que par la teinte de l’épiderme, combien ne doivent pas peser sur lui les travaux forcés auxquels il est assujetti ? L’habitude fait, sans doute, quelque chose ; mais encore elle ne balance point l’effet de l’inclémence du ciel. Il n’en est pas de l’habitant de la zone torride comme de celui des zones glaciales ; la température favorise les efforts de celui-ci, elle énerve au contraire celui-là et semble le condamner au repos. Cependant les esclaves labourent, plantent, récoltent, fabriquent, font enfin tout ce qu’exige une culture plus pénible encore que celle de nos champs. Ce sont eux qui, le plus souvent, transportent sur leur tête le fumier dans les pièces. Les bœufs et les mulets, qu’on n’a principalement que pour se procurer des engrais et transporter les provisions et les produits des manufactures, ne servent guère que pendant la récolte.

Le plus ou moins grand nombre de nègres de jardin, sans distinction de sexe et, comme disent les créoles, mâles et femelles, forment l’atelier. Il est ordinairement divisé en deux bandes, la grande et la petite. Celle-ci comprend les enfants qui ne sont encore susceptibles que de légers travaux ; celle-là renferme les nègres et négresses capables de manier la houe.

L’atelier est dirigé par un nègre de confiance qui, tous les soirs, va recevoir les ordres du maître et lui rendre compte des travaux de la journée. Ce nègre de confiance a le titre de commandeur, la marque de sa dignité est un long fouet qu’il porte continuellement à la main.

À quatre heures du matin, le commandeur fait claquer son fouet, ou corne, c’est-à-dire souffle dans un gros lambit percé à son sommet, ou sonne, s’il y a une cloche sur l’habitation : c’est le signal du réveil. Quelques instants après l’atelier se rassemble devant la porte du maître qui dort profondément sur un léger duvet ; on fait tout haut une courte prière ; ensuite chacun s’arme de sa houe ou de tout autre instrument, et suit le commandeur.

Arrivé dans la pièce, l’atelier commence ses travaux. S’agit-il de labourer, tous se rangent sur une ligne, le commandeur se tient derrière. Il dit : toutes les houes sont en l’air et retombent ensemble. Malheur à celui dont la fatigue abat les bras ; le fouet est là qui ranime son ardeur. Dans quelque espèce de travail que ce soit, hommes, femmes, enfants ne sauraient échapper à la vigilance du Cerbère qui les garde. Jouirait-il des faveurs et de la confiance du maître, s’il ne partageait pas un peu sa cruauté ?

À neuf heures, le travail cesse jusqu’à neuf heures et demie ; cet intervalle est le temps qu’on accorde pour déjeuner. À midi, le repos a lieu encore jusqu’à deux heures. Enfin, c’est avec le jour que finit le labeur, mais pas avant, surtout, que ces malheureux esclaves n’aient été couper chacun un paquet d’herbe pour les bestiaux, paquet qui leur vaut quelques coups de fouet, si l’interprète des fureurs du souverain le trouve trop faible. Après la prière, tous se retirent dans leurs cases, épuisés de fatigue.

Et de quoi sont nourris ces hommes qui bravent ainsi les ardeurs du jour et les intempéries des saisons ?… — D’un petit morceau de morue salée et d’un peu de farine de manioc. — Au moins trouvent-ils, quand ils reviennent des champs tout pénétrés de sueur, cette nourriture si simple préparée ?… — Point. On leur distribue tous les vendredis les modiques provisions de la semaine, et à eux le soin de les assaisonner comme ils l’entendent : il est vrai qu’il n’y a rien là de long ni de difficile ! Cette provision, qu’on appelle ordinaire, consiste en deux livres de morue et deux pots de farine, pour les hommes ; une livre et demie de morue et un pot et demi de farine, pour les femmes. Le pot de farine pèse environ deux livres et demie ; c’est donc en tout sept livres de comestibles qu’on donne chaque semaine à un homme qui travaille journellement depuis quatre heures du matin jusqu’à sept heures du soir. Voilà certainement de quoi soutenir ses forces ! Si nos paysans, auxquels on les veut comparer, n’avaient par jour qu’une livre de pain à manger, que nos champs seraient bien cultivés ! quelles riches moissons on y verrait éclore !

Comme la terre ne manque pas aux habitants, ils donnent à leurs esclaves le choix de recevoir l’ordinaire ou d’avoir la jouissance d’un petit coin de terre avec un jour de la semaine pour le soigner ; la plupart optent pour ce dernier parti. Il n’y a que les esclaves faibles et maladifs qui prennent l’ordinaire. Eh bien, dans ce petit coin de terre, ils font du manioc, des patates, des ignames et d’autres racines qu’ils viennent vendre le dimanche à la ville, se procurant ainsi leur nécessaire. Il y en a même qui parviennent, à force de travail et d’économie, à se donner une petite aisance ; mais ils sont peu nombreux, parce qu’un jour dans la semaine ne suffisant pas pour soigner leurs jardins, ils sont obligés d’y travailler souvent la nuit, et l’on conçoit que tous n’ont pas la force de sacrifier un repos qui leur est indispensable.

Exiger de ses esclaves un travail opiniâtre et ne point leur donner le nécessaire, n’est-ce pas le comble de la cruauté ! Vingt fois j’ai vu distribuer l’ordinaire, et vingt fois les cris de ces malheureux, demandant inutilement quelque chose de plus, m’ont arraché des larmes. J’ai vu, et je n’y pense qu’avec horreur, j’ai vu des maîtres leur faire donner de la morue à moitié pourrie et où fourmillaient les vers ! Qui donc, excepté le créole, pourrait s’étonner que l’esclave devienne voleur ? et voler pour soutenir son existence, quand tout autre moyen manque, est-ce être bien criminel ?

Ne voulant rien ignorer de ce qui regarde le sort des esclaves, j’ai visité un grand nombre de leurs cases, chez divers habitants, pour me donner une idée de leur mobilier, que j’ai trouvé partout à peu près le même. Je ne parle pas ici des négresses entretenues, leur avoir est en rapport avec la générosité ou les moyens de leurs galants.

Ces cases sont ordinairement divisées en deux parties ; ils appellent la première la salle, la seconde est la chambre.

Voici l’inventaire de la case d’un vieux nègre qui avait travaillé cinquante-six ans pour son maître, sans en être plus riche, comme on va le voir. Il avait donc,

Dans la salle :

Une mauvaise petite table ;

Un vieux pot de sucrerie pour conserver son eau ;

Une grosse calebasse pour aller puiser de l’eau à la rivière ;

Un bout de planche appuyé sur deux pierres, servant de siège ;

Quelques pierres servant d’âtre (ces cases n’ont point de cheminée) ;

Un pot, une petite soupière et une cruche en terre ;

Quatre petites calebasses servant pour boire et manger ;

Un sac de latanier pour presser la farine ;

Une hébichetto pour passer le manioc ;

Un balai.

Dans la chambre :

Deux planches posées sur deux roches, tenant lieu de bois de lit ;

Des feuilles de bananier servant de matelas ;

Deux moitiés de baril pour laver le manioc ;

Un caïambouk, calebasse percée par le haut, dans laquelle ils mettent leur farine ;

Enfin, un mauvais coffre en bois blanc, renfermant deux pantalons de grosse toile, trois mauvaises chemises, deux mouchoirs, un vieux chapeau et quelques cigares.

Que ces infortunés doivent être bien dédommagés de leurs peines et de leurs fatigues avec de semblables richesses ! Dans toute sa vie, un esclave ne peut quelquefois parvenir à se procurer un rasoir ; c’est avec des fragments de bouteille de verre qu’il est obligé de se raser… Et un esclave est moins malheureux qu’un paysan !

Les négresses qui allaitent, et qui ont d’ailleurs d’autres enfants en bas âge à soigner, ne sont pas, pour cela, exemptes du travail ; elles portent dans la pièce ceux qui sont au lait ; on les dépose tous dans des boites, sous la garde d’un enfant plus grand, et de temps en temps le commandeur permet à leurs mères d’aller leur donner le soin. Quant aux autres, ils restent tous à l’habitation, sous les soins de quelque vieille négresse que l’âge ou les infirmités dispensent d’aucune autre occupation.

Qu’elles goûtent bien le bonheur d’être mères ! qu’il est doux pour elles d’avoir des enfants sans pouvoir leur prodiguer les caresses que le cœur leur inspire, ni exercer sur eux la douce autorité que la nature leur donne, de ne voir au contraire pour eux qu’un cruel avenir ! « Je préférerais, disait une de ces femmes infortunées, je préférerais mourir mille fois, que de jamais donner le jour à un être dont le sort serait, comme le mien, de ne travailler et de ne vivre que pour un tyran. Si pareil malheur m’arrivait, ou bien je me précipiterais dans la rivière en le tenant serré dans mes bras, ou bien le même couteau nous percerait tous deux. »

Parmi les nègres de l’atelier, il en est à qui on fait apprendre quelque art utile ; ainsi, un habitant a toujours à sa disposition maçons, charpentiers, tonneliers, etc.

Négliger ses devoirs, manquer de respect à l’égard des blancs, partir marron, voler pour vivre, voilà des crimes qu’on punit par le fouet, les fers, le cachot.

Qu’un nègre, pressé par la faim, coupe, hors le temps de la récolte, une canne à sucre, qu’il dérobe un fruit ou toute autre chose que le maître avait réservée pour sa table, qu’il ne soit point exact à se rendre précisément à l’heure fixée pour quelque ouvrage, qu’il lui échappe un mot peu mesuré devant un blanc, il reçoit un quatre piquets ; c’est-à-dire qu’on le fait étendre à terre, tout nu, qu’on lui attache les pieds et les mains à des piquets fortement enfoncés, et que, dans cette position, on lui fait donner un nombre de coups de fouet qui varie depuis douze jusqu’à cinquante ordinairement, selon la gravité des cas.

Voici un fait qui me semblerait incroyable si je ne l’avais vu de mes propres yeux. Un maître donne l’ordre à un de ses esclaves d’appliquer vingt-cinq coups de fouet à un autre esclave dont il était mécontent ; ce nègre, qui n’était pas commandeur, obéit sur-le-champ, saisit le coupable, l’attache aux piquets et court chercher un fouet ; l’autre, pendant ce temps, et en notre présence, fait de si grands efforts qu’il arrache les piquets et s’enfuit. Le maître fait donner les vingt-cinq coups de fouet au premier, prétendant, faute de bonnes raisons, qu’il le devait faire garder. Je demandai sa grâce avec beaucoup d’instances, je ne pus l’obtenir.

Souvent la chair de ces malheureux tombe en lambeaux, et pour éviter le tétanos, qui toujours est mortel, on fait verser dans leurs plaies toutes saignantes un mélange de jus de citron, de piment et de sel, remède mille fois plus douloureux que le mal même.

La récidive est punie par les fers et le cachot, aussi bien que le marronage ; ce sont ou de pesants anneaux appelés nabots qu’on leur met aux pieds, ou des chaînes qu’il leur faut traîner, ou encore des colliers de fer armés de pointes recourbées qui s’élèvent jusqu’au haut de la tête, Malgré la pesanteur de ces fers, il ne leur faut pas moins remplir leur tâche. Un surveillant particulier va, le matin, ouvrir la porte de leur cachot ; le soir, il vient les y replonger. Ces cachots n’ont d’autre ouverture que la porte, et sont tout à fait obscurs ; les criminels sont nourris là avec un peu de farine et d’eau, couchant à terre ou sur quelques planches.

Les nègres empoisonneurs doivent être livrés à la justice ; mais la justice, pour condamner, veut des preuves, et il est autant difficile à l’habitant d’en recueillir de solides que de découvrir le coupable ; ils n’ont donc le plus souvent que des probabilités, en sorte qu’ils se font eux-mêmes justice sans aucun scrupule. On plonge alors les prévenus dans le fond d’un noir cachot, et on les y laisse impitoyablement mourir de faim.

MM. Rous… éprouvaient beaucoup de pertes en esclaves et en bestiaux par l’effet du poison. Ayant fait ouvrir un mulet qui venait de mourir empoisonné, y reconnaissant les traces du poison, ils rassemblèrent tous leurs nègres autour de l’animal, le leur firent examiner ; et cherchèrent dans leur contenance des indicés du crime ; ils en saisirent sept sur lesquels tombèrent plus particulièrement leurs soupçons. Interrogés de toutes les manières, ces nègres nièrent constamment avoir commis le délit ; ils assurèrent seulement qu’il n’y aurait plus d’empoisonnements si on voulait les relâcher. Ces messieurs, jugeant qu’il fallait un exemple, quoique d’ailleurs ils n’eussent aucune certitude, retinrent dans les chaînes celui qui leur parut le plus coupable et dont ils espéraient le moins de travail : c’était un vieux nègre de quatre-vingts ans. On le laissa mourir de faim dans son cachot ; il vécut vingt jours sans boire ni sans manger. Les empoisonnements cessèrent pour, six mois après, recommencer. Ces messieurs firent alors arrêter un jeune nègre qu’ils supposaient en être l’auteur, et le vouèrent au même sort que le premier ; il ne vécut que dix jours. Malgré cette extrême sévérité, les empoisonnements n’ont jamais cessé que momentanément. Voilà donc, sur leurs habitations, les créoles aussi puissants que la loi, puisqu’ils exercent sur leurs esclaves, c’est-à-dire sur des hommes comme eux, le droit de vie et de mort. Et combien, pour des fautes beaucoup moins graves, condamnent ces malheureux à expirer sous les coups ? combien, même pour des riens, leur font souffrir des supplices inouïs ? Nous pourrions citer un habitant de sous le vent de l’île qui, par un raffinement de férocité, fait garrotter, attacher à terre ses nègres tout nus et verse de l’eau bouillante sur les parties les plus délicates et les plus sensibles de leur corps. Au reste, cet habitant, qui n’a d’humain que l’apparence, ne traite guère mieux sa trop malheureuse épouse.

Quand les esclaves sont malades, on les fait entrer à l’hôpital. C’est une case plus ou moins vaste, située ordinairement près de la maison de maître ; des lits de camp, une chaudière, quelques pots de terre pour faire des tisanes, des couis, voilà tout l’ameublement que j’ai remarqué dans tous ceux où je suis entré. Là, les pauvres malades, entassés pêle-mêle, sans distinction de sexe ni d’âge, sont soignés par quelques vieilles négresses sans pitié, à qui le despote confie une partie de son autorité.

Une fois entrés à l’hôpital, les malades n’en sortent que quand ils sont guéris. Souvent il n’existe même pas une petite cour où ils puissent respirer un air pur ; il en est où il n’y a pas d’autre ouverture que la porte. Un hôpital à nègres est donc un véritable cachot où ne règne qu’un air corrompu et infect, comme il est facile de le concevoir. Un esculape, à qui l’on donne une vingtaine de moëdes d’abonnement, vient avec gravité inspecter, deux fois chaque semaine, ce triste et dégoûtant réduit de la misère humaine. Il formule, et Dieu sait comme on est exact à suivre ce qu’il prescrit ! Souvent même, il a l’ordre de ménager la bourse du maître ; et puis certains habitants, et c’est le plus grand nombre, qui croient en savoir au moins autant que le docteur, parce qu’ils lisent couramment, changent, sans façon, son ordonnance. Enfin, on leur donne des médicaments ; et dans le fond, peu importe, peut-être, que ce soit telle ou telle substance. Mais souvent les médicaments ne suffisent pas pour ramener un malade à la santé ; un régime bien suivi, une bonne nourriture, font quelquefois plus de la moitié de la guérison, et pourtant un malade n’est pas mieux traité, sous ce rapport, que le nègre qui travaille. Aussi n’est-ce que quand il ne peut plus se soutenir, que le nègre demande à entrer à l’hôpital ; et à peine est-il convalescent qu’il demande à sortir, aimant mieux travailler et recevoir des coups de fouet que d’habiter plus longtemps un séjour si ennuyeux et surtout d’y être si mal soigné ; au moins trouve-t-il dans sa case de la paille de bananier pour se reposer.

Un habitant de ma connaissance prodiguait ses soins à un mulet malade. Je lui demandai, d’une manière à ne le pas offenser, pourquoi il n’en donnait pas autant à un malheureux esclave. La raison est simple, me dit-il, c’est qu’un bon mulet me coûte plus cher qu’un nègre. Je m’abstiens ici de toute réflexion ; celles que je pourrais faire ne manqueront pas de se présenter en foule à l’esprit du lecteur.

Les esclaves sont très-mal vêtus, et l’étranger qui aborde pour la première fois dans les colonies, s’il ne considérait que le costume des noirs, serait tenté de se croire dans le séjour de l’extrême indigence. Une culotte de grosse toile jaune, une chemise de guingan, quelquefois un mouchoir ou un vieux chapeau sur la tête, point de bas, point de souliers, voilà l’habillement des hommes. Un jupon de guingan, une chemise qui leur laisse souvent le sein à découvert, un mouchoir sur la tête, voilà celui des femmes. Comme on n’a point l’habitude de rapiécer ses hardes, dans les colonies, ils ne traînent le plus souvent que des haillons. Les enfants des deux sexes vont ordinairement tout nus jusqu’à l’âge de huit ou dix ans. Les esclaves domestiques sont toujours mieux vêtus ; il y a même des femmes qui n’ont rien que de beau, de riche et d’élégant, mais elles sont entretenues par des blancs, et doivent faire exception.

 

Source :

https://fr.wikisource.org/wiki/Voyage_%C3%A0_la_Guadeloupe

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